Pour délivrer ces 143 chevaux, c’est le 2 litres des BMW Série 1 et Série 3 qui a été rentré au chausse-pied sous le petit capot de la Mini. Mais au même titre que la Cooper S bénéficie d’une version 163 chevaux, les joies de notre système belge étant ce qu’elles sont, une variante «fiscale» à la puissance réduite à 136 chevaux de cette Cooper SD est également au catalogue.
Break de charme
Disponible sur l’ensemble de la gamme Mini, (Hatchback, Cabrio, Clubman et Countryman) c’est sous le capot de la Clubman que nous avons testé ce nouveau moteur. L’occasion de redécouvrir ce sympathique petit break, qui est peut-être le dérivé de la Mini le plus agréable. En effet, tout en conservant les atouts de la Hatchback, la Clubman y ajoute un semblant d’aspects pratiques et se montre plus généreux au niveau des places arrière. Le tout, sans grever le plaisir de conduite sur route, où son empattement allongé ménage les lombaires des occupants.
La version SD y ajoute tout l’attirail esthétique emprunté à la Cooper S, à commencer par le capot ajouré et les boucliers plus aérés.
Mais pour en profiter, il faut ouvrir son portefeuille encore un peu plus grand que pour une Mini classique puisque son tarif, dans cette version SD, débute à 27.700 euros.
Casser la voix
Mini nous avait annoncé avoir soigné la sonorité de son «SD», et c’est donc avec une certaine impatience que nous lançons le moteur pour en juger par nous même. Eh bien autant le dire de suite, c’est plutôt raté. Le bruit qui sort de l’échappement reste quelconque, et se fait même plutôt envahissant dans l’habitacle une fois en charge. Les mélomanes repasseront.
D’ailleurs, ce sont les réglages entiers du moteur qui auraient pu être plus typés. Car oui, ce Cooper SD emmène la Clubman comme aucun autre bloc diesel auparavant (8,1 secondes pour le 0 à 100km/h), mais le ressenti reste trop proche de celui d’une «simple» Cooper D.
Sportive économique
Là où le moteur fait des miracles en revanche, c’est lorsque son couple est sollicité. Ses 305Nm sont annoncés entre 1.750 et 2.700 tr/min, mais se montrent déjà bien présents sous ces valeurs et permettent de relancer la machine en toutes circonstances sans avoir à user du levier de vitesses.
Même bon point pour son élasticité. Car, si la puissance maximale est atteinte à 4.000 tr/min, le moteur pousse de façon linéaire entre 2.000 et 5.000 tr/min. Un trait de caractère qui le rend des plus agréables en utilisation quotidienne, mais qui risque peut-être de décevoir les pilotes en herbe les plus pointilleux. Pour ces derniers, mieux vaut d’ailleurs préférer la boîte de vitesses manuelle à l’unité automatique, celle-ci se montrant bien gérée mais malheureusement encore un peu creuse au passage des rapports, au nombre de 6 dans les deux cas.
La Mini Clubman Cooper SD, si elle n’offre pas les sensations d’une Cooper S, permettra en tout cas de se faire plaisir sans multiplier les arrêts à la pompe puisque la consommation moyenne est annoncée à 4,4 l/100km (115 gr CO2/km).