En 2014, Kia a offert une petite cure de jouvence à son Optima. Dans l’opération, la version hybride a été améliorée. La combinaison du bloc 2 litres essence de 150 chevaux et du moteur électrique de 35 kW (soit 47,6 chevaux) se veut plus vigoureuse et plus propre. L’ensemble délivre désormais 177 chevaux et 319 Nm de couple pour une consommation limitée à 5,1 l/100 km et des émissions ne dépassant pas 119 g/km CO2. Sur le papier, cela semble prometteur mais qu’en est-il à l’usage ?
Consensus général
Ne tournons pas autour du pot : l’Optima n’est certainement pas la plus performante ou la plus efficace des hybrides de sa catégorie. Malgré sa prestance, la coréenne n’a pas le pedigree de ses rivales allemandes. La mettre en confrontation directe avec une BMW Série 5 ActiveHybrid n’a pas forcément beaucoup de sens, sachant que la Kia coûte deux fois moins cher. L’Optima Hybrid s’échange contre 29.990 euro, l’équivalent d’une version diesel en fait, et elle est équipée de série d’une boîte de vitesses automatique.
La version haut de gamme Executive coûte 6.500 euros de plus mais offre une dotation particulièrement complète avec, notamment, un toit vitré panoramique, un intérieur cuir et des sièges chauffants à l’arrière. Ce dernier équipement est tout spécialement apprécié par les passagers qui ne s’attendent pas à bénéficier d’un tel luxe à bord d’une Kia. En résumé, cette Optima Hybrid offre de bonnes sensations à tout le monde : d’abord le père qui ne doit pas débourser trop pour partir au volant d’une belle berline lui garantissant 7 ans de quiétude, le reste de la famille ensuite qui bénéficie d’un espace intérieur luxueux et confortable.
Inconvénients
Avec 177 chevaux sous le capot, l’Optima Hybrid a tout ce qu’il faut pour se mouvoir avec aisance dans la circulation. Elle vous invite naturellement à une balade tranquille. Laissez-vous glisser dans le flot du trafic et profitez du silence à bord. Le quatre cylindres essence, placé en réserve de la république, se fait discret et lors des démarrages en douceur, seul le moteur électrique se met en action.
A ce train de sénateur, vous vous attendez à égaler la consommation normalisée de 5,1 l/100 km mais dans les faits l’Optima Hybrid vous réclame deux litres de plus. Ce qui reste acceptable pour une berline de ce gabarit, mais tout de même un peu décevant car cela fait de la 1.7 turbo diesel une meilleure option pour les gros rouleurs.
Une deuxième contrariété vient de la contenance du coffre limitée à 382 litres, ce qui permet de transporter à peine plus de bagages qu’avec une citadine. L’explication vient de la genèse du modèle, lequel n’a pas été conçu d’emblée pour incorporer une propulsion hybride. Les batteries empiètent donc directement sur le volume de chargement. Encore une fois, la 1.7 CRDi fait mieux avec un coffre de 505 litres.
En conclusion, cette Optima Hybrid est comme un produit Aldi : des qualités indéniables pour une prix plancher, mais tout de même pas mal de points discutables par rapport à ce que font les références du marché.