Le segment B, celui des citadines compactes, est aujourd'hui, comme tous les autres segments, envahi par les crossovers et les SUV. Mais les représentants classiques de ce segment restent tout de même les citadines compactes. La Renault Clio, l'Opel Corsa ou la Volkswagen Polo viennent d'abord à l'esprit. Ajoutons-y les Ford Fiesta, Peugeot 208 et Skoda Fabia, et on a pratiquement énuméré les principaux représentants de ce segment.
Confusion de noms
À Hiroshima, on n’est pas d’accord avec ce classement. Car, depuis 2014 maintenant, la Mazda 2 bat des coudes avec ses concurrentes européennes. Et même si l'on ne pense pas immédiatement à la 2, elle est en Belgique le troisième modèle le plus populaire de la gamme japonaise, après le CX-5 et le CX-30 et même avant la belle Mazda 3. Pour lui donner un peu plus de présence dans ce segment très fréquenté, la Mazda 2 a reçu un modeste facelift l'année dernière et une mise à jour encore plus modeste cette année.
Et non, cette mise à jour n'est pas l'introduction de la Mazda 2 hybride, vous savez : ce modèle qui est presque identique à la Toyota Yaris hybride. D'ailleurs, les deux versions resteront côte à côte dans le catalogue pendant un certain temps. La mise à jour que Mazda a maintenant élaboré ne change pas vraiment quoi que ce soit au design de base. Il y a cependant deux nouvelles teintes de carrosserie, de nouveaux choix de jantes et les Japonais introduisent une série spéciale Homura. La 2 est ainsi équipée, entre autres, de coques de rétroviseurs noires et de jantes noires de 16 pouces. À l'intérieur, la Mazda 2 Homura reçoit une sellerie noire avec des surpiqûres rouges et des accents rouges sur le tableau de bord. Les Japonais ont installé de nouveaux sièges avant dans toutes les versions et ils ont affiné l'isolation acoustique. Le système d'infodivertissement prend désormais en charge Android Auto et Apple CarPlay sans fil.
Petite mais bien
L'intérieur de la 2 reste un endroit agréable à vivre, du moins tant qu’on est à l'avant. Les nouveaux sièges avant offrent un bon maintien, la position de conduite est conforme à ce qu’on s’attend des Japonais et la qualité de finition est impeccable. Le design commence à montrer un peu son âge, mais on reste convaincus qu'une commande rotative pour le système d’infodivertissement est plus sécuritaire et plus intuitive qu'un écran tactile.
À l'arrière, l'espace de cette Mazda 2 de 4,07 mètres de long est aussi généreux que ce que l'on peut attendre dans ce segment. Bien sûr, la japonaise est plus courte que les championnes de l'espace comme la nouvelle Skoda Fabia, mais l'espace pour les jambes et la garde au toit sont tout juste suffisants pour des passagers de taille moyenne. Le coffre de 250 litres est petit, même pour le segment, et l'accès est moins pratique en raison de l'ouverture relativement haute et étroite.
Buzz japonais
Mais Mazda compense traditionnellement ces aspects moindres par une bonne tenue de route. Et les Japonais y parviennent même avec les plus petits moteurs. Enfin, "petit" : Mazda ne jure que par des moteurs à essence atmosphériques traditionnels, et donc, à l'avant de cette 2, on trouve trois moteurs à essence de 1,5 litre sans turbo : le Skyactiv-G de 75 ou 90 ch, et e-Skyactiv-G de 90 ch à hybridation légère (France : uniquement e-Skyactiv-G). Le taux de compression a été ajusté pour une meilleure économie de carburant et l’admission pour une meilleure réponse à l'accélérateur.
Nous avons essayé la version e-Skyactiv-G à hybridation légère. Son moteur développe 90 ch et 151 Nm, et permet à la Mazda 2 d'atteindre les 100 km/h en 9,8 secondes. Le support hybride léger parvient à limiter les émissions de CO2 à 107 g/km sur le papier, ce qui est un résultat correct pour un moteur atmosphérique. La plus grande capacité pulmonaire par rapport aux blocs pressurisés plus petits apporte la douceur nécessaire, mais les rapports de la boîte de vitesses manuelle à six vitesses sont trop longs, ce qui nécessite de rétrograder fréquemment, surtout dans les rapports supérieurs.
Néanmoins, le doux ronronnement typiquement japonais du 4-cylindres lui confère un caractère agréable et, associé à une direction précise et à un châssis agile, il donne lieu à un comportement agréable. Pour la sportivité enjouée de la Ford Fiesta, cette Mazda 2 est un peu trop sérieuse, mais elle peut sans peine se mesurer à sa compatriote japonaise, la Suzuki Swift. Quelques réglages sur les amortisseurs permettent d'obtenir un bon compromis : pas trop souple, mais pas inutilement rigide non plus.
Prix
Mazda met sa 2 au catalogue à partir de 15 490 €. Toutefois, cela ne concerne que le 1.5 Skyactiv-G de 75 ch dans sa version de base. L'hybride léger e-Skyactiv-G de 90 ch est un niveau plus haut dans la liste des prix, à partir de 19 090 € (France : 18 750 €). La gamme spéciale Homura débute à 18 490 € (France : 20 550 € avec e-Skyactiv-G). Le haut de gamme s’affiche à 24 090 € (France : 22 950 €) pour la e-Skyactiv-G de 90 ch et la transmission automatique à six rapports, mais cette version est livrée avec les sièges chauffants, la climatisation automatique et la navigation. Dans la bonne tradition Mazda, la liste d'options est presque inexistante, limitant le choix aux niveaux d’équipements.
Conclusion
La Mazda 2 n'est peut-être pas la première voiture qui vient à l'esprit dans le segment B, mais la Japonaise possède les qualités nécessaires. Elles sont en première ligne de ce qu’on attend d’une Mazda : une de conduite agréable et une finition solide. Bref, une auto honnête pour un prix honnête. Cela vaut beaucoup de nos jours.