Chez Lexus, la voiture électrique ne leur est pas inconnue. Les Japonais font de l’hybride depuis près de 20 ans déjà et ils sont déjà présents sur le marché avec l’UX 300e. Cela étant, ce modèle cher et à petite batterie ne semble intéresser personne. Ce nouveau RZ réussira-t-il à mettre la marque premium japonaise sur la carte électrique ?
Partage familial
Sous la peau du nouveau RZ, se trouve une plateforme qu’on connaît déjà. Eh oui, l’eTNGA sert déjà de base aux récents jumeaux Toyota bZ4X et Subaru Solterra. Deux modèles qui ne nous ont pas forcément laissés une forte impression. Heureusement pour le Lexus, il ne partage que son sous-bassement et la batterie de 71,4 kWh.
À cela, la marque premium vient se différencier avec une motorisation unique et plus puissante. Le RZ est doté de deux moteurs électriques, un de 150 kW sur le train avant et un autre de 80 kW à l’arrière. Au total, cela lui offre 313 ch et la transmission intégrale. Une transmission qui est d’ailleurs gérée par un programme spécifique à Lexus, baptisé Direct4, qu’on trouve déjà sur le RX. Il est censé réduire la latence à zéro, augmentant l’accroche dans n’importe quelles circonstances. Qu’en est-il de l’autonomie ? 440 km pour la version de base avec les jantes de 18 pouces, 395 km une fois que les 20 pouces sont montées.
Distinctement Lexus
Sur cette plateforme commune, au grand empattement de 2,85 m, Lexus appose sa propre sauce. Ainsi, le RZ 450e n’est pas seulement plus grand à 4,8 m – se glissant ainsi entre les NX et RX – il fait aussi distinctement partie de la famille premium. On reconnaît les traits des modèles récents qui semblent tous partir de la grande calandre mais, étant 100% électrique, la nécessité de refroidissement est presque nulle. Lexus intègre donc cette dernière dans le bouclier avant, ne marquant la forme trapézoïdale que lors que l’option bi-ton est cochée.
Sur les flancs, la ressemblance est encore plus marquante, notamment de par la ligne de caisse qui remonte légèrement juste avant la vitre de custode. C’est typique du RX. À l’arrière, plusieurs éléments de design – comme le double béquet et l’aileron canard – se combinent dans une face arrière dominée par une grande bande lumineuse. Pour continuer dans les codes de design actuels, l’inscription LEXUS remplace le logo conventionnel.
Sans les mains…enfin, presque
Dans l’habitacle, c’est plus ou moins la même mélodie. On retrouve ainsi le concept de tableau de bord que Lexus baptise Tazuna – rapport entre cavalier et monture – qui rassemble les commandes autour du conducteur. En plein centre de la console centrale, prône fièrement l’écran tactile de 14 pouces du système d’infodivertissement (de série) qui combine la majorité des commandes, notamment la climatisation via quelques boutons physiques. L’habitabilité est plus que généreuse, on y trouve la même attention au détail, les mêmes beaux matériaux et la même finition impeccable que dans toutes les autres Lexus, et le coffre n’est pas en reste avec 522 litres d’espace de chargement.
Pourtant, outre ces qualités, la pièce de résistance de l’habitacle est le petit volant. Lexus le baptise « One Motion Grip » et, en lieu et place d’une jante ronde, il présente une forme de guidon en papillon. La marque japonaise n’étant pas dans l’habitude de faire les choses à moitié, elle connecte aussi ce volant à un système de direction entièrement électronique, sans connexion physique. Toujours en développement et prévu pour 2025, ce système ouvre les portes de l’infinie variabilité ! Mais ce n’est pas fini : Lexus sort également de son chapeau un toit en verre panoramique à occultation électrochrome et un système de chauffage par radiation dans le tableau de bord.
Dualité parfaite
On prend la route avec un modèle de pré-production équipé du petit volant, et quel changement ! Plus jamais besoin de retirer ses mains du « guidon » car l’amplitude de mouvement n’est que de 150 degrés et pas besoin de croiser les bras non plus. Non pas que le train avant semble ultra-sensible grâce à son amplitude variable. Cette technologie fait des manœuvres un jeu d’enfants et augmente la sensation de stabilité en ligne droite !
Pour le reste, on découvre un véhicule extrêmement bien planté et à l’aise dans toutes circonstances. Le RZ parvient à offrir une réelle dualité entre confort de conduite et dynamique grâce à sa suspension adaptative. Le touché de route est ouaté, mais le Japonais parvient à pivoter en son centre en maintenant ses mouvements de caisse à un minimum. Une chose rare pour un SUV de nos jours. Qui plus est, il combine tout cela avec un confort acoustique très bien travaillé ! Sur les routes sinueuses (mais pas trop) de la Provence, « notre » RZ 450e affiche une consommation de 19,8 kWh/100 km, soit un peu plus de l’officiel 18,7 kWh/100 km (jantes 20 pouces). Le calculateur d’autonomie reste cependant extrêmement conservateur, de sorte qu’on n’ait jamais vu plus de 300 km affichés…
Prix
Lexus n’est pas une marque bon marché, ça on sait. En affichant son RZ 450e à partir de 74 750 € (France : 75 500 €), elle vient le placer dans le haut du panier. Cela peut sembler cher pour une électrique de cette trempe, mais il se rachète avec un équipement quasi complet, 8 ans d’entretien compris dans le prix (Belgique) et 10 ans de garantie ! À équipement équivalent, il vient jouer des coudes avec les Audi Q4 e-tron et BMW iX3.
Conclusion
Avec son nouveau RZ, Lexus ne rentre pas dans la danse électrique à reculons. En plus de se doter d’une motorisation électrique performante, le SUV introduit une série de technologies qui ne sont pas que tape-à-l’œil, mais apportent un réel avantage. Qui plus est, le Japonais électrique offre une expérience de conduite premium, combinant avec brio la dynamique de conduite et le confort ouaté.