Test: Hyundai i40 2019 – Encore plus recommandable

Le segment D des berlines moyennes compte en effet parmi les victimes les plus sévèrement touchées par la folie SUV. Ca ne vaut pas que pour Hyundai mais bien pour tous les constructeurs, et les clients passent du coup à côté de produits absolument remarquables.

Cascade

La Hyundai i40, qui passe aujourd'hui le cap de la mi-carrière, est l'un de ces produits. Commençons par dire que si les retouches esthétiques sont plutôt discrètes – nouveau dessin du bouclier avant, nouvelle calandre dite "en cascade" – ils sont suffisant pour redonner un petit coup de jeune à la voiture, et lui offrir une allure un rien plus précieuse. C'est également le but des nouveaux coloris chaleureux proposés pour l'habitacle, et des inserts imitant un maillage métallique que reçoivent certaines finitions.

On a souvent dit que les Hyundai avaient quelque chose de germanique en termes de qualité et de présentation des intérieurs, et c'est toujours le cas. Tout est rigoureusement assemblé, les matériaux viennent du haut du panier mais cette fois, avec les bonnes teintes, ces intérieurs sont un peu plus accueillants.

Safety Sense

L'autre changement de cette mise à jour concerne l'ensemble d'équipements de sécurité SmartSense. Cet ensemble qui comptait déjà par exemple la gestion automatique des feux de routes et l'aide active au maintien de voie, est enrichi d'un système d'évitement de collision avant.

Cela dit, on ne va pas se mentir, l'i40 est une illustration de la vitesse à laquelle évoluent les technologies. Née en 2011, la Hyundai reçoit ce facelift à l'âge où elle devrait normalement être remplacée. 8 ans, une éternité. Le modèle est donc un vétéran du segment, et force est de constater qu'il n'est pas exactement au même niveau technologique que ses rivaux. La contrepartie, c'est qu'au prix maximal de 38.000€ (39.000 pour la Wagon), on a une berline diesel de 136 ch, dont la seule option est la peinture métal. Tout le reste y est. A ce prix-là, on peut accepter de renoncer à quelques bidules électroniques qui, tout bien pesé, ne sont commandés en options que par une minorité de clients. L'essentiel y est, et même plus.

Nouveau diesel

Dernière nouveauté de cette mise à jour, le 1.7 diesel est remplacé par un tout nouveau 1.6, décliné en 115 ou 136 ch. Le 115 n'est disponible que dans le break, et est uniquement associé à une boîte manuelle 6 rapports. Proposé avec les deux variantes de carrosseries, le 136 ch est, lui, systématiquement accouplé à la boîte auto double embrayage 7-DCT.

C'est le 115 ch que nous avons brièvement essayé, et il se distingue principalement par deux aspects: son silence de fonctionnement, et une élasticité qui se fait rare depuis le dieselgate. En 3ème, à 1.000 t/min, la voiture repart sans trembloter, sans bourdonnement sourd. Ces caractéristiques vont dans le même sens: celui du confort, de l'agrément d'utilisation. Et de fait, après une heure d'essai, nous avons rendu la clé de la nouvelle i40 en nous disant que vraiment, c'est une voiture bien agréable, idéale pour les conducteurs qui ont besoin d'avaler du kilomètre, et ne sont pas forcément des passionnés de sensations. Une bonne machine, un bon outil, qui offre beaucoup pour pas bien cher. Une Hyundai, quoi. Autrement dit: une VW asiatique.