Après l'EQC et l'EQV, vient l'EQA. Eh non, il ne s'agit pas ici de la version électrique de la Classe A mais plutôt celle du GLA. Comme pour son grand frère, ce nouveau SUV électrique reprend des bases conventionnelles adaptées pour tourner à l'électron.
On se connaît, non ?
Ces os familiers, le nouveau EQA a quelques difficultés à les dissimuler. À un point tel, que seules les faces avant et arrière s'offrent une esthétique spécifique. Pour le reste, c'est sorti tout droit du GLA. Passons le tout en revue. À l'avant, Mercedes équipe son EQA d'un bouclier fait de plastique noir brillant et traversé d'une bande lumineuse qui relie les deux feux.
Une mode qui est également d'application sur le hayon arrière, puisqu'une bande lumineuse fait aussi son apparition. Pour le reste, on découvre de nouvelles jantes allant de 18 à 20 pouces…et c'est tout ! Dans l'habitacle, c'est la même chanson. Reprise tel quelle du GLA, le planche de bord s'habille de touches en or rosé pour l'édition de lancement. La plus grosse différence se trouve dans le coffre, puisque ce dernier voit sa capacité rognée de 95 litres (340 litres au total), à cause de la conversion électrique.
Électron libre
Une conversion qui passe par l'ajout d'une batterie au lithium-ion, et pas n'importe laquelle. Mercedes a choisi un ensemble de 66,5 kWh (net), que les équipes de Stuttgart ont logé sous le plancher et sous la banquette arrière. Alors que son poids supplémentaire fait passer cet EQA au-delà de la barre des 2 tonnes, il peut cependant présenter une autonomie acceptable.
D'après la marque, ce nouveau SUV électrique pourra parcourir jusqu'à 486 km entre les recharges. Cela étant, il s'agit ici de l'autonomie sous le cycle NEDC. D'après le calcul WLTP, elle passe à 426 km. Pour la recharge, elle prendra 5h45 sur une wallbox triphasée alors qu'il ne faudra que 30 minutes pour arriver à 80% de charge sur une borne rapide à 100 kW.
Primeur confort
Malgré ses 190 ch et 375 Nm de couple, cet EQA ne passera la barre des 100 km/h qu'en 8,9 secondes. Avec sa vitesse de pointe de 160 km/h, ça donne des performances somme toute banales. Ceci dit, le but de cette électrification n'est pas la recherche de performances…mais celle du confort ! Comme ce fut le cas pour l'EQC, ce SUV électrique compact se veut encore plus souple et confortable.
On notera un filtrage de suspension et une isolation aux bruits et aux vibrations particulièrement bien travaillées. Pour ce qui est de la régénération, Mercedes s'en charge avec sa fonction "ECO Assist", qui prend en compte les données de navigation et celle du radar frontal pour ajuster l'intensité dépendant des conditions de route. Comme c'est le cas sur les hybrides avec cette même fonction, on préfère utiliser les palettes au volant pour avoir une régénération fixe et non une loterie au lever de pied.
Prix premium
La facture finale de cette nouvelle expérience électrique ? 52 756 €. Il faut le dire, cet EQA n'est pas donné. Comparé à son frère dont il reprend les bases, l'électrique est 9 700 € plus cher que le GLA essence tandis que la différence se réduit à 7 000 € par rapport à la version hybride rechargeable.
Comparé à la concurrence, cet EQA se place juste en dessous d'un Volvo XC40 Recharge et au-dessus d'un Ford Mustang Mach E, tous deux plus grands et plus puissants. Notons que cet EQA 250 est l'entrée de gamme. Mercedes annonce l'arrivée d'autres propulsions et, notamment, la transmission intégrale.
Verdict
Comme ce fut le cas pour l'EQC, Mercedes utilise l'électron pour agrémenter le confort de son SUV Compact. De plus, grâce à sa batterie de taille généreuse, il peut se targuer d'une autonomie convenable. Associé à un confort et une isolation bien travaillée, il tape dans l'expérience de conduite premium. Tout comme le prix d'ailleurs.