Hyundai ix35, Ford Kuga, Toyota Rav4, VW Tiguan… D'entrée, le Mazda CX-5 ne manquera pas de rivaux lorsqu'il arrivera sur le marché en mars prochain. Mazda est donc un peu tard sur la balle, mais une première prise de contact avec le CX-5 montre que la marque japonaise a bien fait ses devoirs.
Pour commencer, le CX-5 est le premier modèle de production à afficher le nouveau langage stylistique de la marque: le Kodo, "l'âme du mouvement" en japonais. Tout un programme. Il est donc le premier à montrer le nouveau visage de la marque, avec cette ligne chromée dynamique qui court sous la grille et rejoint les blocs optiques. Il y a des angles sous lesquels le CX-5 dégage muscle et sportivité, d'autres sous lesquels il semble plus ordinaire, dans le bon sens du terme. En tout cas, il a le don de faire oublier ses dimensions.
Gros bébé
Car le CX-5 est un gros véhicule, surtout vu de l'intérieur. A l'avant comme à l'arrière, on dispose d'énormément d'espace aux jambes et à la tête. Et même le coffre est généreux puisqu'il peut accueillir 503 litres de bagages. C'est presque 30 litres de plus qu'un VW Tiguan et 140 de plus qu'un Ford Kuga. Banquette rabattue – via des manettes situées dans le coffre – le volume disponible passe à 1.600 litres. Et si avec 4,54 m il est 10 cm plus long qu'un Tiguan, il n'en reste pas moins très facile à manœuvrer.
Skyactiv
Sur la route, on est frappé par la légèreté dont fait preuve le CX-5 lorsqu'il évolue dans le trafic. Et c'est notamment au programme Skyactiv de Mazda qu'il le doit. Cet ensemble de mesures a entre-autres permis de maintenir le poids de l'engin à un très raisonnable 1.354 kg, et ça se ressent vraiment au volant. Sous ce nom Skyactiv, Mazda a aussi développé deux nouveaux moteurs, un 2.0 essence de 165 ch et un 2.2 turbo diesel de 150 ou 175 ch. Le moteur essence frappe par son aisance à relancer dès les bas régimes et là encore, le faible poids est mis en évidence. Grâce au Stop/Start – en série sur tous les modèles – il revendique une très belle moyenne de 6,1 l/100 km. Du moins pour la version de base deux roues motrices. Il existe aussi une version 4x4, mais sa puissance est augmentée de 5 ch moyennant quelques adaptations à la ligne d'échappement.
Diesel plus propre
Sur notre marché, ce sera surtout le diesel qui intéressera. Et le 2.2 est une vraie perle mécanique. Il affiche le plus haut taux de compression du monde (14/1), grimpe sans se faire prier jusqu'à 5.000 t/min et répond, sans recours à de couteux additifs, aux normes d'émissions Euro6. Cela grâce à une combustion optimisée, qui produit largement moins de particules que les autres diesels.
Ce 2.2 n'arrivera sur notre marché qu'en avril, mais l'attente en vaudra indiscutablement la peine. Nous avons essayés des prototypes qui avaient encore besoin d'être un peu dégrossis, mais le diamant brut s'avère déjà très brillant. La version 175 ch n'est disponible qu'avec la transmission intégrale, avec au choix boîte manuelle ou auto, 6 rapports dans les deux cas. Le 150 ch pourra aussi être associé à la transmission avant et est alors annoncé pour 4,5 l/100 km (CO2: 119 g/km). Et tenez
Voici donc un SUV particulièrement pratique qui peut aussi révéler un côté fun. Les prix exacts sont encore à déterminer, "mais nous imaginons un prix pour une version de base essence de quelques 25.000€", dit-on chez Mazda.