En bref
Ce que le nouvel MG ZS manque en sex appeal, il compense en équipement, en habitabilité et en frugalité. Pourtant, il faudra vivre avec quelques petits points noirs qui pourraient être un grand NON pour certains…
Ce que le nouvel MG ZS manque en sex appeal, il compense en équipement, en habitabilité et en frugalité. Pourtant, il faudra vivre avec quelques petits points noirs qui pourraient être un grand NON pour certains…
Bien que son nom de fasse pas les gros titres, le MG ZS est un modèle important pour la marque. Eh oui, c’est lui qui eut l’honneur de ramener le logo emblématique, désormais sous la bannière Chinoise, en Europe occidentale. Il était alors uniquement électrique, mais une version essence abordable est vite arrivée. Qu’en est-il donc de cette seconde génération ?
Disons-le tout de suite : le MG ZS n’est pas le genre de SUV qu’on voit dans nos rêves. Avec une esthétique mature et sans réelle fioriture, il ne déchaîne pas les foules, mais il ne fait pas polémique pour autant. Ce qu’on remarque, c’est qu’il grandit par rapport à son prédécesseur. De 12 cm, pour être précis, dont 3 cm dans l’empattement. Voilà qui en fait un crossover du segment B qui flirte avec le segment C…
À l’avant, on découvre une calandre béante en double partie, ainsi que de fins feux reliés par un élément en chrome. Voilà qui nous rappelle les récentes MG chinoises. Ou, pour nous européens, la récente MG3. Sur les flancs, cependant, MG accentue la croissance par une nouvelle ligne de caisse plus plate et l’ajout d’une vitre de custode. Enfin, à l’arrière, on retrouve les mêmes lignes somme toute conventionnelles de son prédécesseur.
Tandis que l’esthétique extérieure suit le chemin de l’évolution, l’habitacle opte pour une refonte complète. Soyons francs : avant, ce n’était pas folichon. Désormais, le nouveau MG ZS se pare d’une jolie planche de bord entièrement faite en plastique moussé de qualité et surmontée par quatre sorties d’air chromées. En plein centre, on trouve un écran tactile de 12,3 pouces (10,25 pouces de série) pour l’infodivertissement et, malheureusement, toutes les autres fonctions…
Voilà l’un des points noirs du ZS : l’ergonomie. Toute commande nécessite de passer via l’écran. Pas très pratique quand on doit naviguer une ville inconnue et qu’on désire réduire la température intérieure. Cela étant, cela pâle en comparaison à la position de conduite. Le siège passager est bien trop haut, tandis que le conducteur n’est pas mieux loti car le volant n’est pas réglable en profondeur ! Pour le reste, l’habitable est bonne compte tenu de l’encombrement, et le coffre taille à 443 litres.
Jusqu’à présent, outre une belle planche de bord, le nouveau ZS n’est rien de très excitant. Sous le capot, pourtant, les choses changent. Eh oui, il reprend la motorisation hybride de sa petite sœur. On trouve donc un 4-cylindres essence de 1,5 litre de 102 ch et un moteur électrique de 136 ch, tous deux couplés par une boîte auto 3-rapports.
Voilà qui confère au ZS une puissance combinée de 195 ch et 465 Nm de couple. Pas mal pour un crossover de 1,4 tonne ! Cette puissance le fait passer de 0 à 100 km/h en 8,3 secondes (idem que l’ancien ZS électrique), mais, mieux encore, sa consommation officielle n’est que de 5,0 l/100 km pour 113 g/km de CO2 (entrée de gamme, petites jantes).
Grâce à la grande batterie de 1,83 kWh – du moins, pour un hybride « autorechargeable » - le ZS bénéficie du même agrément de conduite que la MG3. C’est-à-dire : l’agrément d’une électrique ! À basses vitesses, le moteur essence dort dans son coin et même lorsqu’il est réveillé, on ne l’entend pas. La boîte lisse tout, tandis qu’on trouve aussi une régénération au lever de pied adaptative.
Ce beau silence de fonctionnement…se rompt lors des relances ou des dépassements ! Ici, le ZS prend quelques secondes pour rétrograder – il n’y a pourtant que 3 rapports – et le 4-cylindres vient crier sans pour autant apporter plus de punch. Cela étant, cette caractéristique n’est réservée qu’à une conduite « pied au plancher ». On pourrait donc croire que le ZS n’est pas économique. Rien n’est plus faux ! Lors de notre essai, sans réelle conduite éco, notre moyenne s’est fixée à 5,1 l/100 km. Soit, exactement l’homologation de notre modèle haut de gamme. Joli !
Électrique ou essence, le précédent ZS a toujours été abordable. Son remplaçant ne déroge pas à la règle. Certes, avec un prix de base de 25 285 € (France : 22 990 €), il paraît bien moins abordable qu’avant. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’il est d’office hybride. Il faut donc le comparer à ses concurrents dotés de motorisations similaires. Une Toyota Yaris Cross est plus de 5 000 € plus chère, et même le fameux Dacia Duster Hybrid 140 est plus onéreux…
Le nouveau MG ZS ne va certainement pas déchainer les foules avec son esthétique banale. Cela étant, sous cette carrosserie passe-partout, se cache un habitacle bien fini et, surtout, une motorisation hybride efficace et performante. Comme si ce n’était pas assez, le ZS est aussi l’hybride le plus abordable de son segment…
Fiche technique : MG ZS Hybrid+ (2024)