Ce GLB serait-il le parfait mélange entre monospace et SUV ? Voilà ce que nous allons découvrir ici. D'emblée pourtant, il faut noter qu'un crossover aux allures de baroudeur et à l'habitabilité intéressante a l'effet d'une bouffée d'air frais dans un segment fait d'apparences trompeuses.
Base connue
Mercedes-Benz fait donc contrecoup à ses concurrents aveuglés par l'esthétique de crossover pour se concentrer sur la famille. Histoire de faire de la place à la marmaille, ce GLB reprend le châssis à traction avant bien connu de la Classe A. En l'étirant jusqu'au bout, ce SUV de 4,6 m de long se libère un empattement de plus de 2,8 m.
Un fait que se voit dans l'esthétique extérieure. Ce GLB est long, haut et carré – même si ses formes sont arrondies. On y voit donc ici le fier descendant du Classe G…avec beaucoup plus d'habitabilité ! Pour le reste, l'esthétique reprend les codes généraux de Mercedes, avec la grande calandre, la signature visuelle spécifique et les feux arrière en deux parties, comme sur les autres SUV de la marque.
Ménage à 7
Outre son esthétique "m'as-tu-vu", le GLB s'apprécie au mieux dans l'habitacle. Ici, tout l'espace libéré par cet empattement allongé profite principalement aux passagers, qu'ils soient assis à l'avant, sur la banquette arrière coulissante (option) ou sur la troisième rangée optionnelle. Eh oui, ce GLB peut transporter 7 passagers. Chose rare dans le segment des SUV compact premium. Ajoutons néanmoins que la maison mère limite l'accès des deux dernières places aux personnes ne mesurant pas plus de 1,68 m…
Si vous avez déjà mis un pied dans une concession Mercedes, vous reconnaîtrez facilement la planche de bord de ce GLB. C'est simple: outre un travail de forme spécifique, le cockpit semble sorti tout droit des autres Classe A, CLA ou Classe B. Bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça présente bien, c'est bien fini et c'est plutôt bien assemblé. En sus, le GLB dispose ainsi de toutes les nouveautés technologiques.
Partage
Vu que ce GLB reprend la base de la Classe A, il en va de même pour les motorisations. Ainsi, sous le capot de la plus grande des petites Mercedes, on retrouve un moteur diesel qui se distingue en trois niveaux de puissance (116, 150 ou 190 ch) et deux blocs essence. En plus du 2,0 litres de 224 ou 306 ch (AMG), l'entrée de gamme est propulsée par le 4-cylindres de 1,33 litre partagé avec Renault qui produit soit 136 ou 163 ch. C'est ce dernier, baptisé GLB 200, que nous prenons ici en main.
Tous les moulins sont d'office accouplés à une boîte automatique à double embrayage – 7-rapports pour les faibles puissances et 8-rapports pour les modèles plus coupleux et les diesel – et la transmission intégrale est en option, sauf sur l'entrée de gamme.
Confort et discorde
Sur la route, ce GLB brille par son homogénéité. Bien amorti, ce baroudeur aux ambitions familiales prône avant tout le confort de roulage. Certes, il sortira son épingle du jeu sur routes sinueuses, mais sans en présenter aucun plaisir. Après tout, son but est de transporter des marmots, sur tarmac ou en dehors des sentiers battus. Le hic, cependant, se loge sous le capot. On connaît déjà le caractère plutôt terne du petit 1,33 litre, mais il a au moins le mérite de présenter une soif plutôt contenue. Après une semaine d'essai, notre consommation moyenne se fixe à 6,4 l/100 km.
Rien d'impressionnant mais ce moulin n'est pourtant pas le nœud du problème. C'est la transmission! Pensée pour l'économie, cet ensemble robotisé à deux embrayages et 7 rapports présente un manque total de réactivité. S'engager sur un rond-point demandera de la prévoyance tellement la boîte patine pendant quelques secondes avant d'enclencher un rapport et de faire chanter les gommes avant. En mouvement, le tableau ne s'arrange pas puisqu'aucun changement de vitesse ne semble lisse ou discret. Un sacré point noir pour une auto prônant le confort…
Verdict
Répondre à la question ouvrant cet essai nous laisse perplexes. Certes, ce GLB présente un bon mélange entre l'esthétique d'un SUV à l'habitabilité d'un monospace, ou du moins d'un break. Pourtant, sur la version 200, la boîte de vitesses léthargique est le cheveu dans une soupe autrement faite de confort premium et de sens pratique. À un prix d'attaque de environ 40 000 €, on aurait espéré mieux. Heureusement, le GLB 200 4MATIC et sa boîte à 8 vitesses ne souffre pas du même problème.