Il y a dans le monde deux pays spécialistes de la petite voiture: l'Italie, et le Japon. Le seul problème des japonaises, c'est qu'à quelques exceptions près, elles sont esthétiquement trop fades, ou au contraire trop décalées. Bref, c'est en Italie qu'il faut chercher si on veut une petite voiture à la fois mignonne et redoutable en ville.
Carré
Mais attention, car du côté de Wolfsburg, un géant de l'automobile s'apprête à lancer dans la course une auto à la fois compétente, et plutôt pas mal physiquement. Vous avez reconnu la Up. La nouvelle Panda aura donc pour mission de ne pas se faire piquer ses fans. Et sa première arme sera la sympathie.
La précédente Panda avait séduit son petit look inoffensif et humble, en parfait accord avec son caractère. Il lui manquait juste une chose: un sourire. La faute au langage esthétique angulaire? Difficile à dire, d'autant que la nouvelle Panda, souriante au possible, conserve cette thématique. Sauf qu'elle la pousse plus loin, tout en l'adoucissant. Extérieurement, la Panda est toujours une boîte mais les angles sont arrondis, littéralement: phares, capot, porte de coffre... Tout est carré, mais rond. L'habitacle suit le chemin inverse. La précédente Panda était angulaire dehors et ronde dedans, la nouvelle est d'une harmonie totale. Panneau de climatisation, compteurs, volant, planche de bord, tout est carré ou rectangulaire... mais rond. Et au final, l'environnement à bord est encore plus accueillant et joyeux qu'avant. Dommage que les plastiques soient toujours un peu creux. Mais disons que c'est ce qui explique un tarif de base à moins de 10.000€. Comme pour la Up d'ailleurs, dont les plastiques ne sont pas plus flatteurs.
"Grrrr" fait le petit plantigrade
La palette mécanique de la Panda se compose de trois motorisations et quatre puissances: diesel 1.3 Multijet II de 75 ch, 1.2 essence 69 ch (moteur de base), et enfin le merveilleux TwinAir, en 65 ou 85 ch. Nous avons essayé le 85 ch et le mariage avec la Panda est idéal. Ce moteur donne à la voiture le caractère qu'on attend d'une italienne: de l'enthousiasme, de la pêche, et en même temps une certaine désinvolture. Et le plus beau, c'est qu'autant il faut avoir le sens du renoncement pour garder une 500 TwinAir sous les 6 l/100 km, autant ça se fait sans forcer dans la Panda. Cette dernière est pourtant la plus lourde: 975 kg, soit 75 de plus qu'une 500. C'est à croire que la voiture qu'on conduit influence le style, et que la Panda induit une conduite plus tranquille que la 500. Allez savoir! Cela dit, la Panda TwinAir accepte volontiers qu'on adopte une conduite plus agressive. Agressive, tout est relatif: on n'a pas dans les mains de quoi arracher l'asphalte, mais les réponses aux coups de gaz sont hyper réjouissantes.
Suffisant?
Un portrait qui donne le sourire donc, mais le sourire pourrait devenir grimace avec l'arrivée de la Up. Et la VW elle aussi, est bien armée: un bon petit moteur vif et peu gourmand, un design – dedans comme dehors – moins classique que ce qu'on a l'habitude de voir chez le constructeur et une habitabilité qui pourrait faire rougir la Panda. Car les passagers arrière en ne profitent guère des 10 cm de plus en longueur par rapport à la précédente génération. Les enfants seront à l'aise mais dans la Up, ce sont 4 adultes qu'on installe. Enfin la Up a un dernier atout dans sa manche: une catégorie de conducteurs qui achèterait n'importe quoi, pourvu que ça porte un logo VW. Que la partie commence!
Une Panda 1.2 de base est facturée 9.900€, comptez 12.300 pour une TwinAir ou une diesel.