Avec plus de 50 000 unités en circulation (environ 500 000 en France) - et ce qui semble être un multiple de ce chiffre chez les concessionnaires - il est difficile de dire que la voiture électrique est encore un produit niche. Cependant, la majorité de ces autos peuvent être placées dans trois types de carrosserie : SUV, berline et compacte. MG change maintenant la donne avec la MG5, le premier break électrique d'Europe.
Crosswagon
Visuellement, MG ne prend aucun risque avec la MG5. Hormis la trappe de chargement à l’avant, rien n'indique qu'un groupe motopropulseur électrique se cache sous le capot. Le design peut être qualifié de plutôt modeste et même d'un peu générique. Et pourtant, à bien y regarder, on remarque que ce break...semble étrangement haut sur pattes. C’est à cause de la batterie qui a dû être cachée sous son plancher. Voilà qui en fait plus un crosswagon qu'un break conventionnel.
À l'intérieur, c'est "MG comme d'habitude". Cela peut être pris comme un compliment. Après tout, les frères crossover ZS et EHS ont déjà montré que la marque chinoise avait trouvé un bel équilibre entre choix des matériaux et budget. Deux écrans numériques et une bande de tissu sur le tableau de bord apportent un peu de flair, tandis que la console centrale et les sièges donnent une impression de solidité.
Avec le câble en tête
L'argument de vente d'un break (électrique) ? Le coffre bien sûr ! La MG5 avalera 479 litres de bagages. Un chiffre qui passe à 1 367 litres avec la banquette arrière rabattue (même si le plancher n’est pas complètement plat). Avec ces chiffres, la MG5 se situe, par exemple, entre les Volkswagen ID.3 et ID.4. Toutefois, une Volkswagen Golf Variant équipée d'un moteur à combustion classique fait encore bien mieux…
D'accord, cela ne ressemble pas à un argument de vente, mais nous parlons ici d'un break électrique. Un break qui, en sus, est moins cher qu'une Golf Variant ordinaire et beaucoup moins cher qu'un ID.4 ! En ce sens, la MG présente un bel ensemble. Les concurrents indirects, tels que la Toyota bZ4X, sont non seulement beaucoup plus chers, mais ils doivent également se contenter d'un espace de chargement plus réduit.
Pas de bêtises dans le catalogue
« Attends, moins cher qu'une Golf ? », on vous entend déjà dire. Eh oui, MG démarre la gamme de sa MG5 avec un prix d’attaque de 34 585 € (France : 32 490 € hors bonus écologique). Cela donne accès à une version Standard, bien équipée, avec une batterie de 46 kWh. Vous pouvez payer un supplément pour une plus grande batterie de 57 kWh (+3 000 €) et pour une finition Luxury comprenant des jantes de 17 pouces, une caméra à 360° et une sellerie en cuir synthétique (+1 500 €).
Cela témoigne immédiatement de l'approche de MG : un choix limité et un bon rapport qualité-prix. Et si vous pensez que les faibles coûts de production en Chine y contribuent également, il faut savoir que la Polestar 2 sort également de la chaîne de production en Chine…
Compagnon confortable
On en oublierait presque de mentionner à quel point cette MG5 est facile à conduire. Le break électrique se présente comme un compagnon confortable qui, grâce à ses 177 ch (156 ch pour la Long Range), peut être assez vif. Notamment parce que, avec 1,6 tonne, elle est relativement légère pour une électrique. Ce faible poids a également un impact positif sur la consommation, qui tourne autour de 17 kWh/100 km (route mixte).
L'isolation phonique aurait-elle pu être meilleure, surtout pour les bruits aérodynamiques ? Peut-être un peu. Le siège du conducteur est-il un peu trop petit pour les longs trajets ? Probablement, surtout pour les collègues aux longues jambes. Cependant, si ce sont là les seuls inconvénients d'un break électrique, il semble que MG ait fait ses preuves.
Conclusion
Le premier break électrique semble être une réussite. Non seulement grâce à son prix attractif mais aussi à d'excellentes performances et à une finition agréable. Le seul bémol est que le modèle Long Range pourrait peut-être bénéficier d'une batterie légèrement plus grande, mais on ne peut pas tout avoir.