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Essai : Ford Mustang, dernière de son genre ? (2024)
Félix Bouland · 07/08/2024 · 5 min lu
Alors que le monde automobile semble, doucement mais sûrement, migrer vers une conduite électrifiée…Ford n’oublie pas sa fameuse pony car ! La Ford Mustang offre toujours un gros V8 atmosphérique, une boîte manuelle et un plaisir de conduite à l’ancienne. Sera-t-elle la dernière de son genre ?
En bref
La Ford Mustang est devenue une bête à part. En Europe, elle devient un plaisir coupable propulsé uniquement par un gros V8 atmosphérique de 5,0 litres. Bien que son habitacle se modernise, la pony car emblématique offre toujours un plaisir de conduite à l’ancienne.
La Ford Mustang est devenue un cas à part. Toujours l’emblème de la pony car américaine, c’est surtout la seule dont nous, pauvres européens, avons le droit de goûter. Ford a bien compris qu’il s’agissait là d’un plaisir caché pour notre marché qui s’électrifie à vue d’œil. Heureusement, la 7e génération fait, encore et toujours, le voyage vers le Vieux Continent pour notre plus grand plaisir !
Extérieur
Les novices de Mustang parmi vous pourraient croire que cette dernière génération n’est en fait qu’un simple facelift. On ne peut pas spécialement vous donner tort car les deux partagent la même plateforme, leurs carrosseries sont similaires et la dernière du nom n’est que 3 cm plus longue.
Cela étant, Ford offre son propre caractère à la 7e Mustang. On découvre une face avant pointue et dominée par une grande calandre noire. De fins feux à la triple signature visuelle prennent place de part et d’autre de cette dernière, alors qu’une sortie d’air noire s’installe sur le capot. À l’arrière, les feux aux trois lignes verticales sont retravaillées emblématiques et on trouve toujours quatre grosses sorties d’échappement.
La Mustang évolue, mais la recette du grand coupé Fastback reste inchangée. Ford en profite pourtant pour ajouter un peu de piment dans la sauce avec la Dark Horse. Cette version étant sensée accentuer le côté sportif, elle se dote d’un bouclier avant différent, d’un aileron sur le coffre ainsi qu’un diffuseur spécifique et de plus grandes sorties échappement.
Intérieur
La plus grande évolution de cette 7e Mustang est à trouver dans l’habitacle. Ford abandonne la planche de bord à doubles casquettes rappelant la première des pony cars et opte la digitalisation via deux grands écrans derrière un même pan de verre. Le premier (12,4 pouces) s’occupe de l’instrumentation de bord, tandis que le deuxième (13,2 pouces) est dédié à l’infodivertissement.
Ce dernier embarque la dernière version de SYNC, ainsi que TOUTES les commandes possibles et imaginables, de la climatisation, aux modes de conduite, en passant par les assistances. Autant vous dire : ce n’est pas idéal pour l’ergonomie, surtout vu la lenteur du système…
Bref, pour le reste, la Mustang offre toujours 4 places, un volume de coffre respectable (381 litres), ainsi qu’une finition correcte pour une américaine. La version Dark Horse agrémente tout cela d’une série d’éléments en Indigo Blue, ainsi qu’un pommeau de vitesse unique en métal bleu.
Moteur
Puisque la Mustang est devenue un plaisir caché, autant fait fi des petits moteurs intéressants fiscalement, non ? C’est exactement ce que Ford a pensé…puisqu’on ne trouve qu’un V8 sous le capot ! Il s’agit ici du même bloc de 5,0 litres baptisé Coyote, mais sa 4e génération ajoute deux boites à air et deux papillons d’accélérateur.
Résultat : il n’est pas plus puissant que le V8 de la précédente Mustang et c’est la faute de l’Europe ! Aux USA, le V8 de la Mustang GT produit 480 ch, tandis que celui de la Dark Horse pousse cela à 500 ch. Sur le Vieux Continent, il faut se contenter de 446 ch et 453 ch. La boîte manuelle est toujours de série et une boîte auto 10-rapports reste en option. La Dark Horse s’équipe d’une boîte manuelle Tremec 6-rapports spécifique, sortie de l’ancienne Mustang Mach 1.
Sur la route
Bien que la plateforme soit partagée avec sa devancière, la nouvelle Mustang bénéficie d’une série d’amélioration au niveau des liaisons au sol. Sur la version Dark Horse, cela représente un sacré pas en avant en termes d’agilité, notamment grâce au ratio de direction plus court.
La Mustang prend vie sur nos petites routes européennes, mais elle n’arrivera jamais à cacher sa saveur américaine. Son V8 atmosphérique ne pétille qu’après 5 000 tr/min – peut-être est-il étranglé par le filtre à particule ? – tandis que la commande de boîte de la Tremec n’est pas des plus souples et raffinées. Bref, en bonne américaine, il faut se retrousser les manches pour piloter cette bête.
Cependant, une fois qu’on arrive à dompter ces éléments, la Mustang offre un plaisir de conduite d’un autre monde. Le tout accompagné d’une bande son qu’aucune européenne n’arrivera à surpasser…
Prix
En plus de l’emblème des pony car du Pays de l’Oncle Sam, la Mustang a toujours été abordable. De nos jours, c’est toujours le cas. La Mustang GT d’entrée de gamme demandera 58 460 € (France : 59 300 €), tandis que la version cabriolet implique un supplément de 4 500 €.
Pour la Dark Horse, c’est une autre mélodie puisqu’elle s’affiche à partir de…70 260 € (France : 71 300 €) ! Bien que le surcoût de cette version soit important, la facture finale reste tout de même bien moins salée qu’à Munich, Zuffenhausen ou Ingolstadt…
Verdict
La Ford Mustang est la dernière des pony cars disponible en Europe, et c’est peut-être la meilleure jamais importée. Certes, on préfèrerait un châssis un peu plus communicatif, une commande de boîte plus souple et les 500 ch du V8 américain, mais cette Mustang Dark Horse reste le plaisir caché dans un secteur automobile qui tend de plus en plus vers l’électrique…et l’ennuyant !