La silhouette de l'IS 250C ne convainc pas tout à fait. Lexus a opté pour le toit rigide escamotable, dans ce cas-ci composé de trois parties qui se cachent dans le coffre en 20 secondes. Mais qui dit toit volumineux dit coffre volumineux, et le résultat est une partie arrière quelque peu protubérante. Voilà comment on échoue à un concours de beauté. Un problème que BMW, avec sa Série 3 cabrio, a réussi à contourner.
Grand coffre
Cela dit, un coffre comme celui-là présente des avantages, notamment celui d'offrir un volume de 583 litres lorsqu'on roule fermé. Lorsqu'on roule ouvert, le coffre n'offre plus que 235 litres. Un peu juste pour les courses du samedi…
Lorsque le toit est en place, l'espace à la tête est un peu limité. Surtout aux places arrière, en dépit du fait que les sièges ait été repoussés de quelques 3 cm vers l'intérieur pour éviter le problème. Par ailleurs, les solides arceaux et les vitres format boîte aux lettres ne facilitent guère la visibilité arrière. Heureusement, le système de navigation optionnel (2.810€) comprend une caméra de recul. Mieux vaut s'en servir.
Luxe de série
Mais une fois le toit replié et le soleil en vue, l'habitacle de l'IS 250C prend toute sa mesure. Comme on l'attend d'une Lexus, la qualité de finition est sans reproche et le luxe fait partie du paysage. De l'intérieur cuir aux sièges à huit réglages électriques et chauffants, rien ne manque.
La Cabrio reçoit les instruments Optitron qui améliorent considérablement la lisibilité en plein soleil. Hélas, cette technologie ne profite pas à l'écran de la navigation qui, sous les rayons, n'est plus qu'un grand rectangle blanc. Par contre, on salue l'adaptation automatique de la clim (et du chauffage) lorsqu'on roule ouvert, ce qui procure un confort exceptionnel.
Lexus dit avoir porté une attention particulière à la maitrise des remous aérodynamiques en conduite ouverte. Mais dans un cabrio quatre places, on n'est jamais totalement protégé sans filet coupe-vent au-dessus des places arrière. Et apparemment, la liste d'options n'en propose pas.
Sous le capot de l'IS 250C, on trouve un V6 atmosphérique de 2.5 litres et 208 ch. On lui a accouplé une boîte auto 6 rapports. Il est aussi possible de changer manuellement les rapports au moyen des palettes accolées au volant. Mais cela ne fait pas de l'IS 250C une sportive.
Avec 250 Nm de couple par exemple, elle sera incapable de suivre une Audi A5 2.0 TFSI cabrio (100 Nm de plus) en manœuvre de dépassement. Sa conso moyenne annoncée de 9,3 l/100 km (6,8 pour l'Audi) semble plus adaptée aux tarifs américains du carburant, et avec des émissions de CO2 de 219g/km, elle est loin des meilleures européennes.
Agréable promeneuse
Et voilà qui nous amène à l'essence de l'IS 250C: c'est une très agréable voiture à parcourir tranquillement de longues distances, conditions dans lesquelles le luxe et le confort priment sur les prestations. Le châssis et les suspensions filtrent admirablement les irrégularités de la route et en position fermée, la voiture est d'un silence admirable. De quoi jouir pleinement du système audio Mark Levinson Premium Surround et de ses 12 haut-parleurs. Sauf que pour ce dernier, il faudra concéder une dépense de 7.500€, en plus de 50.690€ de base. Et pour une telle somme, on est très tenté d'aller voir de la concurrence allemande.