Alors quand la Passat, élue Voiture de l’Année, se renouvelle en même temps que sa concurrente la plus sérieuse, la Mondeo, le duel s’annonce serré ! Comme à son habitude, la Passat évolue en douceur. Les optiques avant étirées forment désormais un bloc avec la calandre à lamelles horizontales chromées tandis que l’allure générale et l’arrière se contentent de dégrossir les traits de la précédente mouture.
Même recette pour la partie arrière de la Mondeo, qui s’apparente à une évolution de sa devancière. L’avant est nettement plus travaillé avec des feux horizontaux affinés et une imposante calandre chromée. La Mondeo est aussi plus imposante : la Passat lui rend 11 centimètres en longueur (4,77m contre 4,87m) et 3 en hauteur (1,46m contre 1,49m). A cela s’ajoute l’allure plus massive due à la carrosserie à hayon.
Divergences d’ambiances
Ce hayon justement offre un énorme avantage à la Mondeo en matière d’accès au coffre de 541 litres. La Volkswagen fait mieux du haut de ses 586 litres, mais l’ouverture étriquée de la malle et le seuil de chargement placé plus haut n’aident pas à l’utilisation. Son volume de chargement impressionnant n’est pas obtenu au détriment des occupants arrière puisque ceux-ci disposent même d’un peu plus d’espace que dans la Ford. A l’avant en revanche, c’est dans la Mondeo que le conducteur et son passager seront les mieux installées grâce à des sièges mieux dessinés et, surtout, des assises moins fermes.
A bord de la Passat, l’ambiance très sobre s’inscrit dans la tradition des intérieurs Volkswagen. Cette tristesse des lignes n’en cache pas moins un contenu multimédia de pointe avec, en point d’orgue, une instrumentation 100% digitale sur un large écran LCD derrière le volant. Les «cadrans» numériques sont personnalisables afin de permettre à chacun d’afficher les données qu’il désire et peuvent se réduire pour faciliter l’affichage de la carte de navigation en grand format. La Mondeo se contente, elle, de compteurs classiques. Toutes les infos sont également disponibles ici aussi d’un seul coup d’œil mais avec un aspect technologique moins affirmé. Cela vaut aussi pour le système multimédia, aussi complet mais moins ergonomique à l’usage. L’équipement et l’arsenal de technologies de sécurité peuvent se faire pléthoriques sur ces finitions haut de gamme Titanium et Highline, mais c’est chez Volkswagen qu’il faudra mettre la rallonge financière la plus importante.
Dynamisme ou confort ?
C’est aux motorisations diesel 2 litres 150 chevaux que nous nous sommes intéressés pour ce comparatif. Offrant 350Nm de couple chez Ford et 340Nm chez Volkswagen, ces blocs se targuent de consommations moyennes particulièrement basses : 4,1 et 4l/100km (107 et 106 gr CO2/km) respectivement avec la boîte manuelle à six rapports ! Sur un trajet mixte roulant, nous sommes parvenus à un épatant 4,7l/100km avec la Passat et à un convaincant 5,2l/100km avec la Mondeo. Cette dernière paye ici son embonpoint puisque du haut de ses 1.578 kilos, elle est 103kg plus lourde que sa concurrente ! Cela se ressent sur la route où la VW renvoie une sensation de légèreté bien réelle. Agile et vive, l’auto ne nourrit aucune velléité sportive pour autant, la faute à une direction très légère et à un paramétrage moteur/boîte axé vers le confort. Ce dernier point est justement le cheval de bataille de la Mondeo. Ses suspensions sont plus souples, au bénéfice de l’amortissement, mais assurent néanmoins un excellent maintien des mouvements de caisse. La Ford est aussi moins avare en sensations que sa rivale, notamment grâce à une direction plus précise, un train avant plus communicatif et une boîte de vitesses à la commande plus ferme. Mais le comportement est, en revanche, plus pataud…
Difficile de départager nos concurrentes : la Mondeo est plus pratique, la Passat lui répond par un contenu technologique plus complet. La Passat est plus économe et vive, la Mondeo met en avant un confort et des sensations supérieures. Reste donc le prix, où la Ford prend un net avantage : 29.950€ contre 32.940€ pour la Passat.