En bref
Avec le Tang, BYD répond à la demande de voitures 7-places électriques en Europe, sans devoir faire de compromis sur le luxe, le confort et les performances. 517 ch et 7-places. Que faut-il de plus ?
Avec le Tang, BYD répond à la demande de voitures 7-places électriques en Europe, sans devoir faire de compromis sur le luxe, le confort et les performances. 517 ch et 7-places. Que faut-il de plus ?
Comme un coup de tonnerre, BYD fait le tour de l'Europe. Avec une caravane de modèles d'ici la fin de l'année. Tous les segments seront abordés. De la berline compacte (Dolphin) à la berline de luxe spacieuse (Han), en passant par la berline moyenne (Seal) et le SUV compact toujours très populaire (ATTO3). Toutefois, ce Tang vise à répondre aux besoins des clients qui recherchent de l'espace.
Le Tang - comme la Han - fait partie de la « Dynasty Series » de BYD. Une série de modèles qui renvoie aux mythologies et aux dynasties chinoises en termes de design. Plus important encore, ce Tang a été conçu par Wolfgang Egger en 2018, un homme qui a également à son palmarès les Alfa Romeo 8C et Audi A5 Sportback.
Avec ses jantes de 22 pouces de série et sa calandre mégalomaniaque, le Tang a une apparence plus frappante qu'ornée. Bien sûr, sa longueur de 4,8 mètres ne l'aide pas à passer inaperçu dans les rues. Détail curieux, en Chine, une version faceliftée de ce Tang au nez plus élégant circule depuis 2020. Celle-ci - pour une raison ou une autre - n'arrivera pas (encore) en Europe.
BYD est une superpuissance absolue à l'échelle mondiale. Cela se remarque également dans ses habitacles, qui sont étonnamment bien finis. Dans le cas du Tang, on trouve toujours du cuir marron avec des surpiqûres en forme de diamant sur les sièges, un tableau de bord horizontal et deux dalles numériques. L'écran central de 15,6 pouces peut d'ailleurs passer du mode paysage au mode portrait par simple pression d'un bouton.
En dehors de cela, le Tang offre surtout beaucoup d'espace. Dans le coffre, il y a même de la place pour deux sièges supplémentaires. Toutefois, cette « troisième rangée de sièges » offre un espace limité pour les jambes, ce qui en fait plutôt une solution d'urgence ou une solution pour les enfants. En rabattant cette rangée, on obtient un plancher plat dans le coffre qui peut contenir 940 litres. En faisant le même exercice avec la deuxième rangée de sièges, le volume passe à 1 655 litres. Il s'agit là d’un espace généreux, qu'on se le dise.
BYD ne veut pas rendre les choses trop difficiles pour les clients. C'est pourquoi il n'existe qu'une seule version du Tang, avec un intérieur en cuir marron de série et un seul groupe motopropulseur au choix. Il s'agit d'une combinaison de deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) et d'une batterie de 85 kWh (net, LFP). Le BYD Tang est donc toujours quatre roues motrices.
Comment cela se traduit-il en performances ? Ce bolide électrique de 2,5 tonnes peut se targuer d'une puissance de 517 ch et 680 Nm et d'un 0 à 100 km/h d’à peine 4,6 secondes. Soit les performances d'une Porsche 911 Carrera...dans un SUV 7-places.
Ce BYD Tang roule-t-il comme une Porsche 911 ? Bien sûr que non ! Évidemment, ce n'est pas du tout nécessaire. BYD a clairement réglé son Tang pour le confort. Avec une suspension indulgente et un superbe amortissement. Même les jantes de 22 pouces n'ont aucune incidence sur le confort de conduite.
En outre, l'habitacle est remarquablement silencieux et le groupe motopropulseur électrique s'acquitte de ses tâches en toute sérénité. Même à pleine charge, on ne se doute pas que tout va si vite. La récupération au lever de pied pourrait être un peu plus ferme à notre goût. Il en va de même pour la sensation de la direction, qui semble parfois assez vague. Les freins - de marque Brembo - permettent de maintenir les 2,5 tonnes en ligne avec facilité.
Si d'autres marques chinoises jouent la carte du « budget », ce n'est clairement pas le cas de BYD. Par exemple, ce Tang coûte 72 140 € (France : 70 800 €). C'est beaucoup pour un modèle d'une marque chinoise inconnue dans nos contrées. Il a cependant l'avantage d'avoir une concurrence limitée. Le VW ID.Buzz 7-places, par exemple, est encore loin et on peut difficilement qualifier un Peugeot e-Rifter ou Renault Kangoo d'E-Tech de concurrence. Mercedes dispose actuellement de quelques défenses (EQB, EQS SUV et EQV), mais elles sont soit plus petites, soit beaucoup plus chères.
Le Tang a donc le royaume des 7-places électriques pour lui tout seul pendant un certain temps. Ce qui permet de balayer ses défauts sous le tapis. Comme la consommation un peu élevée de 23,1 kWh/100 km, ou la faible puissance de charge de 7,4 kW AC / 120 kW DC et le logiciel d'infodivertissement qui a besoin d'une mise à jour.
Bien que complètement nouveau en Europe, ce BYD Tang roule en Chine depuis 2018. Il est donc quelque peu en désaccord avec la gamme européenne de BYD en termes de design. Cela étant, jusqu'à ce que des marques comme VW, Skoda, Kia et autres lancent un véhicule électrique 7-places sur le marché mondial, il a le royaume pour lui tout seul.