Dans le Grand Registre de l'Automobile, le CX-5 que voici sera officiellement considéré comme la seconde génération. Mais chez Mazda, on ne s'attache pas trop à ce genre de considération futile. Nouveau, facelift, qu'on l'appelle comme bon nous semble, l'important est qu'il évolue dans le bon sens. Et ça, c'est indiscutable.
Plus de présence
Il est possible que les changements esthétiques échappent à certains. Pourtant, entre la face avant plus expressive, le regard plus perçant, le profil plus travaillé et la face arrière plus dynamique, le CX-5 se fait plus mature, plus présent sur la route. Vous n'avez pas le coup de foudre? Nous non plus, mais reparlons-en dans quelques mois car la plupart des Mazda sont comme ça: plus on les voit, plus on perçoit leur charme.
C'est moins sûr pour ce qui est de l'habitacle. De la part d'un constructeur qui produit les voitures parmi les plus gratifiantes sur la route, on espérerait une ambiance plus cool à bord. On reconnait un petit effort cette fois, mais le design n'est pas encore un argument à mettre en avant. Ce qui n'enlève rien au fait que la qualité de fabrication soit dans la bonne moyenne, idem pour l'habitabilité arrière et le coffre, et que l'équipement ait tout ce qu'il faut pour convaincre autant les geek que les obsédés de la sécurité. Mais notre conseil est le suivant: si vous envisagez l'achat d'un SUV de cette catégorie, et que le CX-5 est sur votre liste, ne vous limitez pas à vous asseoir à bord dans le showroom de la concession: demandez un essai!
Encore "plus mieux"
Les modifications techniques apportées au nouveau CX-5 ont pour unique but de servir mieux encore la philosophie de Mazda, plus orientée sur le réel plaisir de conduire que sur la performance stérile. Rien n'a donc changé dans la gamme moteur/boîte, mais on a travaillé sur tout le reste, de la plateforme aux trains roulants, en passant par la direction et la coque, pour obtenir un véhicule plus rigide, plus réactif, plus "communiquant" avec son conducteur et qui fait ce que faisait déjà le premier CX-5, mais avec un sentiment de facilité vraiment renforcé.
Sincèrement, il y a trop d'une main pour compter les SUV de cette catégorie dans lesquels on se sent si à l'aise en conduisant vraiment très, très fort sur une petite route montagneuse. Nous avons essayé une version 2.2 diesel 150 ch, qui annonce 380 Nm. Quand on remet la gomme en sortie de virage, un tel couple suffit à venir à bout de la plupart des trains avant, mais pas ici. La précision des trajectoires est remarquable, même si on n'a pas opté pour la transmission intégrale i-AWD. Et ça, c'est grâce à une petite chose développée par Mazda, que reçoit à son tour le CX-5: le G-Vectoring. Le contrôle vectoriel de couple devient assez courant dans l'automobile performante, mais agit en général sur l'ESP. Celui-ci se contente de tempérer le couple du moteur, juste le temps et dans les proportions qu'il faut pour assurer l'adhérence, avant de lâcher complètement la bride quand toute éventualité de perte de motricité est écartée.
C'est la force des Mazda actuelles, donc du CX-5: mettre le conducteur dans un état de confiance absolue, en lui et en la machine, sans qu'il soit question d'excès de confiance. D'un essai mené cravache en main, on ressort épaté, heureux, et même admiratif. Comment y a-t-il si peu de CX-5 sur nos routes et autant de (je préfère ne pas citer de noms)? Je ne comprends pas.
Le nouveau CX-5 démarre à 24.990€.
Mazda CX-5 Skyavtiv-D 150 i-AWD |
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Moteur: 4 cyl. turbo diesel, 2.191cc |
150 ch à 4.500 t/min |
380 Nm de 1.800 à 2.600 t/min |
0-100 km/h: 9,6 secondes |
Pointe: 199 km/h |
Conso: 5,4 l/100 km |
CO2: 142 g/km |
Prix: 30.890€ |