Mais avant même de nous plonger dans les capacités de la voiture, attardons-nous sur sa raison d’être. L’écologie ? En partie, oui. Mais surtout la fiscalité ! Avec une consommation homologuée à 1,6l/100 km, cette variante est la promesse d’une déductibilité fiscale maximale chez nous, et d’autres avantages ailleurs en Europe. Elle jouera aussi pleinement son rôle pour faire descendre les émissions moyennes de la marque sous les 95gr/km dès 2020, comme le veut l’Europe. Skoda nourrit donc de grandes ambitions pour cette iV, qui devrait représenter 20% du volume total de Superb, vendu à 82% à des clients professionnels. Voilà qui est clair.
Douceur et économie
Cela dit, si l’écologie ne sera pas objectivement le premier facteur d’achat de cette Superb iV, l’utilisateur qui se donnera la peine de l’utiliser à bon escient – en prenant soin de charger les batteries autant que possible – réalisera de belles économies à l’usage. En effet, les 62 km annoncés par Skoda semblent tout à fait envisageables : nous avons effectué plus de 50 km avec clim, navigation et essuie-glaces activés durant notre essai, kilomètres effectués dans le plus grand silence et avec beaucoup de sérénité. Malgré la modestie de ses 115 ch (85kw), le moteur électrique ne faiblit jamais et permet même d’avaler quelques portions autoroutières dans le cadre d’une conduite « coulée ».
C’est par ailleurs sur le mode électrique que démarre par défaut la Superb iV. Mais comme toujours, le moteur 1.4 TSI de 156 chevaux et le moteur électrique sont capables de travailler ensemble (218 ch combinés) ou séparément suivant le mode de conduite engagé (Hybrid, Sport, etc.). Il est également possible de définir un seuil de charge de batterie minimal sous lequel ne pas descendre pour être utilisé plus tard, par exemple si la fin du trajet se déroule en ville.
La transition entre moteur essence et électrique se fait la plupart du temps de manière imperceptible, et il n’y a vraiment qu’en forçant l’allure que le TSI se fait entendre. La douceur est donc plus que jamais au rendez-vous et se marie à merveille avec le tempérament plutôt placide de la grande dame tchèque, confortable sans être molle, douce sans être paresseuse. L’autre bonne surprise, c’est qu’au terme de notre parcours mixte d’une centaine de kilomètres, l’ordinateur de bord affichait 3,9l/100 km de moyenne. Et moins encore pour qui roulera le plus souvent en électrique.
Toujours pratique !
La charge de la batterie pourra se faire en 3h30 sur une Wallbox de 3,6 KW, via un branchement dissimulé derrière la calandre, seul détail esthétique trahissant la particularité de cette iV. Ça, et un coffre au volume réduit de 660 à 510 litres sur le break (485 l sur la berline) pour intégrer les batteries. Une opération heureusement bien mieux réalisée que sur une Mercedes 300 dE ou une Ford Mondeo hybrid, puisque le plancher reste ici plat. Il n'est juste plus repositionnable. Bien vu !
Et pour enfoncer le clou, cette Superb iV est à peine 700€ plus chère qu’une TSI 190 ch équivalente et… 2.120€ moins chère qu’une TDI 190 ch ! Vous le voyez venir, le best-seller !?
Skoda | Superb iV |
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Moteur | 4 cyl. Turbo essence, 1.395 cc + moteur électrique |
Puissance | 156 ch + 115 ch (85 kW) de 5.000 à 6.000 t/min |
Couple | 250 Nm + 330 Nm de 1.550 à 3.500 t/min |
0-100 km/h | 7,8 secondes |
Pointe | 224 km/h |
Consommation | 1,6 l/100 km |
Moyenne de l'essai | 3,9 l/100 km |
CO2 | 37 g/km |
Prix | 37.595€ |