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Le Ford Bronco arrive enfin sur le Vieux Continent. Cependant, la fête est courte car on n’a doit qu’à une seule motorisation, deux niveaux d’équipements et un nombre d’unités limité. Le tout, pour un prix exorbitant ! Est-ce que le Bronco en vaut tout de même la peine ?
En bref
Le Ford Bronco est d’une de ces races de SUV sans compromis pour le confort, l’écologie ou même la prétendue sportivité. Ce véritable « quat-quat » comme on les aime vise à offrir un plaisir de conduite à sa façon, sans toit, ni portes et hors-piste, évidemment !
Tellement les SUV sont devenus communs sur nos routes, on en oublierait presque les véritables tout-terrains dont ces berlines hautes-sur-pattes prennent exemples, si lointains soient-ils. Pourtant, ils sont toujours là ! Il suffit de penser aux Jeep Wrangler, Toyota Land Cruiser ou Ford Bronco. Attendez, le quoi ?
Extérieur
Eh oui, le Ford Bronco. Cette légende du tout-terrain qu’on voyait traverser grandes plaines dans les films hollywoodiens des années 60 et 70 est de retour ! Cette nouvelle génération, qui a débarqué dans son pays d’origine en 2021, joue la carte du néo-rétro à fond. Carrosserie carrée, phares ronds, grosses gommes et passages de roue élargis. Autant dire, le Bronco en jette !
Qui plus est : ce n’est pas un simple exercice de marketing de l’ovale bleu. Dans sa version Badlands, il se dote de gommes encore plus grosses et de tous les outils électroniques ou mécaniques nécessaires pour grimper aux arbres ! D’ailleurs, le Bronco prend une page du livre écrit par le Wrangler, puisqu’on peut facilement retirer le toit et même les portes.
Intérieur
Toute bête des forêts soit-il, le Bronco n’en est pas moins une Ford. Ainsi, on trouve les équipements nécessaires dans l’habitacles. Du grand écran tactile pour le système d’infodivertissement SYNC4, à l’instrumentation digitale en passant par les sièges électriques, en cuir et chauffants. Il faut dire que, chez nous, le Bronco n’existe qu’en deux variantes cochant la quasi-totalité des équipements dans la liste d’options.
Contrairement à son plus grand concurrent – doit-on vraiment encore nommer le Jeep Wrangler ? – le Bronco adopte une finition plus rudimentaire. Sur ce genre de véhicule, c’est en aucun cas un problème et ça facilite même le nettoyage ! Ce côté rustique s’applique également à l’isolation phonique, qui n’était certainement pas une priorité sur la liste des ingénieurs…
Moteur
En plus d’arriver chez nous en nombre limités, les Bronco européens facilitent aussi leurs motorisations. Par soucis d’homologation, certainement, Ford Europe a préféré s’en tenir à un seul moteur, le plus puissants qui plus est ! Sous le capot du Bronco, on trouve donc un V6 essence biturbo de 2,7 litres, produisant 335 ch et 563 Nm de couple. C’est bien assez, mais il ne faut pas oublier que la bête tare à 2,2 tonnes sur la balance…
La transmission intégrale est, bien évidemment, de série. Vu que le Bronco prend racine sur le pick-up Ranger, on trouve la même boîte courte enclenchable après la boîte auto 10-rapports. Sur la version hardcore Badlands, la boîte de transfert de dote d’un mode Auto et de rapports plus courts. C’est pas tout, car cette variante s’équipe aussi d’une suspension Bilstein et d’une garde au sol accrue de 261 mm.
Sur la route
On essaye ici la version Outer Banks, une variante dédiée à la balade sans toit à travers champs, plutôt qu’on la grimpe de façade rocheuse dans le désert du Mohave. Ce Bronco est donc le plus civilisé des deux, mais il n’en reste pas moins une bête brute de décoffrage. La suspension sautille, la caisse et le toit amovible grincent ci et là, tandis que les bruits de vents rendent muettes toutes conversations. Pourtant, on ne peut s’empêcher de sourire en roulant.
Côté moteur, le V6 fait du bon travail. Un peu trop prompt au démarrage – merci les rapports courts de la boîte – mais on apprend vite à appuyer sur le champignon avec dextérité. La boîte auto fait un bon boulot, mais elle semble souvent hésiter entre un ou deux rapports. 10 rapports, ça fait beaucoup. Une petite sortie dans la boue confirme que cette bête s’en sort dans la majorité des situations, sa limite n’étant que ses gommes. Sur route aussi, le Bronco se veut bien plus bourgeois que le Wrangler, son train avant indépendant lui apportant une certaine touche de finesse et de précision.
Est-ce réellement utile de mentionner la consommation sur un grosse bête taillée au fil de plomb et propulsée par un bloc américain ? Étrangement, oui. Après plus de 1 000 km, dont de l’autoroute allemande, notre conso se fixe à 11,2 l/100 km. C’est beaucoup, certes, mais moins que l’homologation (13,7 l/100 km) !
Prix
Vu son nombre d’unités limité, son puissant (et polluant) moteur et sa dotation de base extrêmement bien fournie, il ne faut pas s’étonner que le Ford Bronco ne soit pas le plus accessible de tous les baroudeurs pure souche. Pourtant, le prix d’attaque de 77 170 € (France : 76 500 €) fait quand même froncer les sourcils. Cela étant, on comprend Ford. La marge bénéficiaire doit être proche de zéro, donc celui qui veut absolument un Bronco n’a qu’à faire le fond de ses poches. D’ailleurs, on va laisser toute discussion de taxe et malus écologique de côté…
Verdict
Voilà les SUV/Tout-terrains comme on les aimes : sans compromis ! Oui, le Ford Bronco coûte un bras, consomme beaucoup et malgré son confort global, l’isolation phonique pourrait redonner l’ouïe à un sourd. Pourtant, on ne peut qu’être charmé par cette bête qu’on ne reverra certainement jamais…