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Test: McLaren 720S – La supercar qui vous veut du bien

Pour la première fois de sa jeune histoire, McLaren remplace un de ses modèles. Adieu fantastique 650S, bonjour 720S, qui inaugure la seconde génération de Super Series.

Si l'on excepte l'historique F1, la marque McLaren Automotive n'est véritablement née qu'en 2010. Et en sept ans et six modèles à peine (on ne compte pas les variantes), McLaren a réussi à être le seul rival crédible de Ferrari.

720 ch… britanniques

Ferrari a répondu à la McLaren 650S avec la 488 GTB. A son tour, McLaren réplique aux 670 ch de cette dernière avec la 720S, qui revendique 720 ch, selon le système anglais. Pour nous, le chiffre exact est de 710 ch. Ca se traduit par 341 km/h en pointe et un 0-100 tué en 2,9 secondes, soit 11 km/h et 0,2 seconde de mieux que la Ferrari.

La 720S est donc la remplaçante de la 650S et contrairement à la Ferrari, qui est une grosse évolution de sa devancière, la McLaren ne partage que 9% de ses éléments avec la 650 et ça comprend des choses comme les boulons de roues ou les commandes d'essuie-glace. On peut donc dire que la 720S est nouvelle. Premièrement, sa cellule en carbone est intégrale, là où celle de la 650 était en "baignoire". On gagne donc énormément en rigidité et un peu en poids, 40 kg à peu près, pour une masse en ordre de marche de 1.400 kg.

Le moteur a été profondément retravaillé: turbos, intercoolers, culasses, pistons, bielles, vilebrequin, admission, etc, 41% de ses composants sont nouveaux.  Il passe de 3.8 à 4.0 litres, gagne 70 ch et près de 100 Nm (770 Nm à 5.500 tours) mais est en même temps plus compact et a pu être implanté 12 cm plus bas. Ca profite au centre de gravité donc au comportement, mais aussi aux aspects pratiques. Car cela a permis de dégager une petite zone à bagages de 150 l derrière les sièges, s'ajoutant au 210 l du coffre avant. Enfin, le moteur plus bas et la rigidité de la coque en carbone ont permis de créer des doubles montants arrière fins plutôt que des épais, et de les vitrer. Du coup, on dispose d'une visibilité ¾ arrière inédite dans ce segment.

Cambridge

C'est peu dire que les performances de la nouvelle McLaren sont étourdissantes. Sans être du niveau de la 675 LT, la 720S lâche des accélérations sur lesquelles on n'en finit pas de s'extasier, tant par leur force que par leur durée. Ca pousse fort et longtemps, même entre deux passages des 7 rapports de la boîte double-embrayage, elle-aussi encore plus instantanée que précédemment. Indescriptible.

Mais ce qui est plus bluffant encore, c'est que la 720S réussit à se montrer plus "pédagogique" que la 650S. Lors de la partie circuit de nos essais, nous avons pu aller au fond du fond du feeling avec la voiture et alors que nous avions déjà salué la 650 pour sa façon de nous apprendre de nos erreurs, sans brutalité ou punition, la 720S va plus loin dans l'instinct, dans la communication, dans la prévenance. Et attention, nous ne parlons pas d'apprendre à gérer une épingle gentiment, à 50 à l'heure. C'est quand on a le pied dans la moquette, lancé dans un gauche-droite à 210 qu'elle nous montre les choses, c'est quand on a la roue intérieure sur la corde et qu'on remet la gomme, c'est quand "on freine au panneau trop tard".

La voiture ne corrige pas forcément elle-même, ce ne serait pas drôle, mais elle réagit, on le sent, on la comprend, et on fait mieux au tour suivant. Puis tour après tour, on devient plus complice, on nettoie les trajectoires, on conduit plus propre. Et tellement plus vite, comme le prouvent les enregistrements de la télémétrie embarquée, que l'on peut ensuite copier sur une clé USB, pour analyse ou séance de frime devant les copains.

Après cela, on reprend la route qui est parfois dans un état déplorable. Et on profite d'une autre manière des améliorations apportées aux suspensions hydrauliques pilotées. Celle-ci reçoivent un nombre augmenté de capteurs, et un software créé à l'université de Cambridge. Le résultat, c'est du McLaren pur jus: une supercar au-moins aussi confortable sur route qu'une berline familiale.

La McLaren 720S est une supercar qui, comme une supercar, vous en met plein la vue. Mais ce n'est pourtant pas ce qu'elle cherche. Elle, elle vous veut du bien. Elle veut que vous voyagiez longtemps dans d'excellentes conditions, et elle veut que le dimanche, au Track Day, vous preniez votre pied tout en profitant d'une leçon de pilotage qu'elle vous dispensera sans vous malmener. Une voiture, une amie, un rêve.

McLaren 720S
Moteur: V8 essence biturbo, 3.994cc
710 ch à 7.500 t/min
770 Nm à 5.500 t/min
0-100 km/h: 2,9 sec
Pointe: 341 km/h
Conso: 10,7 l/100 km
CO2: 249 g/km
Prix: 251.285€

Prêt pour la prochaine étape

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