Désormais équipée d'une multitude d'options de confort, lesquelles étaient réservées aux classes supérieures jusqu'alors, la Corsa vise à poser de nouvelles tendances dans son segment de marché. Eclairage dynamique en courbe, régulateur de vitesse, assistant de démarrage en côte, volant chauffant. Cela ressemble à une liste d'options pour une voiture dépassant largement les 40 000 euros, mais ce sont en fait les équipements supplémentaires disponibles pour la nouvelle Opel Corsa. Les ingénieurs de Rüsselsheim démontrent que l'on peut aussi doter une petite voiture de fonctions tout confort. Mais stop ! En fait, l'Opel Corsa n'est pas du tout une petite voiture, mais bien deux. C'est en toute conscience de cause que les stratèges en marketing de la marque font la différence entre le modèle trois portes et le modèle cinq portes.
Une base pour deux modèles
Les deux versions ont grandi dans toutes leurs dimensions, avant tout pour des raisons de protection des piétons. C'est ainsi que la nouvelle Corsa affiche avec fierté une longueur d'à peine quatre mètres, soit 15 centimètres de plus que la génération précédente. Les modèles à trois et cinq portes ont en commun le capot, les ailes avant, les phares et la colonne A. Le reste est propre à chacun. La version à trois portes paraît dynamique et rappelle l'Astra GTC. La ligne du toit tombe à plat vers l'arrière, décrit un arc de cercle et se termine dans les ailes. Ces dernières ont été rondement revues et confèrent des hanches larges à la Corsa. C'est justement pourquoi l'Opel paraît parfois plus potelée que sportive, surtout vue de l'arrière.
Le confort à cinq portes
Chez le modèle à cinq portes, le point fort repose dans le confort, bien qu'il soit aussi doté d'éléments dynamiques. La Corsa est une voiture pour les amateurs de lignes et de décrochés. Ils attirent le regard sur la voiture avec habileté, soulignent les plus belles parties et dissimulent les inexactitudes si cela est nécessaire. Parmi les éléments marquants de la voiture, on trouve les phares profondément étirés dans le capot qui rappellent des yeux de chat. De belles lignes ne constituent que la moitié du gâteau, le plus important c'est le choix de la motorisation. Le 07 octobre, Opel a lancé trois voitures essence et deux modèles diesel sur le marché. La configuration de base est un moteur à quatre cylindres de 1,0 litre et 60 chevaux, ensuite vient un moteur de 1,2 litres et 80 chevaux avec possibilité de boîte automatique. Le modèle d'entrée de gamme coûte 11.590 euros.
Bonne vivacité
Nous avons réalisé notre première sortie avec le moteur Otto le plus puissant. Avec une cylindrée de 1,4 litres, il offre 90 chevaux et 125 Nm à 4 000 tours. Ils suffisent pour aider à entraîner la voiture lourde de près de 1 150 kilos. Du moins, lorsqu'on laisse le moteur tourner correctement. A bas régime, le développement de puissance laisse un peu à désirer. La boîte de série à 5 rapports ne donne lieu à aucune critique, ni en matière de transmission, ni du point de vue du confort de passage des vitesses, lequel est facile et précis comme cela doit être le cas pour une citadine.
Le diesel pour la croisière
La version la plus puissante du moteur 1,3 litres dispose aussi de 90 chevaux (le modèle le plus bas offre 75 chevaux). En version diesel, cette motorisation paraît bien moins nerveuse qu'en version essence. Finalement, le couple ne fait pas tout, même s'il appuie 200 Nm sur le vilebrequin. Après avoir surmonté l'effet turbo au-dessous des 2 000 tours, le moteur diesel est parfait une croisière détendue. A bas régime, il est très silencieux, par contre son ronronnement devient particulièrement désagréable à partir de 3 500 tours.
Sport ou confort
Les deux philosophies sont parfaitement distinctes du point de vue du châssis. La cinq portes exprime le confort, amortit en douceur et avale les inégalités de la chaussée sans problème. Comme on peut s’en douter, ces avantages viennent entraver le comportement sportif. Il est donc préférable de ne pas prendre les virages trop vite. Sans oublier que l’ESP est toujours disponible en option payante. A l’opposé, le modèle trois portes incarne le sportif. Le châssis est plus raide et incite à opter pour une conduite plus offensive. De plus, Opel propose une finition sport. Il est caractérisé par un châssis abaissé de 18 millimètres, une ligne plus progressive de la direction et une transmission plus courte des vitesses.
Aménagement chic
Les deux modèles ont joué la carte de l'habitabilité qui est toujours plaisante. La grande console centrale avec l'écran porte tous les éléments de commande pour la radio, la climatisation et la navigation. En fonction de l'équipement, le système de divertissement peut aussi être commandé par des touches intégrées au volant. Si vous le désirez, vous pouvez également commander un entourage noir de piano laqué. Derrière les sièges avant fermes mais confortables, l'espace est plutôt restreint, comme dans toute petite voiture. Cependant, pour au moins améliorer la sensation spatiale, Opel propose un grand toit en verre panoramique (750 euros). De même, il est possible de régler l'inclinaison et de rabattre le dossier de la banquette arrière. Ces fonctions dépendent de l'équipement. Le coffre présente une capacité allant de 285 litres à 1 100 litres avec les sièges rabattus. De plus, Opel est le premier constructeur automobile à proposer un porte-vélo intégré. Le système Flex-Fix repris du concept-car Trixx disparaît presque complètement sous le coffre. Si nécessaire, il peut être sorti avec le pare-choc et accueillir deux vélos.
Conclusion
L'Opel Corsa montre que petite voiture ne signifie pas obligatoirement moyen de transport à équipement spartiate. Avec sa multitude d'options inattendues pour ce segment, la nouvelle Corsa gagnera les bonnes grâces de la clientèle. A la fin de l'année, la palette de motorisations sera complétée par un moteur diesel 1,7 litres de 125 chevaux. Un modèle OPC de 200 chevaux devrait suivre .