C'est tout à l'honneur d'Opel de ne plus vouloir être une marque suiveuse. D'ailleurs aujourd'hui, un insigne Audi ne serait pas totalement déplacé sur le capot de l'Insignia, et l'Astra n'a plus grand-chose à envier à la Golf.
Rolls
Avec la Meriva, Opel a au catalogue un monovolume compact sur lequel on pose volontiers un regard intéressé. Mécaniquement, elle partage sa plateforme avec la Chevrolet Aveo et avec la future Corsa, attendue pour 2013. Et pour trouver une concurrence à ses portes, il faut chercher du côté de chez… Rolls Royce.
Ces portières qui s'ouvrent en opposition sont bel et bien pratiques, puisqu'elles offrent un accès à bord plus vaste. Par contre, elles ne font pas la différence dans une place de parking étroite, où rien ne bat des portes coulissantes.
Flex-doors
Nous trouvons donc ces Flex Doors un peu comme-ci comme-ça, mais ce n'est pas le cas pour tout le reste des bidules "Flex" de la voiture. La banquette arrière se rabat d'un claquement de doigts (coffre: de 400 à 1.500 litres) et les deux côtés de cette banquette peuvent individuellement se rabattre ou coulisser d'avant en arrière. On a aussi pu installer un espace de rangement Flex entre les sièges avant, grâce à l'adoption d'un frein de parking à commande électrique. Enfin, vous pourrez cocher dans la liste d'option le porte-vélo FlexFix, qui se cache dans le bouclier arrière. Une petite auto vraiment pratique donc, dans laquelle tout a été bien pensé.
Les premières impressions au volant sont tout aussi prometteuses. On a devant soi le nouveau gros volant Opel hérité des Insignia et Astra, tandis que les divers boutons de commande bien dessinés qui parsèment la console centrale donnent à la Meriva une attitude un brin luxueuse. A noter que les niveaux de finition supérieurs (Enjoy et Cosmo) reçoivent une planche de bord mieux finie que dans la version de base Essentia.
Puissante
Opel dit que cette version EcoFlex est 11% plus économique et 21% plus puissante que la version "éco" de la précédente Meriva. Plus puissante, nous pouvons déjà le confirmer. Avec 95 ch et 180 Nm, le petit bloc de 1.3 litres semble plus incisif encore que ce qu'Opel annonce. Officiellement, le sprint de 0 à 100 est exécuté en 13,8 secondes et nous pourrions jurer que c'est moins dans la réalité.
La Meriva offre une tenue de route assez réjouissante, sans pour autant afficher la moindre prétention sportive. D'ailleurs il y a peu de ces prétentions dans le segment. Mais il est regrettable que le petit diesel ne soit associé qu'à une boîte manuelle 5. Opel ayant choisi d'allonger les rapports, il arrive régulièrement de tomber dans un trou entre deux vitesses. Pour un peu de reprises, veuillez rétrograder SVP. Et sur autoroute, l'aiguille du compte-tours reste un peu haut. Opel annonce une moyenne de 4,5 l/100 km pour 119 g CO2/km. A la fin de l'essai, notre ordinateur de bord affichait 5,9 l. Mais il est vrai qu'avec cet hiver canadien, aucune chance de nous faire éteindre les sièges et le volant chauffants (option). N'empêche, ce résultat nous déçoit un peu.
En version Essentia, la Meriva EcoFlex démarre à 17.200€. Nous avons testé l'Enjoy, à 18.900€. Certes sa conso n'est pas exceptionnelle, mais ce n'est pas une raison suffisante pour passer à côté de cette petite familiale ultra pratique.