BMW est encore en train de digérer la période Bangle, marquée par de sévères critiques suscitées par le design de l'époque. La nouvelle BMW Série 7 est donc on ne peut plus sage et classique. En longueur, la nouvelle venue gagne 2 cm par rapport à sa devancière, et atteint maintenant 5,09 mètres. La largeur est inchangée, à 1,90 mètres. La version L présente un empattement allongé de 14 cm, qui profitent tous aux places postérieures.
Assis dans l'ouate
BMW annonce que la voiture a perdu quelques 130 kg, grâce entre-autres à l'utilisation de plastiques renforcés au carbone (CFRP) dans la construction de la structure de toit. Mais si on jette un œil à la fiche technique, on constate que la nouvelle 740i accuse 1.800 kg sur la balance, soit exactement le poids de sa devancière. Et au volant, on la sent en effet assez lourde.
La BMW Série 7 faisait jusque-là figure d'alternative dynamique parmi les Mercedes S, Audi A8 et Jaguar XJ. C'est à présent un peu moins vrai. Certes la voiture peut toujours compter sur ce qu'il faut de puissance, et sur un mode Sport qui lui permet de négocier les courbes avec une certaines vivacité. BMW a aussi pourvu la voiture d'un mode de conduite qui analyse le style du conducteur. Et si l'on coche l'option "Executive Drive Pro", on dispose en plus de barres stabilisatrices réglables qui maintiennent une assiette parfaitement plate en virages.
Mais on sent que la BMW n'est pas née pour cela. La mission de la voiture est plutôt d'installer son conducteur sur un gros coussin d'ouate, comme jamais auparavant. A bord et à la moindre occasion opportune, on ne peut s'empêcher d'évoquer Rolls Royce. Et comment l'éviter quand par exemple les yeux rencontrent la multitude de petites lumières du plafond qui imitent un ciel étoilé? La banquette arrière, puisque c'est de là qu'on apprécie ce ciel, peut aisément être comparée à un Lounge de première classe, proposant deux sièges individuels pouvant disposer chacun de leur fonction massage. La voiture présente trois écrans permettant de jouer avec le système d'info-divertissement, qu'il convient de compléter de l'installation audio Bower & Wilkins figurant sur la liste d'options. Dans la Série 7 L en tout cas, nul doute que les meilleures places sont à l'arrière. C'est de là qu'on constate le plus indiscutablement que la nouvelle 7 est remarquablement confortable et silencieuse. Pour faire passer le stress, il n'y a guère mieux.
Chère
En attendant la 740e plug-in hybride, annoncée à 49 gCO2/km, la gamme moteur est déjà assez variée. Le seul V8 subsistant est celui de la 750i. Il cube 4,4 litres et lâche 450 ch et 650 Nm. Mais à un prix de base de 115.050€ - 121.850€ pour la version longue – elle sera réservée aux clients vraiment fortunés, sachant que cette somme sera encore sensiblement augmentée par le prix des options. A noter que la 750i est livrée en série avec la transmission intégrale xDrive.
A 83.500€, la 730d est donc sensiblement plus abordable, d'autant qu'elle existe en une variante "fiscal friendly" de 211 ch annoncée à 119 gCO2/km. Pour le plus grand plaisir de votre comptable. Hélas durant notre prise de contact, nous l'avons trouvée moins économique que ce que nous espérions: 7,7 l/100 km relevés, contre 4,9 l annoncés.
Ecran sur la clé
Et pour terminer sur une citation de Steve Jobs: "and there is one more thing". BMW a réinventé la clé de voiture. Ici, la clé est équipée d'un petit écran, qui dispense à distance des infos comme le niveau d'huile ou l'autonomie restante, permet de régler le chauffage de la voiture à l'avance ou encore de garer la voiture alors qu'il n'y a personne à bord. La clé est livrée en série, la fonction "parking autonome", non. Cette clé, elle va rendre verts de jalousie tous vos partenaires de golf. Tout comme la fonction parking, lorsque vous garerez votre voiture entre les leurs, depuis une chaise de la terrasse.