De la C4, la DS4 ne conserve que le capot avant et les optiques. Pour le reste, c'est un beau mélange des genres. Le profil est celui d'un coupé, mais il s'agit bien d'une berline 5 portes. Les grands passages de roues et la hauteur du pavillon font penser à un SUV sportif, mais la DS4, pure traction, n'a rien d'une baroudeuse malgré sa position de conduite surélevée. Le style élancé et musclé ramène à l'univers des sportives mais la DS4 se veut avant tout familiale.
Bref, ce drôle d'engin de 4,27 m au style affirmé est tout simplement inclassable. Un peu comme l'est une Peugeot 3008. A la fois complexe et pur, le style de la DS4, souligné par des feux diurnes à l'avant et à l'arrière, dénote un vrai souci du détail qui se retrouve également à bord. Le conducteur se retrouve enveloppé dans un univers très agréable avec une planche de bord luxueuse qui lui est tout entière dédiée. Le pare-brise panoramique de série baigne l'habitacle dans une luminosité chaleureuse. On se sent vite comme chez soi dans cet écrin.
So chic
La DS4 propose trois niveaux de finition : chic, so chic et sport chic. Evidemment, nous l'avons découverte dans ses plus beaux atours. En matière de finition, la DS4 a pris Audi pour modèle... et ça se voit ! Qualité des matériaux et assemblage parfait étonnent dans une Citroën. C'est germanique, en plus cosy ! Un très bon point.
On sera moins élogieux sur l'espace à l'arrière. Si la DS4 comporte bien 4 portes avec ses poignées arrière escamotées dans le montant, la ligne de toit plongeante se marie mal avec les personnes de grande taille. A réserver aux enfants et adolescents. Ce parti-pris stylistique oblitère également la vision arrière. Quant au coffre, sa contenance de 370l le situe dans la bonne moyenne.
Technologie et personnalisation
Le style audacieux de la DS4 trouve écho dans sa technologie embarquée. Qu'on parle de sécurité (système eTouch d'appel d'urgence, AFIL, surveillance d'angle mort), d'aides à la conduite (éclairage à 75° pour les carrefours, aide au démarrage en côte, contrôle de traction intelligent autorisant le patinage, aide au stationnement intégrant la mesure de l'espace disponible) ou de confort (sièges massants, climatisation auto à 3 modes fonctionnant aussi lors de brefs arrêts, prise 230V, personnalisation de l'éclairage à bord...), la DS4 entend proposer des équipements dignes d'une grande routière «premium». Dans la même logique élitiste, Citroën offre un nombre impressionnant de combinaisons grâce à un programme de personnalisation.
Sportive non, dynamique oui
Par rapport à la C4, le châssis a été redynamisé. Ressorts plus fermes, barres antiroulis plus grosses, amortisseurs spécifiques. La DS4 se veut gratifiante à conduire malgré son aspect un peu haute sur pattes. Recalibrée, la direction électro-hydraulique assure un bon feeling. Sur la route, la DS4 est précise, agréable et efficace.
Mais pas sportive. La prise de roulis est bien présente et le train avant a du mal à digérer la brutalité du nouveau 1.6 THP 200, inédit chez Citroën. Nous lui préférons le 2.0 HDi (163 ch, 340 Nm, 5,1 l/100 km, CO2: 134 gr/km), plus onctueux. D'autres motorisations plus modestes (VTi 120, THP 155 et 1.6 Hdi 110) sont au programme. En France, la première DS4 sera disponible contre 21.300 euro. Les tarifs belges seront connus fin mai lors du lancement officiel du modèle.