Le premier atout du CX-3 est sans doute son design. Inscrit dans le style «Kodo», le petit SUV affiche des lignes tendues et galbées. Les feux reçoivent juste ce qu'il faut d'agressivité, tandis que les proportions étonnent. Le porte-à-faux inexistant à l'arrière contrebalancé par l’autre nettement plus proéminent à l'avant confèrent une allure «plongeante» et dynamique au profil. Les avis sont tranchés, mais tous reconnaissent à l’auto une réelle personnalité.
Inspiration Premium?
A l'ouverture de la portière, on découvre un habitacle calqué sur celui de la Mazda 2 avec l'original meuble de bord doté de trois bouches d'aération rondes. Au sommet de la console centrale trône l'écran du système multimédia. A portée de doigts, il se pilote pourtant via la molette et les boutons placés sur le tunnel de transmission. Leur ergonomie est soignée, et l'on parvient très vite à les utiliser sans quitter la route des yeux.
Si les plastiques durs sont légion, ils sont toutefois de bonne facture et le bandeau de la planche de bord garni de cuir épais surpiqué apporte une touche chic à l'intérieur. Sur le plan de la présentation, le CX-3 réalise donc un quasi sans-faute.
Un peu trop compact...
Cette première bonne impression a malheureusement plus de mal à se confirmer lorsqu'on s'attarde sur les aspects pratiques. Le CX-3 présente bien peu d'espaces de rangement et les occupants arrière pourront se sentir quelque peu à l’étroit. Le coffre n'est pas non plus un exemple de praticité, en dépit des 4,27 m de long de l’auto. Son volume de 287 litres (350 grâce au plancher repositionnable) le classe dans le bas du tableau, et sa profondeur réduite limitera l'embarquement d'objets trop encombrants. Une fois la banquette rabattue, l'usage de l'espace de 1.197 litres est heureusement facilité par un plancher plat. Reste que le seuil de chargement diablement haut demandera une certaine gymnastique au moment de charger les courses.
Dynamisme préservé
Le long capot de notre CX-3 cache une motorisation turbodiesel 1.5 Skyactiv-D de 105 chevaux et 270 Nm. Bien que ce couple maximal soit annoncé de 1.600 à 2.500tr/min, mieux vaut éviter de tomber sous les 1.800tr/min, où les limites de la souplesse se font sentir. Une fois accoutumé, ce moteur est un véritable régal de silence et de sobriété ! Homologuée à 4l/100km, la consommation moyenne au terme de notre semaine d'essai s'établissait à 5,4l/100km. Une valeur honorable, obtenue en partie grâce à la présence d’une boîte manuelle à six rapports - chose encore trop rare dans le segment -, dont les deux derniers ont été allongés.
Si le dynamisme de la conduite – fer de lance de Mazda - est préservé, avec une belle réactivité, ce n'est pas au détriment du confort, ferme «mais pas trop». On regrettera en revanche l’imprécision de la direction et l'insonorisation moyenne, aux bruits de roulement notamment. A partir de 21.990 euros.