Après la 300 alias Thema et le Voyager alias… Voyager, la 200 Convertible (la berline ne sera pas décliné à l'italienne) est la troisième Chrysler qui vient étoffer la gamme Lancia. D'ailleurs, la mission principale de la Flavia est bien là.
Made in the USA
Comme nous l'a expliqué Saad Chehab, le nouveau Big Boss de Lancia, peu importe qu'on vende une ou 3.000 Flavia. La voiture est déjà rentabilisée par Chrysler, le but est plutôt de montrer que Lancia n'est pas en voie d'extinction puisqu'elle redéveloppe sa gamme. Un raisonnement qui tient la route, même commercialement. En effet, si la Flavia risque de ne pas convaincre les afficionados de la marque, elle pourrait séduire le profane qui cherche une jolie voiture, un beau nom mais n'a que faire de l'héritage. Les passionnés par contre seront rassurés quant à l'avenir de Lancia et patienteront quelques années encore avant la véritable résurrection.
Hospitality = Ospitalità
Même sans jouer le passéiste, le passionné aura d'ailleurs du mal à trouver une connexion entre la Flavia et les "vraies" Lancia du moment que sont les Ypsilon et Musa. Ca n'empêche pas ce cabrio (capote en toile, c'est tout de même plus classe) d'afficher un certain charme glamour. Les 4,95 mètres de la Flavia sont agréables à regarder passer, son intérieur est traité avec soin, peut accueillir avec égards quatre adultes et son équipement généreux est l'un des arguments forts. A 37.500 euro, le seul niveau de finition disponible propose la clim automatique, le cuir Nappa, le système d'info-divertissement à écran couleur tactile intégrant GPS et disque dur pouvant contenir quelques 600 chansons, les sièges électriques et chauffants, le cruise control… Tout, tout, tout. La seule option est une peinture spéciale. Bref, c'est une voiture à l'opulence américaine, dans laquelle on se sent autant le bienvenu qu'en Italie.
Driving Vs Guidare
Les gens de Lancia présentent la Flavia comme une voiture "Dolce Vita", idéale pour les balades romantiques. Exercice dans lequel elle excelle en effet. Elle est douce et confortable malgré un châssis cisaillant sur mauvais revêtement (on sent la voiture se tordre sur son axe longitudinal, phénomène typique des cabrios manquant de rigidité) et protège remarquablement bien les passagers des remous aérodynamiques. Mais il lui manque une chose qu'on attend impérativement d'une voiture italienne: une mécanique de caractère.
Le seul moteur disponible est un (Chrysler) essence 2.4 de 170 ch et 220 Nm (0-100: 10,8 sec, 195 km/h en pointe). Certes la Flavia n'a aucune prétention sportive, mais il peut toujours arriver qu'on ait besoin d'un peu de "Oumpf" pour un dépasser un tracteur sur une route de campagne. Et là, même avec le kick-down le plus agressif qui soit, la boîte met un temps fou à se décider sur le rapport le plus adapté, sans parvenir à gommer l'apathie du moteur. Et puis il y a le problème d'une consommation difficilement défendable en Europe pour cette catégorie de voiture: 11,5 litres (officiel: 9,4 l/100 km, 221g CO2/km) au terme d'un parcours très "balade romantique" sur des routes peu encombrées. Malmenez un peu la voiture et voyez s'afficher un bon 15 litres. Aïe!
En résumé, la Chrysler a fait un bel effort pour s'habiller à l'italienne, mais elle a gardé son appétit américain et la nonchalance typique des cabrios "cruisers" de son pays. Si on pèse le pour et le contre, on risque de se détourner de la Flavia. Ce serait donc une voiture coup de cœur? Tiens, elle est peut-être plus italienne qu'on ne le pense, au fond…
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