Le Mercedes Classe X est le fruit de la synergie entre Daimler et l’Alliance Renault-Nissan. Celui-ci repose donc sur une base solide et éprouvée : celle du Nissan Navara. Toutefois, pas question de reprendre à l’identique les réglages du japonais. Les Allemands ont revu l’ensemble des liaisons au sol (nouveaux amortisseurs, voies élargies, éléments rigidifiants supplémentaires…) et du design pour faire du pick-up une vraie Mercedes.
Typiquement Mercedes
Le Classe X affiche son propre style pour s’intégrer pleinement dans la gamme Mercedes. La face avant se pare donc d’une large calandre avec l’étoile bien visible en son centre, et l’ensemble phares/boucliers apporte un côté plus cossu. Une montée en gamme voulue par la marque pour défendre le positionnement Premium de son dernier-né, qui se remarque encore plus à bord où l’intégralité de la planche de bord a été redessinée. Le Classe X propose un écran central flottant de 8,4 pouces donnant accès au système multimédia Command, qui se pilote via la molette placée sur la console centrale, surmontée d’un pavé tactile. Les habitués seront heureux de retrouver un environnement familier, ce qui est également le cas avec le volant ou les commandes de climatisation. Ce qui l’est moins en revanche, c’est le gros levier de boite automatique, et le fait qu’il soit positionné «au sol» quand la marque nous a habitués à des commandes électroniques au volant. Heureusement, l’ensemble respire donc la qualité, et les matériaux comme la finition sont clairement au-dessus du lot de la catégorie. Le tout pour un tarif de base finalement pas si excessif : 37.437€ TVAC.
Luxe et confort, mais…
Vue la base technique qu’il emprunte, le Mercedes Classe X passera absolument partout, et pourra compter sur son efficace transmission 4x4 enclenchable, sa boîte de vitesses courtes et son contrôle de descente pour se sortir de toutes les situations délicates en dehors du bitume. Ses deux motorisations au lancement sont également issues du partenariat avec l’Alliance : il s’agit du 2.3 dCi de 163 ou 190 chevaux. Un moteur lui aussi éprouvé, dont la sonorité est nettement mieux filtrée que dans un Navara ou un Renault Alaskan. Mais cela suffit-il à positionner ce Classe X en objet «pour citadin branchés» comme l’annonce Mercedes (dans sa version la plus huppée) ? Pas tout à fait… Le moteur se montre toujours assez rugueux, et la boîte manque de réactivité. De même, la sensation au volant reste mitigée entre un confort de très bon aloi et un comportement routier qui sait mettre en confiance, malheureusement perturbés par l’essieu arrière rigide qui vous sanctionnera lorsque l’adhérence deviendra précaire, et qui remonte ses vibrations typiques jusque dans l’habitacle sur terrain inégal.
Ne me comprenez pas mal : ces griefs sont de grands classiques du segment, et le Classe X les contient sans doute mieux que d’autres. Mais Mercedes insiste tellement sur son côté «luxueux» qu’on s’attendait à évoluer dans un univers encore plus feutré. Sans doute faudra-t-il attendre pour ça le futur V6 350d avec boîte 7G-Tronic prévu cet été.
Mercedes X-klasse 250d |
---|
Moteur: 4 cyl. turbodiesel, 2.298 cc |
190 ch à 3.750 t/min |
450 Nm à 1.500 t/min |
0-100 km/h en 11,4 secondes |
Pointe : 179 km/h |
Conso: 7,7l/100 km |
Moyenne de l'essai: 9,1l/100 km |
CO2: 190 g/km |
Prix: 37.437€ |