Il vient donc se frotter aux Porsche Macan, BMW X3 et autres Audi Q5 avec, disons-le d'emblée, beaucoup de talent(s) ! Plus encore que lors de sa découverte en avant-première ou au Salon de Genève, dans la nature, le Range Rover Velar semble être un concept car passé directement à la production. Une ligne pure, lisse, dépourvue de traits superflus ; de grandes jantes (jusqu'à 22 pouces!) et des poignées qui se rétractent dans la carrosserie en roulant. Tout ce qui fait un concept est là. Et c'est encore plus vrai à bord !
Touch me
L'habitacle est singularisé par l'absence de commandes physiques sur la console centrale, dévolues aux deux écrans tactiles. Le premier, intégré au bandeau horizontal du mobilier sert à commander les fonctions traditionnelles du système multimédia connecté. Le second sert à gérer la climatisation, les sièges chauffants et les différents paramètres du véhicule.
Un choix du tout-tactile qui s'étend également au volant, où les commandes sont remplacées par de petits touchpads. Range Rover a toutefois conservé deux molettes rondes qui permettent de gérer des fonctions différentes suivant le menu affiché sur l'écran central : température si l'on entre dans le menu Climatisation, choix du mode de conduite du Terrain Response dans le menu réglage, etc. Et étonnamment, tout cela se montre plutôt ergonomique, et les sélections sont précises même en roulant. Un retour haptique aurait toutefois permis de s'assurer d'avoir activé la fonction désirée sans quitter la route des yeux. Signalons aussi la belle qualité de la réalisation, et l'habitabilité généreuse, notamment avec un coffre de 673 litres.
Roi du bitume... et du gravier
Pas moins de six motorisations réparties équitablement entre l'essence et le diesel sont prévues dès le lancement, deux quatre cylindres (180 ou 240 ch en diesel ; 250 ou 300 ch en essence) et un V6 (300 ch diesel ou 380 ch essence). Seules les versions les plus puissantes étaient disponibles lors de notre essai. Des moteurs bourrés de couple : 700Nm pour le diesel ; 450 Nm pour l'essence. De quoi emmener sans peine les quasi 2 tonnes du SUV anglais. Ce poids qui le rend moins agile que son cousin le Jaguar F
Parallèlement, le Velar tient toutes les promesses de son blason en termes de franchissement. Rien ou presque ne lui fait peur, qu'il s'agisse d'escalader une montagne ou de traverser des gués de 60 cm. Les différents modes du Terrain Response permettent de toujours trouver l'adhérence pour franchir les obstacles, comme nous avons pu en juger par nous-mêmes lors de cet essai.