Si on demande au grand public quelle marque a lancé le premier SUV-Coupé, on entend généralement « BMW avec le X6 ». Même si des voix s'élèveront à juste titre pour souligner que SsangYong a précédé de peu avec l'illustre Actyon (voir Google), les Allemands ont rendu le SUV à toit plongeant extrêmement populaire. Aujourd'hui, de nombreuses marques du segment premium ne peuvent ignorer cette mode.
Presque identique
Mais les généralistes ont également - eh bien, oui - sauté dans le train en marche : Renault avec l'Arkana, par exemple et Volkswagen avec le Taigo. Et c'est également le cas dans le segment électrique : le Volkswagen ID.5 est le frère coupé de l’ID.4, l’Audi Q4 e-tron recoit une version Sportback et ce Skoda Enyaq Coupé iV clarifie sa relation avec l'Enyaq iV dès le nom.
Bien entendu, la plateforme de cet Enyaq Coupé iV est identique à celle de l'Enyaq iV normal - la plateforme électrique MEB du groupe Volkswagen - tout comme ses dimensions. Si l'Enyaq Coupé iV reçoit un pare-chocs avant différent et une ligne de toit plongeante à partir du montant B, les dimensions sont identiques. Sauf si, comme sur notre modèle d'essai, on opte pour la finition Sportline. Ce faisant, la suspension est abaissée de 15 millimètres à l'avant, de 10 millimètres à l'arrière. Quoi qu'il en soit, l'empattement reste identique, à 2,77 mètres.
Pas de manque d'espace
Cela signifie que cet Enyaq Coupé iV ne sacrifie pratiquement aucun espace intérieur. Dans l'habitacle, ce SUV-Coupé donne donc une impression d’habitabilité réussie, aidée en cela par le toit panoramique intégral de série - mais sans pare-soleil. La garde au toit sur la banquette arrière est même identique à celle de l'Enyaq iV ordinaire. Ce n’est pas le cas du volume du coffre : avec 570 litres et 1 610 litres avec la banquette rabattue, on se contente respectivement de 15 à 100 litres de moins que dans l'Enyaq iV ordinaire. Le coffre est pratique et bien agencé - Simply Clever, vous savez ? - mais la banquette n'est pas coulissante et son dossier n'est pas réglable.
Il n'y a guère de différences non plus au niveau du poste de conduite. On dispose donc de la même instrumentation digitale de 5,3 pouces, qui réduit ses informations au minimum, et de l'écran tactile central de 13 pouces pour l’infodivertissement et la climatisation. Les fidèles lecteurs d'Autoscout24 savent qu’on n’est pas les plus grands partisans de l'ergonomie de ce nouveau système d'infodivertissement, mais les bugs qui ont affligé les premiers modèles semblent maintenant avoir été aplanis. Une fonction de « réalité augmentée », qui projette les flèches de navigation sur le pare-brise via l'affichage tête haute, est un ajout pratique.
Quatre roues motrices
Skoda propose cet Enyaq Coupé iV avec quatre groupes motopropulseurs différents : les 60 et 80 à propulsion, le 80x à transmission intégrale et le RS sportif – qu’on a pu récemment essayer dans l'Enyaq iV normal. Ici, on essaye la version 80x dans sa finition Sportline. Elle utilise un moteur électrique sur l'essieu avant et un autre sur l'essieu arrière pour une puissance totale de 265 ch (195 kW) et 425 Nm. Tout cela est transmis aux quatre roues, et permet à ce Skoda Enyaq Coupé iV 80x d'atteindre les 100 km/h en 7,0 secondes, avant d'atteindre sa vitesse maximale limitée à 160 km/h.
La batterie, quant à elle, a une capacité de 82 kWh, dont on peut concrètement en utiliser 77 kWh. Cela devrait donner une autonomie WLTP de 520 kilomètres. Après une semaine d'essai dans des conditions météorologiques automnales et hivernales, on a obtenu une consommation moyenne de 22,6 kWh/100 km, ce qui situe notre autonomie réelle à environ 340 kilomètres. Par des températures plus chaudes, cette autonomie est sans aucun doute plus élevée. La charge est à 11 kW, ce qui permet idéalement de charger complètement la batterie en 7h30. La charge rapide peut être effectuée à 135 kW, gagnant idéalement jsuqu’à 80 % en 36 minutes.
Poids lourd
Dans la pratique, cet Enyaq Coupé iV 80x libère sa puissance un peu plus progressivement qu’on ne l’espère, ce qui signifie qu'il ne démarre pas de façon tapageuse mais qu’on peut toujours compter sur un couple ample à toutes les vitesses. En plus de cela, le Tchèque passe également à plus de 2,2 tonnes sur la balance, dont la majeure partie est plantée assez bas pour assurer une conduite stable et imperturbable, mais ça se fait un peu plus remarquer en raison de la suspension plus basse de notre version Sportline.
Pour le reste, le comportement est neutre et contrôlé, plus orienté vers le confort quotidien que vers la sportivité. Les kilos jouent un rôle trop important et le Tchèque est plutôt indiscret. L'assistance au maintien dans la voie est du type intrusif, la récupération de l'énergie de freinage est intelligente, utilisant l'assistant de distance pour freiner automatiquement, entre autres choses. Mais cela rend le dosage plus difficile à prévoir, à moins d'utiliser les palettes derrière le volant ou la position B sur le levier.
Prix
Pour l'Enyaq Coupé iV, Skoda demande au moins 48 980 € (France : 48 870 €), tandis que la version Sportline coûte un peu moins de 8 000 € de plus. Par conséquent, « notre » Sportline 80x présente un prix catalogue considérablement plus élevé que la version d'entrée de gamme : 66 190 € (France : 63 540 €). Ces prix correspondent plus ou moins à ceux de son cousin allemand, le Volkswagen ID.5. On l’a déjà écrit : l'époque où les Skoda étaient moins chères est révolue depuis longtemps…
Conclusion
Le Skoda Enyaq Coupé iV met davantage en valeur toutes les qualités du SUV électrique tchèque, sans avoir à sacrifier beaucoup en termes de commodité. Le choix du Coupé est donc principalement d'ordre esthétique, les caractéristiques de conduite restant largement les mêmes. Mais, comme les SUV-Coupés l'ont démontré assez souvent, le choix esthétique prévaut souvent.