En bref
La BYD Dolphin se veut bien plus intéressante que son nom, grâce à sa généreuse dotation de base, son confort global et son autonomie confortable. Cependant, pour le prix plancher, il faudra faire quelques concessions…
La BYD Dolphin se veut bien plus intéressante que son nom, grâce à sa généreuse dotation de base, son confort global et son autonomie confortable. Cependant, pour le prix plancher, il faudra faire quelques concessions…
BYD arrive en Europe avec ses grosses bottines et veut taper dans la fourmilière. Alors que ses premiers modèles sur notre marché n’aient pas réellement changé la donne, le géant chinois veut passer la deuxième avec deux électriques…nommée d’après des mammifères marins !
Après la Seal, voici la BYD Dolphin. Et oui, tout comme la berline ne ressemble pas à un phoque, cette petite ne partage aucun trait avec Flipper. Au final, on trouve une compacte de 4,2 m de long qui parait plus petite qu’elle ne l’est de par sa hauteur de près de 1,6 m. Au final, elle n’est qu’à quelques centimètres de son grand frère, l’Atto 3, avec qui elle partage sa plateforme.
Côté style, les formes fluides et rondouillardes des autres BYD sont ici troquées contre des lignes tendues, les plus évidentes se trouvant sur les flancs. Histoire d’ajouter un peu de peps à ce style somme toute banal, on trouve un ensemble de teintes bi-ton sur la version haut de gamme.
Dans l’habitacle, la Dolphin renoue avec le thème de l’océan de par ses couleurs et ses formes. La planche de bord semble avoir été taillé dans le style d’une vague, tandis que le bleu domine – pas d’inquiétude, il y a aussi du noir. En plein centre, on trouve un grand écran de 12,8 pouces qui, comme à l’accoutumée chez BYD, est rotatif. Juste en dessous, un ensemble de commandes (sélecteur de rapport, volume, mode de conduite, etc.) prend place. On applaudit sa qualité et sa présence, mais on aurait aimé y voir les commandes de la climatisation…
Pour le reste, la BYD Dolphin se différencie des autres modèles de la marque par son habitabilité un peu plus étriquée. Certes, l’empattement de 2,7 m offre un espace ample pour les jambes des passagers arrière, mais malheureusement, le plancher est trop haut et la banquette trop basse pour que ces derniers soient réellement assis confortablement. Le coffre ne fera pas les gros titres non plus, puisqu’il offre 345 litres.
Contrairement aux électriques qui se concentre sur une seule motorisation, la Dolphin préfère adapter sa puissance en fonction du prix. La gamme se compose de 4 versions, Active, Boost, Comfort et Design. Les deux premières partagent la même batterie de 44,9 kWh, tandis que les deux dernières s’offrent un sur-classement avec une batterie de 60,4 kWh.
Ça ne s’arrête pourtant pas là. L’entrée de gamme doit se contenter d’un moteur électrique de 95 ch, tandis que la Boost profite de 176 ch. Les Comfort et Design font encore mieux à 204 ch. Évidemment, cela a un impact sur l’autonomie. Elle varie de 310 km, pour les modèles à la petite batterie, à 427 km pour ceux à l’accu le plus gros. Côté charge rapide, ce n’est pas folichon. La petite batterie acceptera jusqu’à 60 kW en charge rapide, alors que l’autre monte jusqu’à 88 kW. En français : moins de 30 min pour passer de 30 à 80 %.
L’époque des électriques abordables qui transpirent l’économie semble décidément révolue. Certes, la finition de son habitacle fait la part belle aux plastiques durs, mais la Dolphin se présente comme une bonne compacte du segment C. C’est particulièrement vrai dans le cas de son confort. Cependant, il s’arrête à l’amortissement car l’isolation acoustique n’est pas des mieux travaillées…
En version Design haut de gamme avec 204 ch sur le train avant, la petite Chinoise fait bonne impression. Les performances sont là, mais on regrette cependant la régénération molassone et l’absence de conduite « une pédale ». Peut-être cela nous aurait-il aidé à réduire la consommation. Après un parcours d’une centaine de kilomètres en ce temps d’automne, « notre » Dolphin Design s’est fixée à 17,5 kWh/100 km avec une autonomie affichée avoisinant les 400 km au départ.
Malgré ces petits points noirs, la Dolphin convainc. Et encore, on ne vous a pas encore parlé du prix. L’entrée de gamme Active de 95 ch à la batterie de 44,9 kWh s’affiche à 29 240 € (France : 28 990 €). Pour une électrique, on fait difficilement mieux, et c’est sans compter la dotation de base bien fournie (pompe à chaleur, caméra 360, infodivertissement complet, etc.).
Juste au-dessus, la Boost s’équipe d’un moteur électrique de 176 ch mais ne demande que 30 990 €. Pour les deux variantes à la « grosse batterie », et donc la plus grande autonomie, il faudra sortir de son compte en banque respectivement 34 490 € (France : 33 990 €) et 35 990 €.
Malgré son nom enfantin, la BYD Dolphin n’est pas un jouet Chinois. Avec sa riche dotation de base, son autonomie respectable et son châssis axé sur le confort, la plus petite des BYD se veut non seulement abordable, mais aussi mature.
BYD Dolphin 2023