Le Kia Niro a marqué une certaine fracture au sein de la marque coréenne à son arrivée en 2016. Eh oui, car il s’agissait pour la première fois d’un modèle uniquement électrifié. On entend par là qu’aucun simple moteur à combustion n’était au catalogue. Au fil des ans, le Niro hybride s’est métamorphosé en variante hybride rechargeable et enfin en e-Niro électrique.
Idem…la personnalité en plus !
Cette approche multi-énergie a permis au petit crossover Kia de se creuser une belle place au sein du segment B. Pourtant, ce n’était pas grâce à son look. Il faut le dire : le Niro de première génération était un peu…banal. Voilà qui est désormais de l’histoire ancienne car dans cette nouvelle génération, tout semble bien plus cohérent, bien plus moderne et bien plus sympa.
Reposant sur une nouvelle plateforme, le nouveau Niro fait un régime de 20 kilos tout en grandissant partout ailleurs. Il est 25 mm plus long et plus haut tandis que son empattement gagne 20 mm. Plus important encore, son style est résolument atypique. La face avant à la basse calandre est flanquée de blocs lumineux à la signature visuelle angulaire. Sur les flancs, on découvre un montant C qui peut s’habiller de couleur contrastée (option). Mais ce n’est pas un simple vinyle apposé à la va vite puisqu’il joue le rôle d’élément aérodynamique qui canalise l’air vers la lunette arrière. Derrière, on découvre un hayon proéminant bordé par deux fins et élégants feux à LED.
Liens familiaux
Tant le design extérieur semble suivre sa propre voie, tant l’habitacle est en lien avec les récents produits de Kia. On retrouve la commande de boîte rotative, l’unité de climatisation tactile, le volant à deux branches et les deux écrans intégrés dans le même ensemble des récents Kia EV6 et Sportage. Cela étant, le Niro ajoute sa propre sauce. L’écran du système d’infodivertissement (jusqu’à 10,25 pouces) est placé plus bas et la planche de bord s’habille d’un joli éclairage d’ambiance. Quelle belle différence par rapport à son prédécesseur !
Voilà qui faut également pour la finition aussi. Fini les plastiques durs et ternes. Bonjour les matériaux moussés et le cuir synthétique - ou végan, si vous préférez être à la mode. L’habitabilité gagne aussi grâce à l’empattement accru, surtout au niveau des places arrière. Le coffre n’est pas en reste puisque son volume gagne 20 litres de plus sur l’hybride rechargeable (348 litres). Mieux encore, il offre 475 litres sur l’électrique !
Multi-énergies
Eh oui : le Niro est encore et toujours disponible en électrique, hybride et hybride rechargeable. Le cap reste le même, mais ces motorisations ont bien évolué. Les hybrides reposent sur la même base, à savoir un 4-cylindres 1,6 litre associé à un moteur électrique logé dans la boîte 6-rapports à double embrayages. L’hybride « normal » produit un total de 142 ch tandis que le plug-in dispose d’un plus gros moteur électrique (62 kW) pour fournir un total de 183 ch. Cette dernière version s’équipe d’ailleurs aussi d’une batterie de 11,1 kWh qui lui confère une autonomie de 65 km (WLTP).
Pourtant, la version la plus intéressante de toutes est l’électrique – on n’aurait jamais cru s’entendre dire ça il y a 10 ans ! Eh oui, car le Niro EV (et non plus e-Niro) présente d’assez belles prestations techniques. Sous son plancher, on trouve une batterie de 68,8 kWh (net). Elle alimente un moteur électrique de 204 ch et devrait lui fournir assez de jus pour parcourir 460 km (WLTP). Voilà qui semble bien intéressant. En plus, vu que l’accu est sous le plancher, c’est la version qui dispose du plus grand coffre, sans oublier un petit coffre de 20 litres à l’avant. Seul bémol (si on cherche la petite bête) : la hauteur du plancher réduit toute possibilité de glisser ses pieds sous les sièges avant…
Homogénéité
Sur la route, peu importe la motorisation qui le propulse, le Kia Niro se veut agréable à vivre. Ça commence par une bonne visibilité, une position de conduite capable d’accommoder tous types de corpulences et un confort général. L’isolation phonique pourrait être mieux travaillée, mais l’amortissement fait un bon boulot. La bonne surprise, c’est le comportement routier. Malgré sa direction légère et son châssis souple, le Niro se démontre assez dynamique une fois qu’on le jette de courbes en courbes. L’électrique remporte la palme d’or de par son homogénéité. Les hybrides souffrent légèrement d’une boîte automatique accrocheuse alors que la régénération au lever de pied applique la philosophie du « tout ou rien ».
Ces dernières années, avec l’avènement des plug-in et électriques, le groupe Kia/Hyundai est devenu maître dans la frugalité. Le nouveau Niro continue dans cette lignée. Durant notre essai autour de Francfort, l’hybride rechargeable a parcouru plus de 50 km à l’électricité sans une goutte de sueur. L’électrique fait encore mieux avec une moyenne affichée de 13,4 kWh/100 km malgré notre conduite peu écolo. C’est bien mieux que les 16,2 kWh/100 km officiels (WLTP). Ça devrait aider à atteindre les 460 km d’autonomie avec aisance.
Prix
Dans le catalogue du nouveau Niro, il y a à boire et à manger. La gamme commence avec l’hybride à partir de 29 990 € (France : 31 790 €). Vient ensuite l’hybride rechargeable qui s’affiche à 38 790 € (France : 38 990 €). C’est déjà une remarquable différence mais l’électrique pousse cela un peu plus loin en commençant à 43 990 € (France : 44 490 €). Notons que la dotation de base est assez bien fournie avec déjà tout l’infodivertissement (hors navigation), les feux LED et le démarrage sans clé. Cependant, la pompe à chaleur – un élément important pour réduire la consommation – n’est disponible que sur la version haut de gamme ou en option (1 500 €).
Conclusion
Le nouveau Kia Niro est certain de faire un tabac, sur les parkings des sociétés mais aussi chez les particuliers. Sa politique multi-énergie est conservée, voire même améliorée par de meilleures motorisations, tandis que son nouveau look distinctif lui permettra, enfin, de se faire remarquer parmi la foulée de petits crossovers.