La réponse est en fait très simple. Il n'y a aucune alternative pour celui qui veut du Premium et de l'essence tout en restant "propre". Dans le domaine, la Lexus IS 300h n'a aucune concurrente. Il n'y a guère que BMW qui s'y essaie avec l'ActiveHybrid 3, mais elle utilise le gros 6 cylindres de la 335i et joue dans une tout autre catégorie. D'autant que son prix d'attaque est de 54.250€!
Tout ce qu'il faut
Notre IS 300h d'essai en finition Executive inverse les deux premiers chiffres de la facture BMW, et s'affiche donc à 45.250€. Et à ce prix-là, elle a tous les équipements et les gadgets qu'on peut désirer, y compris les phares au xénon, les feux de jour LED, une navigation ultra complète, un système audio avec Bluetooth et entrées USB et AUX, le cruise control, la climatisation automatique bi-zone, le Smart Entry et des sièges avant chauffants. Et le prix de base d'une IS 300h est encore plus alléchant: 36.990€.
Seulement 99 g/km
A ce prix, vous avez donc droit à un moteur essence 2.5 qui, grâce à l'assistance d'un moteur électrique, atteint une puissance combinée de 223 ch et – surtout – affiche des émissions de CO2 d'à peine 99 g/km. Sur papier du moins. Aujourd'hui, la grande GS peut recevoir la même transmission hybride. Mais dans cette IS qui pèse 200 kg de moins, l'ensemble affiche un comportement sensiblement plus sportif. Les chiffres ne sont pas vraiment spectaculaires, pourtant un 0-100 en 8,3 secondes et une vitesse de pointe de 200 km/h, c'est tout à fait respectable. Ce qui est sûr, c'est que lorsqu'on place la voiture en mode Sport et qu'on écrase la pédale de droite, elle bondit comme un diable hors de sa boîte. Hélas, la conso fait alors de même et il ne doit pas rester grand-chose des remarquables émissions de CO2.
7 l/100 km
N'empêche, notre moyenne a été malgré tout de 7 l/100 km, comparable à celle de la GS 300h. Sur autoroute, nous avons même atteint un pic inférieur de 5,5 litres. Voilà qui n'est pas à négliger quand on parcourt souvent de longues distances. Nous avons moins apprécié les sièges à appuie-tête intégrés. Ils ont en effet un caractère plutôt sportif et tout le monde n'y trouvera pas ses aises.
Monastique
Le but de cette voiture est naturellement de rouler à l'électrique autant que possible. Evoluer dans un parking souterrain, flâner devant une terrasse, partir en silence tôt le matin, rentrer en douce tard le soir… La discrétion monastique de cette IS hybride la rend particulièrement acceptable, même par les plus farouches ennemis de l'automobile.
Transmission à variation continue
Comme avec la GS 300h, il faut apprendre à connaître la voiture pour tirer le meilleur parti de l'hybridation. Via le bouton sis sur la console centrale, on peut régler la voiture en mode Normal, Eco ou Sport. On peut aussi changer les rapports manuellement au moyen des palettes du volant, mais l'effet n'est pas le même qu'avec n'importe quelle autre boîte auto. Car la Lexus reçoit une CVT (Continuous Variable Transmission), tirer une palette ne vous emmène donc pas vraiment sur un autre rapport.
En bref…
Cette IS 300h est aussi sportive qu'elle en a l'air. Elle a bien un peu de mal à cacher sa parenté avec Toyota (comme en témoigne le mix de matériaux précieux et moins précieux de l'habitacle), mais elle appartient pourtant bien à la catégorie des Premium. De plus, elle procure le plaisir de rouler à l'essence, sans le faire payer à l'environnement ou à vous, au moment du passage à la pompe. Mais bon courage au Bruxellois et aux Wallons, qui devront débourser 2.478€ de TMC pour pouvoir mettre la Lexus IS 300h sur la route, alors que les Flamands ne paieront que 41,61€.