En bref
Outre une nouvelle teinte jaune anti-passe-partout, le Nissan Juke bénéficie d’une refonte complète de son tableau de bord et d’une belle évolution de sa technologie embarquée. Pour les motorisations, c’est business as usual.
Outre une nouvelle teinte jaune anti-passe-partout, le Nissan Juke bénéficie d’une refonte complète de son tableau de bord et d’une belle évolution de sa technologie embarquée. Pour les motorisations, c’est business as usual.
Vous allez certainement devoir ajuster les couleurs de votre écran, car Nissan nous fournit uniquement des images de son nouveau Juke en jaune. Rien d’anormal, mais cela nécessite un brin d’explication. Lors de la mise à jour à mi-carrière du premier Juke, le jaune est apparu au catalogue. Étrangement, ce fut un choix populaire. Dix ans plus tard, Nissan remet donc le même paquet !
Soyons francs : il faut creuser profond dans le communiqué de presse avant de trouver les changements visuels de ce coup de fraîcheur. Certes, on a la nouvelle couleur. Cependant, Nissan annonce aussi avoir retravaillé les jantes de 17 et 19 pouces. Et puis…c’est tout !
On retrouve donc, littéralement, le plus petit crossover de Nissan à la bouille souriante et aux fameuses optiques avant rondes. Les lignes sont toujours tendues au-dessus d’un baroudeur des villes de 4,2 m de long, ce qui de lui l’un des plus compacts de son segment.
Dans l’habitacle, vous ne devinerez jamais : Nissan joue encore la carte du jaune ! On en trouve sur les nouveaux sièges, désormais en (faux) cuir PVC, sur les contre-portes et sur la planche de bord, en alcantara. Heureusement, pour ceux qui auraient déjà le ventre qui gargouille, les Japonais ont eu le bon goût d’offrir un autre habillage, fait de noir et de gris. Notons aussi que ces inserts jaunes ne peuvent pas être optionnés en combinaison d’une teinte extérieure bleue ou rouge.
Cependant, cette couleur cache une mise à jour bien plus qu’importante. Eh oui, l’entièreté de la planche de bord du Juke se trouve redessinée. Elle prend la forme d’un boomerang, avec de nouvelles bouches de ventilation carrées, et un emplacement pour un nouvel écran. Derrière cette dalle de 12,3 pouces, on trouve le dernier système d’infodivertissement de Nissan, qu’on connaît déjà des Qashqai et X-Trail. Mieux encore : il est de série ! À sa gauche, l’instrumentation de bord est désormais digitale, via une dalle de 7 pouces ou 12,3 pouces en option.
Comme à l’accoutumée, ce coup de fraîcheur à mi-carrière s’acharne plutôt sur l’allure et la technologie que sur les motorisations. C’est simple : sous le capot, rien de change. On trouve toujours en entrée de gamme un 3-cylindres essence de 1,0 litre produisant 114 ch et 180 Nm de couple. Il est d’office couplé à une boîte manuelle 6-rapports, mais une boîte auto double embrayage 7-rapports est disponible en option.
L’autre motorisation est l’hybride. Bien que ce soit une Nissan, il ne s’agit pas de l’ensemble e-Power du Qashqai, mais plutôt du moteur du Renault Captur. Comme dans l’autre marque de l’Alliance, cet ensemble combine un 4-cylindres essence de 1,6 litre qui produit 94 ch et 148 Nm de couple qui est ensuite assisté par un moteur électrique de 49 ch et 205 Nm de couple logé dans une boîte à crabots 6-rapports. À eux deux, ils produisent 143 ch pour une consommation moyenne minime homologuée à 4,7 litres et 107 g/km de CO2.
À la vue de son homologation, on pourrait croire que le Nissan Juke Hybrid est doté de la soif d’un moineau. La réalité est en demi-teinte. D’un côté, cette motorisation n’est pas la plus agréable. Certes, l’ensemble fait bon usage de son moteur électrique autant possible qu’il le soit. Pourtant, lorsque le 4-cylindres essence atmosphérique démarre, il a tendance à monter dans les tours…et à y rester ! La faute à la boîte « multi-mode » qui n’offre que 4-rapports au moteur essence, réservant les deux autres au moteur électrique. On se trouve donc toujours « les fesses entre deux chaise », soit trop bas dans les tours, soit trop haut !
Dès lors, l’efficience n’est pas des plus belle. Après notre parcours dans les routes sinueuses de l’Espagne, une consommation de 6,9 l/100 km s’affiche au tableau de bord. C’est bien, mais on lui laisse un « peut mieux faire ». Sur ces routes, d’ailleurs, le Juke brille par son châssis dynamique. De courbes en courbes, le petit Nissan n’a rien d’un SUV haut sur patte.
Pour l’instant, Nissan garde sous cloche les prix de son Juke remis au goût du jours. Ce qu’on peut vous dire, c’est qu’ils ne devraient pas être fort différents des prix actuels. Un autre point important : l’équipement. La dotation de base du nouveau Juke est bien fournie, avec déjà l’infodivertissement, toute la sécurité active - oui, même l’alerte de vitesse, merci l’Europe – les jantes de 17 pouces et les feux LED, pour n’en citer que peu.
Le Nissan Juke se rafraichit. Le petit crossover ne perd pour autant pas son argument de vente principal : sa bouille ! Ce look est agrémenté d’une dotation de base généreuse et d’une mise à jour de la technologie embarquée. Eh oui, il est aussi disponible en jaune !
Fiche technique Nissan Juke 143 Hybride