En bref
Ce n’est pas parce qu’il est le plus petit modèle de la marque que le Lexus LBX n’en reste pas une Lexus. Il brille par sa finition, son confort et la frugalité de sa motorisation, mais impossible de passer à côté de l’habitabilité exiguë.
Ce n’est pas parce qu’il est le plus petit modèle de la marque que le Lexus LBX n’en reste pas une Lexus. Il brille par sa finition, son confort et la frugalité de sa motorisation, mais impossible de passer à côté de l’habitabilité exiguë.
Bien que la marque japonaise premium se soit fait les dents avec de grandes berlines et de grands SUV, on a déjà vu le « L » de Lexus sur le capot de modèles compacts. Il suffit de penser aux CT et UX. Pourtant, selon la marque, il y a de la place pour un concurrent premium dans un segment du dessous, celui des B-SUV.
On peut comprendre : ces petits SUV sont désormais partout sur nos routes et Lexus désire en avoir sa part du gâteau. Voici donc le nouveau LBX, un crossover de 4,20 m de long qui veut venir jouer des coudes avec les Audi Q2 et autres Peugeot 2008. Le nippon se démarque déjà par son style. Contrairement aux autres Lexus, il est assez conventionnel. Vu ce que la marque nous a déjà sorti, c’est un soulagement…
La face avant toute souriante est dominée par une ligne qui relie les deux feux et, non, ce n’est pas une bande LED comme en voudrait la tendance. Elle délimite la calandre avant « fuselée », typique des modèles récents de la marque, du capot. Ça marche assez bien. Sur les flancs, on trouve des grandes jantes, qui montent à 18 pouces, une ligne de caisse assez haute, des espaces vitrés réduits et, sur le haut de gamme, un toit noir contrasté. Enfin, à l’arrière, le LBX se réconcilie avec la mode…puisqu’on trouve une bande LED en lieu et place des feux arrière !
On ne le dirait pas, mais ce nouveau LBX partage en fait son ossature avec la Toyota Yaris Cross. Cela étant, la marque premium opère à quelques changements, comme un empattement plus grand (+20 mm) et des voies plus larges (+60 mm). Les habitacles ne partagent d’ailleurs rien l’un avec l’autre, la Lexus jouant pleinement la carte du « ressenti premium ».
Pour y parvenir, on trouve des plastiques moussés un peu partout, un assemblage irréprochable et même du cuir semi-aniline en option, comme sur la LS. On apprécie particulièrement la bande de simili-cuir (ou alcantara) qui traverse la planche de bord et joint les contreportes. En plein centre, Lexus place son système d’infodivertissement actuel par le biais d’un écran tactile de 9,8 pouces incliné vers le conducteur.
Au final, le LBX a beau être du segment B, il dispose de l’habitacle d’une routière d’un ou de deux segments plus haut. C’est vrai pour la finition, mais pas pour l’habitabilité ! La banquette arrière reste très exiguë, alors que le coffre taille à 402 litres.
En ouvrant le capot, on trouve le seul point commun entre ce nouveau Lexus LBX et sa sœur de chez Toyota : le moteur. Une première pour Lexus, il s’agit d’un 3-cylindres de 1,5 litre produisant à peine 91 ch. Heureusement, il est couplé à un moteur électrique de 94 ch à travers la fameuse boîte-pont hybride du groupe Toyota pour fournir une puissance totale de 136 ch.
C’est plus que dans la Yaris Cross, mais on ne peut pas dire que le LBX se transforme en foudre de guerre. Les performances ne mentent pas, avec un 0 à 100 km/h qui prend 9,2 secondes. C’est vrai, mais la raison d’être de cet ensemble hybride n’est pas la performance, mais l’efficience ! Sur ce point, Lexus est imbattable : l’homologation provisoire est à 4,4 l/100 km pour 100 g/km de CO2. Dans son segment, il n’y a pas mieux !
On vous l’a répété plusieurs fois : le LBX partage sa plateforme avec les Yaris et Yaris Cross. Ce qui peut paraître comme une économie est en fait un choix judicieux, car les deux petites nippones font des merveilles. Lexus n’avait donc qu’un but : faire du meilleur avec du bon ! Les ingénieurs ont donc travaillé sur l’isolation phonique, ajoutant même du vitrage feuilleté sur les modèles haut de gamme, et sur la dynamique de conduite avec des voies élargies et un calibrage de suspension pointilleux.
Dès les premiers tours de roue, le LBX chouchoute ses passagers avec une cabine silencieuse. Même lorsque le 3-pattes sort de son sommeil, on ne le perçoit que peu. C’est d’ailleurs l’un des hybrides du groupe qui présente le moins cet effet « moulin à café » agaçant de la boîte CVT. Les voies élargies permettent au LBX de mieux se planter sur ses gommes, avec plus d’assurance, tout en offrant une conduite assez dynamique.
Mieux encore : malgré notre envie de scionner les routes du Sud de l’Espagne à bon rythme, « notre » LBX d’essai a continué à siroter son essence tel un moineau en hiver. Après une centaine de kilomètres, l’ordinateur de bord se fixe sur 4,7 l/100 km. Décidément, ces ingénieurs japonais dont on riait au début du siècle sont devenus de véritables magiciens !
Facturé à partir de 33 580 € (France : 34 300 €), le nouveau Lexus LBX pourrait paraître cher de prime abord. Il faut cependant remettre notre cerveau en contexte et ne pas oublier que la motorisation hybride est de série, tout comme la boîte auto et une bonne majorité de l’équipement. Ce faisant, bien que le LBX soit 6 000 € plus onéreux que la Yaris Cross, il est moins cher que ses concurrents « premium » à équipements/motorisations équivalents !
Bien que Lexus ajoute un petit modèle à sa gamme, ce n’en est pas pour autant un nivellement par le bas. Le nouveau LBX affirme sa place dans le segment B avec une finition premium, une qualité de conduite sans égale et la motorisation hybride la plus frugale du marché ! Une chose est sûre : malgré l’habitabilité, Lexus va en écouler comme des petits pains…
Lexus LBX (2023)