Pourtant, malgré des résultats ayant dépassé les meilleures espérances, malgré un modèle toujours "dans le vent", Opel a décidé de revoir sa copie. Manière de rendre sa "petite" plus spacieuse, plus dynamique, mieux équipée. Manière aussi de la rendre plus virile et donc plus attractive encore auprès de la gent masculine "new generation".
Design
Si la face avant est nouvelle, on reconnaît malgré tout la Corsa qui conserve ici toute son identité. Seules des optiques mieux "dans l'air du temps" sont venues se greffer sur une calandre trapézoïdale évoquant une parenté certaine avec la grande soeur Astra. En fait, c'est à l'arrière que la rupture de style est nettement plus prononcée avec des feux positionnés haut sur les montants et jouant ainsi un rôle très important dans l'aérodynamisme d'un véhicule dont les versions trois ou cinq portes adoptent à présent un profil similaire. Extérieurement, et même si l'habitacle est devenu plus spacieux, les dimensions restent très proches de celle de la Corsa deuxième génération. Ce qui n'empêche qu'avec un empattement de 2,491 m, elle devient la plus longue de sa catégorie.
Confort
Agréable, l'habitacle dégage une impression de qualité et de confort due essentiellement à un design intérieur joyeux et clair, à une finition bi-ton d'une planche de bord très "haut de gamme" ainsi qu'à un nouveau volant trois branches. Bénéficiant d'un agencement intérieur bien pensé, la Corsa offre une nouvelle sensation d'espace particulièrement évidente lorsqu'on se trouve assis aux places avant. Ainsi, et par rapport à sa devancière, la largeur aux épaules à l'avant - critère de confort très important - gagne 80 mm sur la version 5 portes et 75 mm sur la 3 portes. Les occupants avant disposent également de 15 mm de garde au toit supplémentaires, tandis que les passagers arrière profitent quant à eux de 6 mm de plus aux jambes. Appréciable malgré tout ! D'autant que les sièges ont nettement progressé sur le plan du confort et du maintien. Petit détail, même si dans la version trois portes les sièges avant ne coulissent pas pour permettre de s'installer aux places arrière, l'espace d'accès demeure suffisant… même pour quelqu'un cultivant un certain embonpoint.
Fonctionnalité
La synthèse efficace réalisée entre fonctionnalité et encombrement peut se voir dans la façon dont Opel a étudié les problèmes de rangement. Outre des bacs et autres casiers pour menus objets, sacs à commissions ou bagages, on découvre des vide-poches dans les portes avant et arrière, un boîte à gants avec un support pour les cartes et même pour un stylo, un tiroir sous le siège passager avant ainsi que des logements dans la console centrale, sous le volant et sur les côtés des armatures de sièges. A cela viennent s'ajouter de nombreuses petites commodités comme des porte-goblets dans le couvercle de la boîte à gants, un emplacement pour les lunettes solaires, un autre pour des pièces de monnaie, un autre encore pour un racloir pour l'hiver... Supérieurement équipée, surtout dans ses versions "élégance" et "sport", la Corsa offre, dès sa version de base, l'ABS, des airbags conducteur et passager ainsi que latéraux, des sécurités pour enfants et des fixations de sièges ISO FIX, des sièges avant à dossier réglable, un radio CD, un immobiliseur... Bref, un équipement déjà fort complet. Seul regret, ce coffre de 260 litres qui oblige à rabattre la banquette arrière lors du chargement d'objets encombrants.
Comportement
Le travail considérable accompli sur le châssis ainsi que sur le train avant offre à la nouvelle Corsa un comportement routier remarquable. Proposant une gamme de motorisations allant du 1.0 l (58 ch) au 1.8 de 125 ch en passant par le 1.2 (75 ch) et le 1.4 (90 ch), la Corsa nous a particulièrement séduit dans sa motorisation 1.7 DTI de 75 ch. Une nouveauté dans la Corsa, mais un moteur déjà bien connu sur la grande soeur Astra. Dommage qu'il se révèle plus bruyant dans la Corsa que dans l'Astra. Ce bémol posé, cette motorisation dispose d'un pouvoir d'accélération qui fait merveille sur cette petite voiture "légère" qu'est la Corsa. Quant à la tenue de route et le freinage, ils sont eux aussi à la hauteur de ce 1.7 DTI de 75 ch qui devrait contribuer à augmenter le chiffre des ventes de la Corsa dans les sociétés.
Conclusion
Dans le secteur du fleet, le chiffre des ventes de la Corsa est de 30 %. Mais à l'époque, Opel ne proposait qu'un 1.7 DI de 65 chevaux. Avec l'arrivée du 1.7 DTI (75 ch) bien connu sur l'Astra, nul doute que la nouvelle venue s'attira bon nombre de nouveaux clients... masculins.