Outre son nom étrange, le BYD Sealion 7 se présente comme un SUV-Coupé au caractère sportif, doté d’une toute nouvelle batterie, de puissances de charges accrue et de jusqu’à 530 ch. Cela étant, il nous démontre également que sans métrise, tout ça ne veut rien dire…
De nos jours, on connait bien BYD. Notamment parce que le marché de l’électrique est en émulsion, mais surtout car la marque chinoise fait débarquer sur nos marchés des modèles aux noms étranges. Après les Dolpin et Seal, voici le Sealion…7 !
Ce nouveau gros lion des mer – on ne sait pas non plus à quoi fait référence le « 7 » - débarque dans un segment qui déborde de concurrents. En tant que gros SUV-Coupé, il lui faut donc se démarquer. Ce faisant, sa face avant reprend presque l’entièreté des codes établis par la berline Seal. On trouve un nez lisse, de fins feux LED à la signature visuelle enveloppante et des formes rondouillardes.
Sur les flancs, cependant, le Sealion 7 affirme son style de SUV-Coupé avec une ligne de toit fuyante et un popotin musclé. Il faut le dire, il ne fait pas dans la finesse. En même temps, à 4,83 m de long et avec un empattement de 2,93 m, difficile de paraître svelte. Sur la partie arrière, on trouve une bande lumineuse aux feux façon écailles de poisson (histoire de rester dans le thème de la mer), ainsi qu’un double béquet pour l’aérodynamique.
Vous l’aurez compris, ce gros animal marin fait référence à son lieu de prédilection : la mer. Dans l’habitacle, les références continuent, comme sur la Seal. Cependant, cette fois-ci, l’ensemble du mobilier est drapé de noir (ou beige) et non de bleu. On y trouve cependant une série d’éléments imitant les vagues, comme les contreportes ou l’habillage des sièges.
Ce qui ressort, pourtant, c’est la bonne finition. Certes, il s’agit peut-être de plastique, mais tout semble recouvert d’un beau vinyle matelassé et doté de surpiqures contrastées. Comme sur les autres BYD, on trouve évidemment un grand écran tactile de 15,6 pouces en plein milieu. Ici aussi, il peut aussi pivoter, pour on ne sait quelle raison. Les Chinois nous disent avoir retravaillé le système embarqué. Il est vrai qu’il présente des raccourcis pratiques dans le bas de l’écran, mais le reste de la dalle est utilisé pour afficher…un fond d’écran !
Afin, vu la taille de la bête, l’habitabilité est généreuse. C’est sur la banquette qu’on sera le mieux assis – les deux assises avant sont placés trop haut – grâce au grand empattement, tandis que le coffre taille à 520 litres. C’est peu pour un animal de près de 5 mètres, mais il reste encore 58 litres d’espace sous le capot.
Son nom fait peut-être référence à un autre animal, mais ce Sealion 7 est la réelle version SUV de la Seal. Les deux reposent donc sur la même plateforme avec la même technologie de batterie intégrée au châssis. La batterie d’entrée de gamme est d’ailleurs partagée et taille à 82,5 kWh. Cependant, le SUV-Coupé introduit un nouvel accu de 91,3 kWh. Utilisant toujours la technologie LFP, il fait grimper l’autonomie de 482 à 502 km. Surtout, la puissance de charge passe désormais à 230 kW au lieu de 150 kW.
Cette nouvelle batterie à la capacité accrue est aussi couplée à la motorisation la plus puissante. Il s’agit de la version dotée de deux moteur – un à l’avant, l’autre à l’arrière – qui lui fournissent un total de 530 ch et 690 Nm de couple. Assez pour passer de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. La plus petite batterie ajoute une autre motorisation à propulsion équipée d’un seul moteur. Ce dernier produit 313 ch et 380 Nm de couple, faisant passer ce SUV-Coupé de 2,25 tonnes jusqu’à 100 km/h en 6,7 secondes.
BYD est clair et net : le Sealion 7 est un SUV-Coupé au caractère sportif. Pour ce faire, en plus de le doter de la transmission intégrale et de 530 ch, les chinois ajoutent un amortissement actif à fréquences sélectives. Ce dernier est sensé offrir plus de confort sur les petites aspérités (hautes fréquences) et un meilleur maintien de caisse dans les courbes rapides (basses fréquences). Cela étant, on se demande s’ils n’ont pas été monté à l’envers tant le châssis du Sealion 7 manque de maîtrise ! Il ne filtre aucune aspérité de la route et ne parvient pas à contrôler son poids en courbe. Qui plus est : le moteur avant asynchrone (la fierté de BYD) patine à la moindre accélération en sortie de courbe et fait sous-virer la bête. Ce Sealion 7 se comporte plutôt tel un chalutier qu’un jet ski…
Notre essai se produisant par de froides températures dans la région de Francfort, il ne faut pas s’attendre à voir les meilleures mesures de consommation. « Notre » modèle Excellence AWD de 530 ch finit son parcours avec une moyenne de 23,5 kWh/100 km. Bien que ce ne soit qu’un peu plus que les 21,9 kWh/100 km de l’homologation, ça n’en fait pas le SUV électrique le plus efficient du marché.
Jusqu’à présent, le BYD Sealion 7 ne parvient pas à taper dans le mille. Est-ce que son prix le ramènera dans le droit chemin ? L’entrée de gamme (Comfort RWD) s’affiche à partir de 46 990 € , tandis que la version haut de gamme (Excellence AWD) à grande batterie demande un minimum de 56 490 €. Toutes proportions gardées, le Sealion 7 est plus puissant et moins cher que la majorité de ses concurrents. Cependant, ces derniers offrent aussi plus d’autonomie.
Le BYD Sealion 7 est l’une de ces voitures – électrique ou pas – qui se perd dans la prétention et rate sa cible. Non, il ne s’agit pas d’un SUV sportif. Heureusement, il se rattrape avec une bonne habitabilité, une finition agréable, une dotation de série généreuse et une bonne tarification.
Fiche technique : BYD Sealion 7 Excellence AWD (2024)
