Car c'est un visage entièrement nouveau que nous propose Jeep, visage qui résout au passage un "demi-problème". Avec son allure un peu étrange, le Cherokee ne cadrait ni avec les SUV chics Grand Cherokee et Compass, ni avec les aventuriers Renegade et Wrangler. Cette mise à jour permet au Cherokee d'intégrer le camp des beaux gosses de la gamme, et surtout d'acquérir une grosse dose de charisme.
More for my money
Changements moins radicaux dans l'habitacle, où on retient une progression raisonnable de la qualité et un coffre que l'on peut agrandir de 70 litres, grâce à une nouvelle banquette coulissante.
Le Cherokee profite de la mise à jour pour adopter à son tour des aides à la conduite qu'on commence à avoir l'habitude de voir, comme le Cruise Control adaptatif à fonction Stop & Go dans les buchons (uniquement avec boîte auto) et l'aide active au maintien de voie. Mais ce qu'on soulignera surtout, c'est qu'il y a très peu d'options de sécurité, car presque tout est en série. D'ailleurs, le constructeur est d'humeur généreuse puisque dans le cas de la version Limited par exemple, la plus vendue sur notre marché, Jeep a sensiblement augmenté le contenu, tout en diminuant le prix.
Boîte auto et FWD
Le catalogue mécanique renouvelé lui aussi risque de poser problème sur certains marchés. Car le 2.0 diesel tire sa révérence, tandis que le 2.2 diesel est "rééchelonné", avec désormais 150 ou 195 ch. Or on sait qu'en Wallonie et à Bruxelles, une cylindrée de 2.2 litres est fiscalement assassinée. Un 2.0 turbo essence de 270 ch est aussi au programme, mais n'arrivera que courant 2019.
Autre nouveauté, le Cherokee peut pour la première fois associer boîte automatique et transmission avant. Et si vous tenez à la transmission intégrale, vous aurez trois possibilités: juste 4x4 et Selec-Terrain à 4 modes, la même chose avec boîte courte en plus, ou encore tout cela enrichi du verrouillage de différentiel arrière et du Selec-Terrain 5 modes. Cette dernière combinaison est réservée à la version Trailhawk, vraie franchisseuse de la famille, disponible à partir de début 2019. Nous n'avons donc hélas pas conduit la Jeep en conditions tout-terrain.
Nous avons en revanche fait pas mal de route, et tiré les conclusions suivantes. D'abord que le diesel 2.2 est plus bruyant que la moyenne lorsqu'il est dans l'effort, mais se fait heureusement bien plus discret une fois à vitesse stabilisée. On peut dire aussi qu'il sait tenir son appétit, avec une moyenne constatée de 6,9 l/100 km sur parcours mixte, très acceptable pour un véhicule de ce gabarit. La boîte auto 9 rapport n'a pas suffisamment progressé en matière de gestion des rapports. Elle a toujours tendance à hésiter dans certaines situations, bien qu'un peu moins avec le 195 ch. Enfin, le Cherokee offre un agréable confort cossu un brin ferme, et il répond volontiers présent lorsqu'on le bouscule sur parcours sinueux.
Au final, on se dit que le Cherokee ne brille vraiment en aucun domaine particulier, mais qu'il est un tout très cohérant, dans lequel il fait bon vivre et qui a deux atouts majeurs: un rapport prix/équipement très compétitif, et surtout une belle aura. Une aura de Jeep, marque généreuse en imaginaire. Ce qui aide beaucoup à relativiser le fait que, OK, on n'a peut-être pas en main le top du top du segment sur le plan technique, mais on a un des maîtres en coolitude. Pour nous en tout cas, ça marche.
Le nouveau Jeep Cherokee démarre à 34.900€.
Jeep Cherokee 2.2 MJet 195 Auto 4WD |
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Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 2.184cc |
195 ch à 3.500 t/min |
450 Nm à 2.000 t/min |
0-100 km/h : 9,1 secondes |
Pointe : 205 km/h |
Conso : 6,1 l/100 km |
Moyenne de l'essai : 6,9 l/100 km |
CO2 : 161 g/km |
Prix : 40.500€ |