La version Cooper S pourra-t-elle leur rendre le sourire? Le Countryman est sans doute la Mini la plus décriée depuis la renaissance de la marque. Il faut dire que, de toute évidence, la filiation historique que l’on pouvait retrouver chez les autres modèles de la gamme est ici rompue. Une évolution logique pour une marque aux larges ambitions à qui la monoculture de la Mini «classique» ne suffit plus.
Air de famille
Reste donc la filiation stylistique. Et sur ce point, les ingénieurs et designers ont plutôt bien arrangé les choses et dès le premier coup d’œil, le Countryman est immédiatement identifiable comme une vraie Mini avec ses yeux ovoïdes, sa bouille souriante, son pavillon contrastant et ses feux verticaux arrière.
Même chose à bord, où les habitués de la marque retrouveront instantanément leurs repères, comme cet immense tachymètre central intégrant le système multimédia ou les petits cadrans situés derrière le volant. Ce qui change en revanche, c’est l’habitabilité dont fait preuve le Countryman, en offrant un coffre d’une contenance de 350 à 450 litres, en fonction de la position de la banquette, et de la place pour quatre ou cinq adultes suivant qu’on opte pour le rail central modulaire ou pas.
Famille d’aventuriers
Comme les autres Countryman de la gamme, le Cooper S est animé par un bloc 1.6l qui affiche 184 chevaux et 240Nm. Mais pour la première fois, une Mini est également dotée de la transmission intégrale, baptisée All4, lui permettant de s’aventurer dans les chemins rocailleux ou de traverser des zones hostiles. Mais l’auto reste avant tout orientée vers un usage routier, comme tendent à le confirmer ses jantes de 18 pouces.
Sur la route, le Countryman n’est pas vraiment aidé par ses 1.380 kilos ni par son architecture qui le voue naturellement à être sujet à une prise de roulis prononcée. Les ingénieurs ont pourtant tenté de trouver un compromis acceptable entre confort et sportivité pour préserver le dynamisme digne de son blason, mais sans vraiment convaincre en conduite active. En revanche, lorsqu’on adopte un rythme plus coulé, le SUV filtre les aspérités de la route avec une douceur qu’on ne connaissait pas à une voiture de la marque.
Le mode «sport», enclenchable via un petit bouton situé près du levier de vitesses, est toujours de la partie et permet de profiter plus pleinement des performances de l’auto, qui accroche les 100km/h en 8,3 secondes et peut filer à 210km/h.
Une famille en or!
Le Countryman ne change pas les habitudes de la maison en termes de prix: comptez 28.150 euros minimum pour un Cooper S en traction avant classique, auxquels il faut ajouter les indispensables options qui gonflent très vite la facture. A titre d’exemple, notre modèle d’essai, en transmission intégrale, était facturé 40.280 euros TVAC. Prévoyez ensuite une carte essence car, si Mini annonce 7,7l/100km de moyenne normalisée, la consommation lors de notre essai se chiffrait à 8,9l/100km.