La Levorg, c’est en quelques sortes la variante break de l’Impreza, avec qui elle partage une évidente filiation stylistique. La Levorg est plus longue de 23 centimètres (4,69 m) que la compacte, ce qui lui permet de libérer un coffre à la contenance généreuse : 522 litres. Et les passagers sont tout aussi choyés en matière d’espace, que ce soit à l’avant ou à l’arrière.
Timide
Si nous vous en reparlons aujourd'hui, c'est parce que le break japonais reçoit aujourd'hui un tout nouveau moteur qui le rend plus consensuel, tout en respectant les préceptes d’originalité chers à la marque. Ce nouveau moteur, un 2.0l atmosphérique qui remplace le 1.6l Turbo, signifie la disparition de l’imposante prise d’air sur le capot, conférant plus de sobriété stylistique à la Japonaise. A bord, l’habitacle est tout aussi classique. Les commandes claires et bien rangées participent à une réelle facilité d’adaptation et à une bonne ergonomie. Dommage que le design nous renvoie une dizaine d’années en arrière, et que l’affichage des informations réparti entre trois écrans (un face au conducteur, un autre au sommet de la console et celui du multimédia) ait tendance à disperser un peu l'attention.
EyeSight
La discrétion de la Levorg ne doit pourtant pas occulter l’équipement sécuritaire complet. La voiture est en effet dotée du système EyeSight, qui regroupe tous les systèmes d’assistance à la conduite. Les deux caméras placées au sommet du pare-brise surveillent en permanence la route et gèrent non-seulement le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien de voie (actif ou non) et l’aide au freinage d’urgence, mais aussi des équipements plus rares comme l’alerte de redémarrage du trafic dans les bouchons - pratique pour les distraits - ou encore le « Pre-collision Throttle Management », capable de pallier une erreur de sélection de marche avant ou marche arrière. Et ce qu’on apprécie vraiment, c’est que tous ces systèmes soient non-seulement peu intrusifs, mais aussi désactivables d’un simple clic. Des éléments qui font en outre partie de l’équipement de série, au même titre que bien d’autres (caméra de recul, assistant feux de route…), pour 29.995€.
Différenciation technique
Cette Levorg reprend les deux particularités techniques chères à Subaru : un moteur Boxer (cylindres à plat) et une transmission intégrale permanente. Ce dernier élément explique le succès du constructeur dans les contrées aux conditions hivernales plus rudes… mais aussi sa discrétion ailleurs. Car le poids ajouté par le système a un effet négatif sur la consommation, et donc sur les rejets de CO2, fixés à 7,2l/100 km et 165 gr CO2/km respectivement. Des valeurs qui ne plaident pas en sa faveur fiscalement au nord du pays, pas plus que sa cylindrée revue à la hausse pour les immatriculations à Bruxelles et en Wallonie.
Cela dit, en usage réel, nous sommes parvenus à respecter scrupuleusement ces données constructeur, preuve que le 2.0i atmosphérique de 150 chevaux peut se montrer aussi efficace qu’un petit turbo en conditions réelles. Il s’accorde en outre très bien à la boîte CVT à 7 rapports fictifs (de loin la plus agréable du genre que nous connaissions), à défaut de procurer beaucoup de sensations. Ainsi, malgré la réactivité de son châssis, son confort général et sa bonne tenue en courbe, la Levorg pousse plutôt à adopter une conduite coulée, et se s'avère alors être une agréable compagne de route.
Subaru | Levorg 2.0l |
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Moteur | 4 cylindres à plat, essence, 1.995 cc |
Puissance | 150 ch à 6.200 t/min |
Couple | 198 Nm à 4.200 t/min |
0-100 km/h | 11,7 secondes |
Pointe | 195 km/h |
Consommation | 7,2 l/100km |
Moyenne de l'essai | 7,2 l/100km |
CO2 | 165 g/km |
Prix | 29.990€ |