Hasard du calendrier, le premier essai de cette Série 5 Touring tombait la semaine où j’avais le volant d’un X3 30d en Belgique. L’occasion rêvée de comparer les atouts de l’une et l’autre carrosserie.
Coffre : avantage SUV
Avec 570 litres, le coffre de la nouvelle BMW Série 5 Touring progresse de 10 petites unités par rapport à son prédécesseur. Un gain non-négligeable, qui laisse toutefois l’allemande loin de sa rivale détentrice du record en la matière ; la Mercedes Classe E et ses 670 litres. En revanche, ce coffre est un peu plus vaste que celui du X3 qui culmine à 550 litres sous le cache-bagage. Le volume est donc moindre sur le SUV, mais la hauteur sous pavillon supérieure facilite le chargement d’objets volumineux.
Le break peut se doter d’une lunette ouvrant individuellement, mais les charnières rétrécissent alors encore un peu plus la largeur disponible au niveau du toit. L’un et l’autre peuvent en outre être dotés de rails de compartimentations, et disposent de rangements sous le plancher, mais c’est bien au SUV que revient la palme des aspects pratiques.
Vie à bord : le SUV domine
La qualité et l’ambiance BMW sont palpables dans nos deux modèles, et l’espace est généreux à toutes les places, notamment grâce à l’empattement en progrès sur la Série 5. Toutefois, Le SUV marque des points en matière d’espaces de rangement, nettement plus vastes. De même, les parents apprécieront de ne pas avoir à se contorsionner au moment d’attacher leur progéniture. Et puisque le X3 ne doit son (léger) retard technologique (commande gestuelle, parking par télécommande…) qu’à son âge, le SUV garde l’avantage.
Conduite : le break fait… le break !
Position de conduite basse, suspensions fermes, toucher de route consistant : la Série 5 Touring prend son concurrent du jour à contrepied sur pratiquement tous les fronts. Fidèle aux habitudes des berlines de la marque, l’assise est ici très ferme et, selon le réglage du siège, il sera possible d’être assis au plus près du plancher. Chacun appréciera selon ses habitudes mais cette position procure des sensations de conduite nettement plus aiguisées que le X3, notamment par l’excellent châssis précis et réactif de la Série 5.
Bien sûr, celle-ci a l’avantage de la modernité, quand le X3 – malgré de beaux restes – est en fin de vie. L’architecture de ce dernier le rend naturellement plus sujet au roulis et sa position de conduite surélevée, fort pratique dans la circulation, n’a rien d’engageant en conduite active. Alors bien sûr, suivant l’usage qui sera fait de l’automobile, cela restera un détail ou pas. En tout cas, lorsqu’on veut se faire plaisir, le six-cylindres 3 litres diesel de 265 chevaux à plus de raison d’être sous le capot de la Série 5 que du X3. Et le break ne laisse même pas l’argument sécuritaire des quatre roues motrices au X3 puisqu’il est, lui aussi, proposé en xDrive.
Au final, le choix d’un break ou d’un SUV dépendra de votre tempérament… et de vos finances. Car à 56.450€, le X3 30d est tout de même sensiblement moins cher. Mais au-delà du prix, si seule la famille compte pour vous, optez pour un X3, vous ne le regretterez pas. Mais si vous ne résistez par à hausser le rythme quand arrivent les courbes, pas d’hésitation possible : la Série 5 Touring est votre alliée !
BMW 530d Touring |
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Moteur : 6 cyl. en ligne, turbo diesel 2.993 cc |
265 ch à 4.000 t/min |
620 Nm de 2.000 à 2.500 t/min |
0 à 100 km/h en 5,8 s |
Pointe : 225 km/h |
Conso : 5 l/100km |
Moyenne de l’essai : 5,6 l/100km |
CO2 : 134 g/km |
Prix : 63.400€ |