Comme à l'accoutumée chez Mercedes, l'arrivée d'une nouvelle Classe S marque la genèse d'une nouvelle ère pour la marque de Stuttgart en terme de style, de technologie embarquée et de motorisations. Véritable porte-drapeau de l'excellence Mercedes, comme la marque aime le dire, les innovations que présente ce modèle vont filtrer, peu à peu, dans le reste de la gamme. Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Sérénité
Alors que cette nouvelle génération de Classe S reprend la plateforme MRA de sa devancière, la robe que les designers lui ont apposée se veut plus sobre. On trouve des lignes plus sereines, moins tendues ainsi que des optiques qui reprennent les signatures visuelles récemment aperçues sur d'autres modèles de la gamme, à l'avant comme à l'arrière.
La Classe S maintient cependant son élégance un tantinet passe-partout malgré ses nouvelles fonctions, comme les poignées rétractables. Elle grandit aussi de 5,4 cm pour atteindre 5,18 m de long. Cependant, le gain d'espace le plus important se trouve entre les roues puisque l'empattement grandit de 7,1 cm. Evidemment, il existe également une version longue à l'empattement 11 cm plus grand. Et si vous voulez le luxe ultime, alors il faudra opter pour la version Maybach avec ses 5,48 m de long.
Concentré de technologie
Bref, assez parlé de centimètres, glissons vers…la technologie! Et il y aurait de quoi en faire un roman tant cette nouvelle Classe S en cache dans tous les coins. Au niveau du châssis, déjà, l'option quatre roues directrices impressionne. Sa présence n'a rien d'une révolution – même une Renault Mégane bénéficie de la technologie – mais la Classe S pousse le bouchon un peu plus loin en faisant braquer les roues arrière jusqu'à 10°! Cela permet de réduire le rayon de braquage de la grande bête de 2 m.
Toujours sur les trains roulants, la suspension pneumatique de série peut être agrémentée du E-Active Body Control. Comme sur le GLS, que nous avons essayé ici, l'auto peut réagir au quart de seconde à toute aspérité de la route repérée par les caméras frontales. En cas de collision latérale, la S peut même se soulever de 8 cm histoire que l'impact se produise au niveau du plancher et non de la portière. Intelligent !
Première classe
Bien que ces technologies soient utiles, elles palissent en comparaison de ce qui se trouve dans l'habitacle. Posons d'abord les bases. Alors que l'extérieur prend le chemin de l'évolution, l'habitacle opte pour la révolution! La planche de bord tout horizontale accueille l'écran vertical tactile – merci Tesla ! – du nouveau système d'infodivertissement. Il utilise une dalle OLED de 12,8 pouces et reprend l'entièreté des fonctions du véhicule.
Tant qu'à parler d'écrans : l'instrumentation digitale s'offre la technologie 3D alors que l'affichage tête haute adopte la réalité augmentée. Évidemment, en bonne limousine, on retrouve des sièges chauffants, ventilés et même massants aux quartes coins.
Ibidem
Avec tout ça, on en oublierait presque les moteurs. Contrairement à l'habitacle, ils restent conventionnels. Pas de Classe S électrique pour l'instant, il faudra attendre l'arrivée de la EQS. Pour l'instant, seuls des 6-cylindres se logent sous le capot. Les blocs essence (367 et 435 ch) s'équipent de l'hybridation légère tandis que les diesel (286 et 330 ch) n'en bénéficient pas. Un V8 à hybridation légère et un plug-in hybride suivront dans l'année.
L'excellence du confort
Sur la route, cette nouvelle Classe S évolue avec un seul but: le confort. Elle se veut plus silencieuse et plus souple que sa devancière, ça va de soi. Dans "notre" S400d L d'essai, ce sentiment est encore exacerbé par le châssis long qui offre un espace ample aux passagers arrière tandis que la direction intégrale donne l'impression au conducteur d'être aux commandes d'une Classe C !
Malgré les grandes jantes de 21 pouces, le filtrage des suspensions reste royal. Et cela alors notre modèle est dépourvu de la suspension active! Cependant, alors que le confort est digne de la première classe, on ne peut en dire autant de l'ergonomie. Les commandes tactiles et haptiques du volant créent la confusion à chaque manipulation alors que le nouveau système d'infodivertissement MBUX rend toute recherche de fonction fastidieuse avec ses nombreux menus. Au final, pour la plus anodine des tâches, comme ouvrir les stores pare-soleil, le plus simple est d'utiliser l'assistant vocal en rétorquant "Hey Mercedes".
Verdict
Encore une fois, la nouvelle Mercedes Classe S place la barre un peu plus haut en matière de confort, d'assistances et de technologie. À 109 505 €, la voiture porte-drapeau de Stuttgart n'est bien sur pas accessible à tous les portefeuilles, mais elle maintient le niveau de performances et d'exclusivité auquel les générations précédentes nous ont habitués. Et pour l'ergonomie ? Ce sera le problème du chauffeur, ça…