Sans en avoir l’air, la Mercedes Classe C se met aussi à l’heure du Downsizing. Car si la précédente mouture à arborer l’appellation 180 CDI s’équipait du bloc «maison» 2.1l dégonflé à 120 chevaux, la nouvelle venue fait appel à un moteur 1.6l emprunté au nouveau partenaire, Renault. Car c’est bien le moteur dCi Energy qui se cache sous un rebranding destiné à le mettre en conformité avec les appellations de la marque allemande.
Cœur modeste
D’une cylindrée de 1.598cc, ce moteur se contente de 116 chevaux et d’un couple de 280 Nm dans le cas présent. Une cavalerie loin d’être en surnombre pour emmener les 1.485 kilos de l’auto. Les accélérations et relances sont correctes, sans plus, et nécessitent d’user souvent de la boîte à six rapports. D’autant que s’il fait preuve d’une réelle bonne volonté au-delà des 1.900tr/min, ce bloc n’aime pas vraiment les bas régimes. Sa vraie force réside en fait dans la faiblesse de ses chiffres de consommation et de rejets de CO2 : 3,9l/100km soit 99gr CO2/km !
Soyons joueur
Cette Classe C 180 BlueTec est dotée d’un mode Eco, couplé à un indicateur de changement de rapport, et d’un afficheur du niveau d’Eco-conduite. Concrètement, plus votre conduite sera souple et préventive, plus les jauges se rempliront et se teinteront de vert, signe de votre soin pour l’environnement. En nous prêtant au jeu, nous sommes parvenus à remplir presque entièrement les trois jauges (accélération, freinage, constance) après une bonne soixantaine de kilomètres en trajet mixte. L’ordinateur de bord indiquait alors une consommation moyenne de 4,9l/100km, ce qui est plutôt impressionnant pour une berline Premium de ce gabarit. En conduite normale, la consommation n’explose pas, et se stabilise aux environs des 5,7l/100km.
Si la modestie de sa motorisation bride ses prétentions sportives, cette Classe C n’en demeure par moins une agréable routière. Les suspensions absorbent la majeure partie des irrégularités du bitume, et la direction légère ne manque pas de précision.
Le luxe, ça se paie
A bord, c’est le confort qui prédomine grâce à une insonorisation poussée et à des sièges bien dessinés. De même, la qualité des matériaux et des assemblages n’est pas sujette à la critique, malgré un aspect trop «plastique» des inserts de l’habitacle de notre voiture d’essai. A l’arrière, seul le passager central sera lésé par l’imposant tunnel de transmission tandis que le coffre, du haut de ses 480 litres se situe dans la bonne moyenne du segment.
Avec un tarif débutant à 32.791 euros, la C180 Bluetec est la plus chère de sa catégorie. A ce prix, l’équipement est tout juste correct et l’on regrettera par exemple que l’aide au parking ou l’avertisseur d’angle mort réclament une allonge financière. Et il faudra ouvrir votre porte-monnaie bien plus grand encore pour profiter de toutes les dernières technologies de la marque : GPS Command, PRE-Safe, Caméra 360° etc.