La Polestar 2 conserve une belle apparence et un habitacle soigné. Sa motorisation optimisée lui confère une plus grande autonomie, mais ne rend pas cette version Long Range Dual Motor nettement plus économique. Le Pack Performance est élégant, mais n'apporte aucune valeur ajoutée.
Avec la Polestar 1, la marque sœur électrique de Volvo a réussi à attirer l'attention, mais c’est avec la Polestar 2 que les chiffres de vente ont suivi. Ce faisant, Polestar a pris la cinquième place dans la liste des modèles électriques les plus populaires l'année dernière, après les Tesla Model Y, BMW iX3 et Audi Q4 ou Q8 E-Tron. Cette année, la concurrence électrique s'aiguise à nouveau, notamment avec l'arrivée d’un challenger chinois de chez BYD. Avec trois ans au compteur, il est temps pour une mise à jour de la Polestar 2.
Cette mise à jour se reconnaît immédiatement à l’avant modifié. Ici, la « calandre » cède la place à ce que la marque baptise « SmartZone », une sorte de bouclier fermé derrière lequel se cachent des systèmes d'assistance tels qu'une caméra et un radar à distance. On la reconnait du Polestar 3, le premier SUV électrique des Sino-Suédois. Sur cette 2, une fente d’aération nécessaire nous fait penser qu’elle fut montée à la hâte. Un peu comme la calandre du Volvo XC40 Recharge.
En même temps, la mise à jour introduit un nouveau design de jantes 20 pouces. Sauf sur le pack Performance, qui apporte un jeu différent de jantes 20 pouces. Elles arrivent avec des gommes personnalisées, des freins Brembo plus puissants aux étriers dorés, des bouchons de la même couleur et des amortisseurs à réglage manuel du spécialiste Öhlins. On y revient. Enfin, cette Polestar 2, dessinée à l'origine comme un concept-car Volvo, reste avant tout une belle pièce automobile.
À l'intérieur aussi, où le minimalisme scandinave règne en maître. Au centre, on trouve toujours l'écran portrait d'infodivertissement de 11,5 pouces, flanqué d'un élégant écran de 12,3 pouces pour le conducteur. Comme dans le Volvo XC40 et la Renault Mégane E-Tech, le système d'infodivertissement tourne sous Android Automotive. Ce qui signifie qu'il excelle non seulement en connectivité et de réactivité, mais aussi, grâce aux mises à jour, qu'il facilite la vie durant la charge. Le mois dernier, par exemple, YouTube et Prime Video ont été ajoutés. Bien vu, Polestar !
Il n'y a pas d'autres changements notables à signaler. L'impression d'espace reste également inchangée. Les meilleures places sont à l'avant, même si l'espace pour les jambes y est quelque peu réduit par l'imposant tunnel central (qui abrite une partie des batteries). À l'arrière, la Polestar 2 offre de la place pour deux passagers, surtout en raison de ce même tunnel central. Ceux-ci disposent de beaucoup d'espace pour les jambes, mais voient leur garde au toit restreinte par le grand toit en verre. La lunette arrière inclinée limite quant à elle la visibilité arrière du conducteur.
Le plus grand changement de ce facelift se trouve sous la peau. En effet, Polestar a revu l'ensemble des motorisations, du moteur électrique à la batterie, en passant par la chaîne cinématique. Désormais, la Polestar 2 est une propulsion, tout comme la Volvo XC40 Recharge. L’entrée de gamme Standard Range Single Motor dispose d'une batterie de 69 kWh et d'un moteur électrique de 200 kW (272 ch), tandis que la version Long Range Single Motor utilise une batterie de 82 kWh et un moteur électrique de 220 kW (299 ch). Le haut de gamme Long Range Dual Motor tire sa puissance de la même batterie de 82 kWh, mais ajoute un moteur électrique sur l'essieu avant, pour un total de 310 kW (421 ch).
En ajoutant le Pack Performance - ce qui n'est possible que sur la version Long Range Dual Motor - la puissance passe à 350 kW (476 ch). Le couple reste identique à 740 Nm, tandis que le 0 à 100 km/h est légèrement plus rapide (4,2 secondes). La vitesse maximale reste limitée à 210 km/h. L'autonomie dans tout cela ? 568 km, contre 593 km sans le pack Performance. Enfin, toutes les versions avec la grande batterie sont désormais légèrement plus rapides à la charge : leur puissance maximale est de 205 kW.
Au démarrage, notre Long Range Dual Motor avec Pack Performance indiquait une autonomie de 480 kilomètres, dont on a utilisé un bon 400 en pratique. Une consommation moyenne de 20,2 kWh/100 km, dans les températures agréables de fin d'été, qui s'est avérée encore du côté élevé, même après le facelift. Bien sûr, un moteur électrique supplémentaire signifie également une consommation d'énergie supplémentaire, et l'ancien point faible - le poids de 2,1 tonnes - ne pouvait pas être simplement éliminé avec ce facelift, bien sûr.
Ces kilos excédants ne sont pas aidés par la suspension Öhlins rigide du Pack Performance, mais on les ressent également lorsqu'on appuie sur l'accélérateur : comme s'il fallait mettre toute cette masse en mouvement. En conséquence, la Polestar 2 demande surtout à être conduite de manière mesurée, mais elle peut bien sûr passer à la vitesse supérieure. On remarque le passage à la propulsion car les roues avant ont moins à gérer et la Polestar 2 se montre donc un peu plus vive, mais au final, dans les virages, il s'agit plus d'efficacité clinique que de sportivité.
La Polestar 2 actualisée est au catalogue à partir de 48 690 €. Pour la version Long Range Single Motor, il faut débourser 54 390 € et la version Long Range Dual Motor coûte 60 690 €. Le pack Performance sur cette dernière version coûte 6 500 € supplémentaires, mais en ce qui nous concerne, il n'offre pas de réelle valeur ajoutée. Si l'on regarde ses principales concurrentes, il faudra débourser au moins 45 970 € pour la Tesla Model 3, 59 000 € pour la BMW i4 et 47 740 € pour la BYD Seal.
Un facelift intermédiaire donne à cette Polestar 2 une apparence subtilement rafraîchie, mais surtout des changements radicaux sur le plan technique. Ceux-ci améliorent l'autonomie et l'agrément de conduite, ce qui la rend à nouveau hyper compétitive. Pourtant, la Sino-Suédoise reste encore et toujours trop lourde. La version Long Range Single Motor sera sans aucun doute à nouveau la version à choisir.
