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Essai : Jeep Avenger, l’Amérique passe à l’électrique (2023)
Félix Bouland · 08/06/2023 · 6 min lu
Jeep entre dans la danse électrique avec son nouvel Avenger. Ce petit SUV bourré d’électrons reprend une plateforme Stellantis, annonce une autonomie de 400 km et veut être l’entrée de gamme des électriques surélevées du groupe. Est-ce qu’il mérite vraiment sa médaille de « Voiture de l’Année » ?
En bref
Bien qu’il soit le premier modèle électrique de Jeep, le nouvel Avenger tire parti d’une plateforme de la maison mère Stellantis pour mettre toutes les chances de son côté. Il en découle un petit SUV électrique à la consommation contenue et à l’autonomie confortable.
S’il y a bien une marque qui a bénéficié de l’engouement pour les crossovers et SUV, c’est Jeep. Pourtant, la marque américaine ne s’est pas reposée sur ses lauriers en apportant aussi des petits modèles que les jeunes familles se sont arrachés. Cela étant, pour ce qui est de la transition vers l’électrique, Jeep était quelque peu à la traine. Mais ça, c’était avant l’Avenger.
Extérieur
Tant plusieurs marques commencent leur transition électrique par de gros modèles chers et puissants afin de justifier l’investissement, Stellantis prend le contrecoup. Vu que Jeep fait partie intégrante du groupe, c’est la même mélodie. Ce nouvel Avenger vient se placer…au plus bas de la gamme en termes de dimensions ! À 4,08 m de long, il est 16 cm plus court que le Renegade, l’autre petite Jeep. Il est même 13 cm plus bas que ce dernier. Le voilà donc dans le segment B, mais au bas de l’échelle.
Tout petit soit-il, le coup de crayon de la marque reste visible. On note toujours une calandre (fermée) aux sept encoches, le X des feux arrière LED, le toit teinté de noir (option) ainsi que des pare-chocs et passages de roue en plastique brut. D’ailleurs, sur ce point, Jeep dit avoir pensé aux petits chocs avec des matériaux résistants qui protègent même les blocs optiques avant. Une Jeep pour la ville donc, mais surtout pour la ville européenne...
Intérieur
Dans l’habitacle, on retrouve le côté joyeux et coloré de l’extérieur, notamment grâce à la bande couleur carrosserie sur la planche de bord qui intègre les buses de ventilation. C’est joli…jusqu’à ce qu’on touche ! Ce faisant, on se rend compte que le mobilier est entièrement fait de plastique dur bon marché. Du moins, l’Avenger à l’avantage d’offrir une foulée d’espace de rangement, dans les portes, dans la console centrale et même dans la planche de bord. Côté technologie, on trouve deux écrans de 10,25 pouces de série, un pour l’instrumentation et l’autre, tactile, pour l’infodivertissement. La climatisation, elle, passe toujours par des commandes physiques. Hallelujah!
Compact à l’extérieur, le Jeep Avenger offre cependant une habitabilité confortable. Certes, on n’y logera pas cinq adultes, mais aucuns des SUV du segment B parvient à faire ce tour de magie. Le volume du coffre présente 355 litres d’espace de chargement, ce qui est moins que la concurrence mais respectable vu les dimensions plus compactes de ce nouveau-né.
Moteur
Sous cette esthétique de baroudeur des villes, le Jeep Avenger cache la plateforme e-CMP2 du groupe Stellantis. Cependant, contrairement à ses frères et sœurs de chez Citroën, Opel et Peugeot qui disposent toujours de la batterie de 50 kWh en entrée de gamme, le petit américain n’embarque que la dernière évolution. Ainsi, il se dote d’office de la nouvelle batterie à plus grande densité énergétique de 54 kWh, couplée au moteur de 154 ch sur le train avant.
Ainsi propulsé et doté de série d’une pompe à chaleur, le Jeep Avenger a entre les mains la motorisation la plus efficiente du groupe. Ce faisant et malgré son aérodynamique de crossover, il annonce une autonomie de 400 km (WLTP). Jeep pousse même plus loin en disant que l’autonomie en ville, terrain de jeu de ce petit nouveau, devrait avoisiner les 550 km. Côté charge, il embarque un chargeur de 11 kW pour les bornes publiques, tandis que la charge rapide est limitée à 100 kW.
Sur la route
D’ailleurs, battons le fer tant qu’il est chaud et abordons le sujet de l’autonomie. De nos jours, peu d’électriques atteignent leurs performances officielles. Cependant, le Jeep Avenger semble faire partie de ces heureux élus. Lors de notre essai sur les routes sinueuses de la Wallonie, le petit SUV affichait une consommation moyenne de 15,2 kWh/100 km. C’est moins que l’homologation WLTP (15,4 kWh/100 km au minimum) permettant ainsi à l’Avenger de nous annoncer fièrement une autonomie supérieure à 400 km. Un bon point pour Jeep !
Pour le reste, on sent clairement que le nouvel Avenger est un produit Jeep développé par et pour l’Europe. Tout comme les Renegade et Compass, il présente le même confort de route brouillon, un peu trop ferme et vite perturbé par les petites compressions qui s’enchainent. On note cependant une isolation phonique bien travaillée pour le segment, ainsi qu’une position de conduite confortable. Autre bémol : la visibilité ¾ arrière est quelque peu biaisée par la petite lunette.
Prix
Le Jeep Avenger vient se placer à l’entrée de la gamme de Jeep, qu’en est-il donc de son prix ? À partir 38 500 € (France : 39 000 €), le prix du nouveau-né est tout sauf plancher. Cela étant, bien que ça reste beaucoup pour un petit SUV, il est le SUV électrique le plus abordable du groupe Stellantis. Tout cela, rappelons-le, en embarquant la motorisation la plus performante !
Verdict
On comprend pourquoi le Jeep Avenger s’est vu décerner le titre de « Voiture de l’Année ». Certes, il joue dans le bas du segment B en termes de taille et la qualité des matériaux de l’habitacle n’est pas de meilleure facture. Pourtant, le petit Américain compense ces défauts par une motorisation électrique performante, un sens pratique développé et un rapport prix/performances presque imbattable actuellement sur le marché !