En bref
La deuxième génération du Toyota C-HR vient appuyer sur les bons côtés de son prédécesseur tout en le modernisant. Le crossover coupé s’en trouve plus dynamique et mieux fini que jamais.
La deuxième génération du Toyota C-HR vient appuyer sur les bons côtés de son prédécesseur tout en le modernisant. Le crossover coupé s’en trouve plus dynamique et mieux fini que jamais.
Souvenez-vous : il y a plus de 7 ans, Toyota nous présentait le C-HR. Une sorte de crossover coupé qu’on n’attendait pas, encore moins de la part d’une marque qui avait l’habitude des produits blancs. Cette année, les Japonais remettent le couvert ! Le plat sera-t-il un peu plus copieux ?
Sept ans auparavant comme aujourd’hui, le Toyota C-HR met le paquet sur son look. Une chose dont Toyota n’a pas réellement l’habitude. Pourtant, ça marche ! Là où le Corolla Cross (https://www.autoscout24.be/fr/informer/essai/toyota/corolla/essai-toyota-corolla-cross-retour-aux-habitudes-2022/) – un produit international – est fade et insipide, ce nouveau C-HR – développé en et pour l’Europe – respire le dynamisme. Les lignes sont tendues, propres et vivantes.
Ce nouveau modèle est aussi 30 mm plus court et 35 mm plus large, ce qui aide à appuyer sa prestance sur la route. La face avant reprend l’identité visuelle étrennée par la récente Prius (https://www.autoscout24.be/fr/informer/essai/toyota/prius/essai-toyota-prius-la-metamorphose-2023/), avec une signature visuelle à double étage. À l’arrière, on trouve toujours une lunette inclinée mais les feux prennent désormais la forme d’une grande barre LED avec l’inscription du modèle en son centre. En sus, cette dernière est éclairée à l’ouverture.
Alors que l’extérieur modernise le look de l’ancien C-HR, l’habitacle fait table rase du passé. Le nouveau cockpit englobe les passagers dans ce que la marque baptise le « concept d’ailes ». Pour faire simple : deux éléments, un de chaque côté, qui fondent la planche de bord dans les contreportes. Joli, pourtant c’est la finition qui prend la palme tellement l’évolution est forte. Du moins, aux places avant, car les passagers arrière n’ont droit qu’à du plastique dur, même pour leurs accoudoirs…
Côté technologie, le nouveau C-HR embarque deux écrans de 12,3 pouces, l’un pour l’instrumentation de bord (de série), l’autre pour l’infodivertissement (8 pouces de série). On reconnaît l’ensemble des récentes Toyota et les menus simplistes sont toujours bien présents. Heureusement, les Japonais aiment encore les boutons, notamment pour la climatisation. Allez, une gommette verte ! Enfin, l’habitabilité progresse, mais le C-HR ne se transforme pas non plus. Les places arrière restent étriquées (et sombres), tandis que le coffre grandit, mais seulement jusqu’à 388 litres (362 litres sur AWD).
Vous l’aurez compris : il n’y a pas que sa signature lumineuse et sa technologie embraquée que le C-HR emprunte à la récente Prius. Lui aussi repose sur la plateforme modulaire TNGA, ce qui lui donne accès à une bonne partie des motorisations hybrides du groupe. Eh oui, le C-HR est hybride, un point c’est tout !
L’entrée de gamme est propulsée par 1,8 litre hybride qui produit 140 ch. Juste au-dessus, on trouve le 4-cylindres de 2,0 litres qui pousse la puissance à 197 ch. Ce dernier peut d’ailleurs se doter de la transmission intégrale par l’ajout d’un autre petit moteur électrique sur le train arrière. Il y aura encore une variante hybride rechargeable avec le 2,0 litres de 220 ch et une autonomie de 66 km, mais elle arrivera plus tard. Cependant, les hybrides « autorechargeables » semblent les plus intéressants pour le commun des mortels, avec leur faible consommation de 4,7 à 4,8 l/100 km.
On vous entend déjà venir : « les Toyota, c’est bien, mais je déteste la boîte ». C’est vrai, les anciennes hybrides avaient tendance à mouliner dans la semoule dès qu’on appuyait sur le champignon. Cependant, la 5e génération d’hybrides de Toyota règle ce souci en augmentant la puissance des moteurs électriques. On a donc moins besoin du bloc essence qui, in fine, chante moins et donc consomme moins.
Ça ne veut pourtant pas dire que le C-HR est concentré sur l’efficience. Dès les premiers tours de roue, on sent que c’est un produit pensé pour l’Europe. La réactivité du système hybride est plus alerte et l’ensemble est plus vivant. Le châssis n’est pas en reste non plus, puisqu’il donne à ce crossover-coupé une dynamique de conduite pointilleuse sans pour autant rogner sur le confort de suspension.
Jusqu’ici, le nouveau Toyota C-HR fait un home-run au niveau du style, de la finition et de la conduite. Cependant, cette évolution se paie. L’entrée de gamme du C-HR s’affiche à 37 760 € (France : 34 900 €). Pour le 2,0 litres de 197 ch, il faudra débourser 42 480 € (France : 38 900 €). Pire encore, la version à transmission intégrale AWDi demande 53 240 € (France : 45 400 €), mais elle est réservée aux éditions de lancement tout équipées.
Toyota sait décidément ce qui a fait marcher le C-HR et décide d’appuyer sur les mêmes boutons pour la seconde génération. Le nouveau crossover-coupé japonais s’en trouve plus dynamique, plus performant, plus économe et encore plus attrayant. Quand Toyota décide de faire dans l’anti-conformisme, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère !
Toyota C-HR 2.0 HYBRID 2023