En bref
À côté de la Seal qui combine un design attirant et une variante puissante et rapide, le Seal U paraît quelque peu fade. Ce qu’il n’offre pas en excitation des sens, cependant, il compense avec une bonne habitabilité et un confort distingué.
À côté de la Seal qui combine un design attirant et une variante puissante et rapide, le Seal U paraît quelque peu fade. Ce qu’il n’offre pas en excitation des sens, cependant, il compense avec une bonne habitabilité et un confort distingué.
Ah, les Chinoises et leurs noms étranges, on ne s’en lassera jamais. BYD, le plus gros constructeur d’électriques au monde, n’est pas étranger à quelques noms chantants. Après les Han et Tang de la série faisant référence aux dynasties Chinoises, on a vu les Dolphin et Seal de la Ocean Series. En toute logique, le SUV de cette lignée devrait prendre le nom d’un autre animal aquatique. Voici donc le nouveau Seal U ! Attendez, quoi ?
Eh oui, le nouveau BYD Seal U ne fait pas référence à un animal plus à l’aise dans l’eau que sur terre. Pour faire simple : les Chinois ont ajouté le U de Utility – le U de SUV, en d’autres mots – au nom de leur berline pour nous faire comprendre qu’il s’agit de leur SUV de taille moyenne. Capisce ?
Il n’y a d’ailleurs pas les noms qui concordent, le design aussi. On retrouve donc les feux fins et étirés de la Seal, ainsi que ce dessin généralement fait de formes fluides. Les poignées de portes sont ici conventionnelles et, bien évidemment, c’est la partie arrière qui différencie les deux chinoises. Le Seal U présente fièrement une grande barre LED et est dépourvu de l’indication « Build Your Dreams » des récentes BYD. Si vous nous demandez, c’est pas plus mal ainsi.
Dans l’habitacle, c’est un doux mélange d’agréable et de daté. La finition est faite de plastiques moussés, peu importe où l’on touche, et une série de surpiqûres contrastées aident à relever ce bon ressenti. Cela étant, derrière cette façade de bonne finition, la planche de bord présente un design somme tout conventionnel, avec un volant qui semble déjà daté.
La pièce maîtresse est bien évidemment l’infodivertissement, qui passe à travers un grand écran tactile de 12,8 ou 15,6 pouces. Comme cela semble devenir coutume, l’infodivertissement n’est pas des plus faciles, ni des plus modernes. Heureusement, Apple CarPlay et Android Auto font partie de la dotation de base. À bord de ce SUV de 4,78 m de long, l’habitabilité est plutôt bonne, à l’avant comme à l’arrière. Enfin, bien que le coffre affiche 552 litres sur papier, on l’a trouvé bien plus étriqué en réalité…
Bien que le Seal U emprunte une partie de son nom et de son design à la Seal, les deux modèles ne partagent qu’un badge. Eh oui, sous la carrosserie, on trouve la ePlateform 3.0 à traction avant du petit frère Atto3. La raison est simple : le Seal U existe déjà en Chine sous un autre nom et il précède ainsi l’arrivée de la Seal.
Les motorisations sont donc différentes…et moins excitantes ! Un seul moteur de 160 kW (218 ch) et 330 Nm de couple sur le train avant s’occupe de mettre la bête en mouvement. Il tire son énergie de deux batteries différentes, taillant à soit 71,8 kWh, soit 87 kWh. Leurs autonomies varient donc de 420 km à 500 km (WLTP). Côté charge, elles ne sont pas égales non plus. La petite montera jusqu’à 115 kW sur une borne rapide, tandis que l’autre acceptera jusqu’à 140 kW. Elles passeront ainsi de 30 à 80 % de charge en 27 et 28 minutes.
Dès les premiers tours de roues, la différence entre le Seal U et la berline Seal ne pourrait être plus évidente. Alors que la deuxième prône l’efficience et la sportivité, le premier semble s’axer entièrement sur le confort. L’isolation phonique est très bien travaillée – ça semble être une habitude chez les Chinoises – tandis que le châssis est plutôt mollasson. Certes, le Seal U est confortable, mais il est aussi quelque peu sous-amorti et, dans certaines situations, peine à contrôler ses mouvements de caisse excessifs.
Les 160 kW du moteur électrique font leur boulot, mais avec une masse de plus de 2,0 tonnes à mettre en mouvement, on peut difficilement qualifier le Seal U de sportif, ni même de rapide. Preuve en est : le 0-100 km/h est abattu en 9,6 secondes (9,3 sec. pour la petite batterie). Enfin, notre essai d’une centaine de kilomètres se conclut avec une consommation affichée de 18,9 kWh/100 km. Alors que BYD reste avare en informations sur la consommation officielle, force est de constater que ce chiffre est un légèrement plus élevé que ses principaux concurrents dans la même situation…
La différence principale entre la Seal et le Seal U n’est pas sa plateforme, ni son autonomie ou sa motorisation…mais son prix ! Eh oui, le SUV offre plus d’habitabilité, mais il est plus abordable. Facturé à partir de 42 740 € (prix Français inconnu actuellement) pour l’entrée de gamme Comfort et 45 740 € pour la variante Design toute équipée, il est aussi bien plus abordable que la concurrence allemande. Par rapport au Tesla Model Y, outre les versions de stock au prix plancher, le Seal U est plus de 1 000 € moins cher. Cela étant, leurs performances ne sont pas égales…
Alors que la berline Seal combine l’efficience à la performance, cette variante SUV est bien moins excitante, faisant la part belle au confort. Le Seal U ne va certainement pas déchainer les foules, mais ses qualités et son prix pourraient, doucement mais sûrement, l’aider à faire son nid dans le segment.
Fiche technique BYD Seal U Design