La nouvelle Fiat 600e tire amplement parti de tous les avantages que sa plateforme eCMP2 lui confère, à savoir une motorisation électrique efficace, une bonne autonomie et une habitabilité correcte. Typiquement Fiat : le tout est englobé dans un petit crossover à la bouille sympa.
On ne doit plus vous le dire : Fiat fait désormais partie de l’énorme groupe automobile Stellantis. Il ne fallait donc attendre que peu de temps avant de voir des synergies naître ci et là. Après le Jeep Avenger, c’est au tour d’une Fiat de prendre racine sur la plateforme eCMP2 des Peugeot 2008 et, entre autres, Opel Mokka. Il y a du neuf pourtant : cette version crossover de la 500 ne se baptise plus 500X. Eh non, Fiat retourne aux racines et introduit la 600e.
Cette nouvelle nomenclature n’est d’ailleurs pas la seule touche nostalgique. Après tout, une Fiat sans touche néo-rétro de nos jours, ce n’est pas une Fiat ! Cette 600 reprend la forme globale de la 600 d’origine. Une sorte de 500 gonflée aux stéroïdes en somme. On trouve donc la même signature lumineuse qui lui confère un visage souriant et les mêmes formes rondouillardes. D’ailleurs, comme toutes les Fiat depuis quelques mois : il n’y a pas de couleurs ennuyeuses au catalogue. En d’autres mots : pas de gris !
Sur la partie arrière, on note aussi les similarités avec le modèle des années 50. D’abord dans la forme du hayon, ensuite dans les blocs optiques séparés. Qu’il est bon de voir une auto lancée en 2023 sans une grande barre lumineuse à l’arrière ! Enfin, la 600 est aussi plus grande que la 500. Logique. À 4,17 m de long, elle est même un demi-mètre plus longue, alors que la hauteur et la largeur sont quasi identiques.
Cette taille lui confère évidemment une habitabilité bien plus généreuse. Bien assise dans le segment B, la nouvelle 600e vient se placer aux côtés de ses frères Peugeot e-2008 et Opel Mokka Electric, mais elle est plus grande que le Jeep Avenger. On le remarque aussi dans le volume du coffre qui s’affiche à 360 litres.
Si on chercher bien, d’ailleurs, on trouve des éléments partagés entre cet Américain et cette Italienne. C’est le cas de la console centrale aux multiples rangements. Ici aussi, elle est recouverte d’un couvercle façon housse d’iPad. Pour le reste, cependant, la nouvelle 600 emprunte son allure à sa petite sœur. On trouve ainsi une planche de bord tout en rondeur et toujours dominée par l’écran central d’infodivertissement de 10 pouces, ainsi qu’un volant à deux branches. Mieux encore : comme sur la petite, les sièges de la grande s’habillent aussi de tissus ou (faux) cuir au monogramme Fiat. Seul bémol : il n’y a pas un plastique moussé ou agréable au toucher en vue…
Par crainte de se répéter, la Fiat 600 repose sur la plateforme eCMP2 du groupe Stellantis. Au lancement, elle bénéficie d’une variante 100 % électrique qui reprend la dernière génération de motorisation. Elle se dote donc d’un moteur de 156 ch sur le train avant et d’une batterie de 54 kWh logée sous le plancher. Dans cette italienne, l’autonomie officielle est de 409 km (WLTP) pour la version d’entrée de gamme. Comme pour tous ses autres frères et sœurs, la pompe à chaleur est de série, tout comme la charge à 11 kW. La charge rapide est assez faible, à seulement 100 kW en crête, mais cela lui fera passer de 20 à 80 % en une demi-heure.
Les plus aguerris d’entre vous auront remarqué qu’on a parlé de la Fiat 600, sans le « e ». Eh oui, la nouvelle Italienne ne se limitera pas à l’électricité. Début de l’année prochaine, arrivera une version « Hybrid ». Elle reprendra le même 1,2 litre 3-cylindres d’origine française que le Peugeot 2008 hybride. La puissance totale sera de 100 ch, assistée par un moteur électrique de 21 kW dans la boîte de vitesse à double embrayage. Ainsi, bien qu’elle se baptise « hybride », il s’agit plus précisément d’une hybridation légère.
Dès les premiers tours de roue, on sent bien que la plateforme multiénergie du groupe fait du bien à cette Fiat. Non pas grâce à l’habitabilité aux places avant – elle est bonne, mais sans plus – mais plutôt par le confort qu’elle offre à cette Italienne. Dans les rues de Turin au tarmac torturé, on est bercé par un crossover au bon filtrage et à la souplesse qu’on croyait inconnue à la marque.
Pour le reste, difficile de différencier cette nouvelle vert-blanc-rouge de ses frères bleu-blanc-rouge. On trouve la même souplesse dans la motorisation électrique, avec le punch des chevaux supplémentaires. La régénération au lever de pied est aussi identique, à savoir faible. Bien qu’il existe un mode B, on ne peut pas l’associer à un mode de conduite « une pédale ». Cela n’affecte pourtant pas l’autonomie qui frôle les chiffres officiels grâce à une consommation contenue. Lors de notre essai, la moyenne s’est fixée à 15,2 kWh/100 km, quasiment identique à l’homologation WLTP.
On pourrait croire que cette nouvelle Fiat 600e n’est qu’une Peugeot e-2008 ou Opel Mokka Electric en robe italienne. D’un côté, c’est vrai. Pourtant, elle est bien plus abordable que ces deux modèles. Facturée à partir de 36 000 € (France : 35 900 €), c’est même l’électrique la moins onéreuse de tout le groupe Stellantis. Ce n’est pourtant pas la plus petite, ni la moins jolie et encore moins la moins bien équipée !
Les synergies ont du bon pour Fiat ! La nouvelle 600e est d’une de ces Italiennes qui peut briller autrement que par sa bouille adorable. Voilà un crossover électrique confortable, mais surtout abordable (toutes proportions gardées). Rien que pour ça, on lui pardonne sa finition bâclée !
