Essai : Land Rover Defender Octa, le tout-terrain des superlatifs (2025)
Félix Bouland · 17/04/2025 · 5 min lu
Land Rover équipe son Defender de liaisons au sol spécifiques, de passages de roues élargis, de gros pneus tout-terrain, d’une suspension à air interconnectée 6D…et d’un V8 de 635 ch ! Voici le Defender Octa.
En bref
Le nouveau Land Rover Defender Octa est le tout-terrain des superlatifs. Il se dote d’une suspension à air interconnectée, ainsi que du plus puissant V8 de la marque. Il passe désormais partout sans effort, qu’il s’agisse d’une piste ensablée, d’un chemin rocailleux…ou d’un col de montagne dynamique !
Depuis sa renaissance, le Land Rover Defender est critiqué de s’être trop embourgeoisé. Cependant, bien qu’il coûte trois fois plus cher que son prédécesseur, il se vend comme des petits pains. Histoire de célébrer ce modèle, et de lui redorer sa crédibilité hors-piste, les Anglais dévoilent le Defender Octa.
Extérieur
Tout d’abord, pourquoi Octa ? Land Rover emprunte ce nom au minéral le plus recherché et le plus résistant au monde : le diamant. Robuste et résistant sont d’ailleurs les adjectifs qui viennent à la vue du Defender Octa. Le nouveau-né est 68 mm plus large et 28 mm plus haut que ses frères conventionnels, tout cela afin d’accommoder ces grosses gommes tout-terrain montées sur jantes de 20 pouces. Elles sont d’ailleurs en option (près de 5 000 €), l’Octa s’équipant de jantes spécifiques 22 pouces de série.
Pour le reste, on découvre une face avant légèrement modifiée. Non seulement au niveau de la largeur du bouclier, mais surtout par les entrées d’air supplémentaires. Elles sont nécessaires au refroidissement accru de la bête. Enfin, l’Octa n’est disponible qu’en trois teintes. Étrange pour un véhicule au caractère exclusif…
Intérieur
Tandis que l’extérieur fait dans l’agressivité et l’utilité tout-terrain, en témoigne le film de protection « Matte » en option, l’habitacle fait dans le luxe et dans la sportivité. On découvre de nouveau sièges sport entièrement recouvert d’un luxueux cuir semi-aniline, ainsi qu’un volant sport arborant fièrement le bouton OCTA pour les modes de conduite.
Notons que la version Edition One, plus chère et dotée de toutes les options, se pare d’un ensemble d’insert en Chopped Carbon (fibre de carbone concassée) sur la console centrale et sur le dossier des sièges sport. C’est joli, mais sur notre modèle d’essai, l’assemblage faisait défaut résultant dans un couinement agaçant. Pour le reste, Octa ou pas, le Defender offre toujours un énorme coffre de 786 litres, mais cette version sportive est dépourvue de l’option 7-places.
Moteur
Bien qu’il n’en porte pas la marque, le Defender Octa est un produit du département SV (Special Vehicles) de Land Rover. Sous le capot, donc, on ne retrouve pas le même 6-cylindres diesel des autres Defender. Eh non, l’Octa emprunte son V8 de 4,4 litres biturbo au Range Rover Sport SV – et à BMW, par la même occasion.
Ce gros 8-cylindres essence produit ici 635 ch et 750 Nm de couple. Avec la fonction boost, ça grimpe même à 800 Nm de couple. Assez pour que cette grosse bête de plus de 2,5 tonnes passe de 0 à 100 km/h en seulement 4,0 secondes. Évidemment, la boîte automatique est de mise, la même ZF 8-rapports que tous les autres Defender, et c’est pareil pour la boîte courte.
Sur la route
Non contents d’avoir créé le Defender le plus rapide jamais produit, les équipes SV lui ajoute la suspension 6D Dynamics. Il s’agit d’une suspension à air aux amortisseurs hydro-électriques interconnectés, offrant un meilleur contrôle et une meilleure articulation de par l’absence de barres anti-roulis. En plus, en ajustant la pression, elle combat activement le roulis et la prise de gîte.
Dès les premiers tours de roue, on sent que l’Octa n’est pas un simple Defender. Le train avant est bien plus direct et précis que les autres, le niveau de confort de suspension est encore plus impressionnant, tandis que le V8 montre sa présence, mais son chant est muselé. En mode dynamique, cependant, tout se réveille. On se trouve dès lors dans un gros SUV…qui dévore une route sinueuse avec la ténacité d’une voiture de rallye !
Bien que dévorer du tarmac dans un Defender semble ahurissant, ce n’est rien par rapport à ce que l’Octa peut faire hors-piste. Sur un parcours sablonneux et rocailleux, l’Octa se transforme en réel tout-terrain de course du Rallye Dakar. Son V8 n’est jamais à bout de souffle, tandis que sa suspension 6D Dynamics gère les dérives, grosses compressions en milieu de courbe et même les sauts – eh oui, il saute ! – avec une aisance déconcertante.
Comme si tout cela n’était pas suffisant, le Defender Octa n’a ensuite pas montré une seule goutte de sueur lorsqu’on a grimpé une montagne rocailleuse. Ici, ses gros pneus et sa garde au sol surélevée de 2,8 cm prennent tout leur sens. À un point tel qu’il est le seul modèle de toute la gamme Land Rover à pouvoir passer plusieurs obstacles sur le parcourt baliser. Si ça ne prouve pas qu’il s’agisse du Defender à son paroxysme, on ne sait ce qui le fera…
Prix
Ces performances, ces modifications et cette exclusivité ne sont pourtant pas gratuites. Eh oui, il s’agit ici du Defender le plus puissant…mais aussi du plus cher jamais produits ! L’Octa s’affiche à partir de 185 400 €, tandis que l’Octa Edition One demandera 204 200 € .
Verdict
Le Defender Octa est le tout-terrain Land Rover des superlatifs. Il s’agit du modèle le plus puissant, le plus performant dynamique, le plus confortable, mais aussi le plus cher. Cela étant, à 150 km/h, en dérive, avec une roue en l’air, sur une piste rocailleuse…c’est aussi le plus amusant !
Fiche technique : Land Rover Defender Octa (2025)
Moteur : 4,4 litres, V8, biturbo hybride léger
Puissance : 635 ch
Couple : 750 Nm
Boîte de vitesses : automatique, 8-rapports, 4x4, boîte courte
0-100 km/h : 4,0 s
Vitesse maximale : 250 km/h (160 km/h pneus tout-terrain)