Détracteurs de la mode des SUV haut sur pattes mais incapables d’avancer d’un centimètre dès que le tarmac se transforme en boue, réjouissez-vous ! Eh oui, un nouveau break surélevé fait son apparition sur le marché et il porte une étoile sur sa calandre. La nouvelle Classe C All-Terrain rejoint ainsi sa grande sœur Classe E All-Terrain dans la cour des breaks baroudeurs de Mercedes.
Recette clé
Comme la recette de l’apfelstrudel est la même depuis des décennies, celle qui fait naître un break surélevé n’a pas réellement changé non plus depuis qu’Audi ait celé les bases à la fin des années 90. Il faut le dire, ce n’est pas non plus de la science-fiction…
Mercedes prend donc sa Classe C break, surélève la suspension de 40 mm avec l’aide de nouveaux ressorts et de nouvelles jantes plus grandes…et puis c’est tout ! Enfin, presque, car il y a également le kit carrosserie nécessaire. La C All-Terrain s’habille donc de pare-chocs avant et arrière, ainsi que de bas de caisse et de passages de roue habillés de plastique noir grainé.
Règle de deux
Dans l’habitacle, il faudra chercher loin pour trouver de différences notables…très loin. Après tout, il ne s’agit ici que d’une version supplémentaire à la gamme de la Classe C. Logique, donc, qu’elle reprenne les éléments déjà connus, comme la planche de bord dominée par l’écran tactile du système MBUX ou le coffre moyen de 490 litres. Cependant, la technologie évolue un peu avec l’arrivée de deux modes de conduite. Le premier se nomme Off Road et sert à une meilleure évolution hors tarmac, tandis que le deuxième, habilement nommé Off Road +, joue sur la réponse moteur et active le contrôle de descente.
La règle de deux continue sous le capot, puisque Stuttgart n’a sélectionné que deux motorisations. D’ailleurs, ce sont tous deux…des 2,0 litres. Décidément, qu’est-ce qu’ils ont avec le chiffre 2 ? Bref, l’un tourne au diesel et produit 200 ch et 440 Nm de couple, tandis que l’autre préfère boire de l’essence pour fournir 204 ch et 300 Nm de couple. Ces deux moulins sont associés de série à la boîte auto à 9 rapports et à la transmission intégrale 4Matic.
(un peu) Mieux
On vous mentirait si on vous disait que la différence qu’apportent les 40 mm de hauteur de caisse transforme la C All-Terrain en un tout autre véhicule. In fine, la seule chose que cette hauteur de caisse embarque avec elle est une dose de confort. Fini les suspensions au filtrage brouillon de la berline conventionnelle, ce break surélevé fait dans le confort ouaté. Seule la boîte de notre modèle d’essai au diesel vient gâcher la sérénité avec ses changements de rapports lents et maladroits.
Cependant, un break surélevé n’est pas fait (que) pour le tarmac. Mercedes en est bien consciente et ils nous ont laissé l’opportunité de salir les gommes sur la piste tout terrain de leur centre de développement. Certes, tout était encadré et on ne risquait même pas de griffer la peinture, mais la Classe C All-Terrain a tout de même réussi à nous étonner par sa facilité d’utilisation. De par l’absence de suspensions pneumatique, le facteur limite ici reste bien évidement la garde au sol. Car, bien que surélevée par rapport au break, elle n’est pas au niveau d’un vrai SUV.
All…prix
Non seulement cette Classe C All-Terrain est censée représenter le meilleur des deux mondes mais elle fait aussi le pont entre les breaks et les SUV. Le prix devrait donc suivre cette logique, non ? Eh bien, à 55 297 € pour l’essence et 56 507 € pour le diesel (France, respectivement : 55 450 € et 58 850 €), la nouvelle Classe C All-Terrain est…3 000 € (France : 1 000 €) plus cher que le GLC à motorisation équivalente !
Verdict
La nouvelle Classe C All-Terrain est un bel ajout à la gamme de la berline/du break compact de Mercedes. Elle arrive avec de réelles capacités tout-chemin et un confort accru. Cependant, son prix supérieur à son grand frère GLC pourrait bien mettre des bâtons dans les roues de ses chiffres de vente. Même si, personnellement, on préfère son style à celui du SUV…