Il faudrait être aveugle pour ignorer le succès du Skoda Kodiaq. Après tout, il est arrivé au bon moment, alors que la côte des SUV familiaux commençait à monter, en offrant une impressionnante habitabilité à un prix relativement doux. Cependant, comme toute auto, vient un moment où il doit bénéficier d’un léger rafraichissement. Dans le cas du grand Skoda, les changements sont aussi sous-cutanés.
New face(lift)
Tout commence à l’avant. La mise à jour du Skoda Kodiaq lui apporte une face avant modifiée. Pas seulement dans ses optiques, qui réduisent en taille et changent de signature visuelle, mais aussi au niveau de la calandre. Toujours hexagonale, cette dernière se veut plus proéminante et plus horizontale. Pour compléter le visage, le bas du bouclier s’élargit et s’équipe d’une lèvre argentée sur la majorité des modèles. À l’arrière, les feux s’affinent tout en arborant toujours ce look cisaillé.
Dans l’habitacle, les évolutions sont moins flagrantes. Certes, on note l’arrivée du nouveau volant à deux branches sorti tout droit de l’Enyaq électrique, mais outre de nouveaux sièges Confort en option et un nouveau système son, c’est la même mélodie. Ce qui veut dire que l’habitabilité est toujours reine, à l’avant comme à l’arrière. Le coffre offre toujours un impressionnant espace de 835 litres et, en option, deux assises supplémentaires peuvent toujours venir s’y loger faisant de ce Kodiaq un SUV familial 7-places.
Cœur sportif
On ne va pas vous énumérer les motorisations, car ces dernières n’ont pas changé d’un iota. Enfin, presque. Eh oui, au sommet de la gamme, prend toujours place la version RS. Accompagnée d’une série de boucliers spécifiques (différents de ceux de la Sportline) et d’un jeu de jantes de 20 pouces tout aussi unique, cette variante sportive présente désormais une nouvelle motorisation.
Fini avec l’ancien diesel puisque le Kodiaq RS est venu faire son shopping dans la gamme de sa petite sœur. Sous le capot, on retrouve donc le même 4-cylindres essence turbo de 2,0 litres que dans l’Octavia RS. Il produit également 245 ch et 370 Nm de couple, mais la boîte double embrayage à 7 rapports envoie cette fois-ci la puissance aux quatre roues. Résultat : le gros SUV de près de deux tonnes passe la barre des 100 km/h en 6,5 secondes, soit quatre centièmes de mieux que la version tournant au gazole.
Sportif du dimanche
Sur la route, cette version RS se fait remarquer par ses grosses jantes et son kit sportif – et aussi par le bleu électrique flash de notre modèle d’essai. Cela étant, les passants sont mieux lotis pour noter les différences, car ce n’est pas au volant qu’elles sauteront aux yeux. Certes, on est assis dans de (très) bons sièges sportifs, tenant un volant sport recouvert de cuir perforé mais si ce n’était pas pour le faux son du moteur ronronnant, on se croirait dans n’importe quel Kodiaq essence.
Ainsi, on retrouve la même boîte DSG que dans tous les autres Kodiaq, rapide pour les changements mais anémique aux démarrages. Le châssis ne semble pas non plus avoir été modifié. Outre une direction adaptative au ratio variable, ce RS semble aussi confortable que les autres. Dans les enchainements, il a tendance à tirer tout droit et ses mouvements de caisse pourraient bien mieux être contrôles. Bref, il n’a rien d’une voiture de sport…
Prix
Facturé à 62 020 € (France : 52 100 €), le Skoda Kodiaq RS demande un supplément de presque 9 000 € par rapport à la version essence 4x4 de 190 ch équipée en Sportline (indisponible en France). Outre son look spécifique, sa puissance accrue et sa bonne dotation de base, la seule autre différence qu’on peut y trouve est un 0 à 100 km/h d’une seconde plus rapide. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
Conclusion
Avec cette mise à jour à mi-carrière, le Skoda Kodiaq se rafraîchit afin d’être prêt pour affronter la concurrence de plus en plus féroce. Il conserve son énorme habitabilité et son confort général. Cette nouvelle version RS, cependant, ne le rend pas vraiment plus dynamique ni plus sportif. Enfin, sauf pour le look…