Jaguar le clamait haut et fort pas plus tard que l’an dernier : le segment des breaks est mort, et non, il n’y aurait plus de break XF. Mais vous connaissez l’adage… Et un an plus tard, voilà la XF Sportbrake qui revient dans une catégorie qui semble toujours être un «must-have» sur le marché européen, et où la concurrence est affûtée : BMW Série 5 Touring, Mercedes Classe E Estate, Audi A6 Avant ou encore Volvo V90 pour ne citer que les plus premium. Et si les goûts et les couleurs sont une affaire personnelle, difficile de trouver à redire aux traits de ce break qui ajoute du dynamisme au dessin classique de la berline.
Logeable
Avec 4,95 mètres de long, le break XF fait partie des plus imposants de son segment. Une carrure qui profite à l’habitabilité intérieure, excellente à toutes les places, et permet de libérer un coffre d’un volume de 565 litres, tout à fait dans la norme si l’on excepte la soute gargantuesque de la Classe E. Et surtout, il affiche ici des formes parfaitement régulières qui le rendent très pratique à l’usage. Deux commandes situées sur les flancs, à proximité du hayon à ouverture «mains libres», permettent de rabattre la banquette 40-20-40 pour faire entre jusqu’à 1.700 litres de bagagerie sur un plancher entièrement plat.
Pas d’extravagance
A bord, on apprécie toujours de retrouver le levier de vitesse circulaire, marque de fabrique du groupe Jaguar-Land Rover, mais on déplore en revanche l’usage de plastiques peu gratifiants sur les flancs de la console centrale et les commandes au volant, qui gâchent quelque peu l’impression de premium, tout comme l’affichage très daté de l’afficheur tête haute. Pour le reste, la XF Sportbrake s’équipe de toutes les technologies inhérentes à son statut (freinage d’urgence, maintien de voie, reconnaissance des panneaux, etc.) sans tomber dans la débauche technologique comme peuvent le faire certaines concurrentes. Chacun jugera de ce choix, mais pour nous l’Anglaise ne manque de rien. Surtout que l’écran qui remplace les compteurs derrière le volant permet un affichage en plan large de la navigation.
Break à conduire
Côté moteur, nous ne pouvons que vous recommander le V6 diesel ! Fort de 300 chevaux et de 700 Nm très disponibles, il s’accorde au mieux au dynamisme distillé par le châssis du break Anglais. Celui-ci marie à merveille le compromis entre confort et dynamisme, et peut être accentué dans l’une ou l’autre configuration par les différents modes de conduite proposé. Dans tous les cas, la direction précise, et le châssis communicatif et parfaitement équilibré offrent un réel agrément sur route sinueuse. Sur autoroute, on appréciera la discrétion de ce bloc, nettement moins sonore que le 2.0d Ingenium, proposé en 163, 180 ou 240 ch, qui ne démérite toutefois pas à la tâche. Les amateurs d’essence devront, eux, s’en remettre au 2.0 Ingenium de 250 chevaux, seul bloc au sans-plomb proposé (pour l’instant ?) dans nos contrées.
Jaguar XF Sportbrake 30d |
---|
Moteur : V6, turbo diesel, 2.993cc |
300 ch à 4.000 t/min |
700 Nm 2.000 t/min |
0 à 100 km/h : 6,6 secondes |
Pointe : 250 km/h |
Conso: 5,7 l/100 km |
CO2: 149 g/km |
Prix: 69.770 euro |